dimanche, janvier 29, 2006

Veille de séminaire...

Là, le silence, amer, glacial.
Là bas, une fusion d'atomes de cons.

Demain, je change de monde et je plaide non coupable, je n'ai qu'une défense.
Mon chauffage s'est arrêté, je ne veux plus de cul, je veux baiser des cerveaux transpirants et humides, foutre ma queue dans un amas neuronal, et rester là, toute une nuit, synaptique.
Je veux être un axone de 29 ans, le seul et l'unique, je veux cette jonction avec l'autre, fatale, sentir le vent qui l'amène, nue, juste pour moi...

samedi, janvier 28, 2006

Mythique comme une caverne

Quand la rencontre devient informatique, au bout d'une canne à espoir, un vers pop-up, quelques lignes embrayent sur une minuscule photo. Le teaser est rapide, on cliquera ou pas, secondes fractionnées, marketées, la magasin n'a pas de portes. Consommons !

Meetic est composé de rayons mouvants et de produits-clients, certaines lignes, certaines recherches orientent et guident vers les guichets, la queue est longue devant les tchats. Patience, les corps sont soldés, débusquer une bonne affaire n'est pas si facile. Cherchons. Trions. Poubelle verte ou grise...


"Je suis tres affectueuse, caline, resservè, et je cherche un homme gentil pour faire un chemain ensemble...Alors si vous vous reconnaissez....écrivez moi!!!!ses simples les choses de la vie."

Alors le magasin devient parfois animalerie, quand la femme se veut etre petit mammifère docile et dominée, sorte de chiot propre qui n'aboiera jamais trop fort, assis là, quémandant promenade contre affection. Il a souvent ce regard désespéré face à l'amour de celui qu'on abandonne sur une aire d'autoroute, il a fait son temps...


"Femme féminine, tendre, dynamique, équilibrée, aimant la vie, souriante, raffinée, cherche homme même profil, libre, disponible, positif, stable, avec de vraies valeurs, motivé pour s'inverstir à deux, et vivre une belle histoire d'amour sans le mot "fin"".


Alors le magasin devient agence immobilière, le pavillon se commande, la location se cherche, libre de suite, avec ascenceur, sans vis à vis, belles prestations...prévoir cv et fiches de paye.



"Bonjour...comment décrire en quelques mots ce que je recherche...je pense la même chose que bcp d'autres personnes sur ce site. Alors si vous voulez discuter avec moi et me connaitre, n'hésitez pas à me faire signe ;)"

"E. 25 ans Lyon je ne pas pourquoi je me suis inscrite sur ce site, alors prouvez moi que j'ai eu raison..."

"J'espère, j'attends mon âme soeur, mais pas seulement. L'amour commence quelques fois par une amitié, et mon coeur est assez grand pour y abriter les deux
PS: Je ne donnerais ma photo qu'à ceux avec qui je ressentirais un feeling"

"Je souhaite nouer contact avec un homme sympa, intello mais pas trop, sportif mais pas trop, ayant de l'humour...en bref...bien dans sa peau. Déprimé s'abstenir!!!!Nous partagerons de longues conversation et peut etre plus... Laissons faire le hasard."

Puis viennent les autres, en libre service, qui courent après le temps ou un lapin, après cet espoir qui se pixélise, ça copie, ça culpabilise, ça invente, ça philosophe, ça achète une pelle et ça creuse en regardant passer les nuages...

Je hais le temps, j'adore l'espace. Et alors ?

vendredi, janvier 27, 2006

Quelqu'un a cassé ma libido.

Ce soir, je vais sortir, et pas envie. Rien, pas envie de boire, pas envie de fourrer des choses dans mon nez, pas envie de me cogner aux murs en grommelant, de me perdre dans ma propre ville, pas envie de diner entouré de putes voire de serveuses, pas de envie de converser, "tu fais architecture ? mon père est archi, un autre verre ?"

Je suis une bouillotte qui tourne à froid.

jeudi, janvier 26, 2006

Quand Megane rencontre 206

J'étais au feu, en train de téléphoner comme tout bon automobiliste quand la 206 derrière moi oublie de freiner et heurte mon pare-chocs méganien.
Je regarde dans le rétroviseur, un homme désolé, manifestement surpris.
Je sors.

C'est finalement une femme simplement moche exhibant des traits anguleux aux chromosomes ambigus, un gilet mauve visant le fushia, les cheveux courts mais pourtant gras, il fait beau, le soleil luit.
Arc en ciel microscopique entre les racines blondes et les follicules, mon pare-chocs est bien rayé.

Je revais pourtant de cet instant, une jolie blonde grande mince et maladroite, une carrosserie abimée, un constat à faire mais il pleut, abritons nous, il manque des papiers, oui je note ton numéro, je passe du orange au rouge, revoyons nous veux tu, oui ce soir par un hasard comme celui ci, aidons le juste un peu.

Je lui en ai voulu à ce boudin qui ne sait ni conduire ni s'habiller, à ce manque d'hygiène qui brise mes rêves là, en plein carrefour. Solitude.
Alors ce n'est finalement pas grave, ma voiture n'a rien je l'ai décidé je suis pressé, elle est heureuse, pas de malus. Comportement exemplaire.

Je n'en veux pas de toute façon de cette blonde conduisant sa voiture blanche immaculée qui sort d'un Disney seule et unique dans ma vie urbaine; je veux des petites voitures conduites par des brunes, des utilitaires et des breaks à gros seins, des citadines méchées, et des 4x4, je veux l'été en cabriolet golf option pétasse, se baisser et ramasser, qu'on explose mes flancs, mes ailes, chaque jour que je vive sous les constats sans jamais faire le mien.
Je suis un concessionnaire, particulier, et chaque jour qui passe, j'ai un peu moins de chance de me taper les futures copines de mon fils.

J + 1

Elle est venue, délicate, sans marcher...
24h à redécouvrir ce que tendresse veut dire, tourments profonds, qui croire, moi ou moi.
L'image et l'instant sont gravés désormais. Merci pour cette belle cicatrice.


Tout s'emballe et s'accélère, manque de temps, on ne peut plus lire, on ne peut plus boire, même travailler me surmène. Je rate beaucoup de Benny Hill ces jours ci.
Qu'est ce qui se passe, y aurait-il une transition possible, non, non.
Quand tout se mélange, mon cerveau est un daïquiri, une pinacolada trop froide, je crois que ma bite est molle, il faut qu'on se parle. Il faut que je parle. Il est sacrément bien taillé ce costume Kenzo.

Statistiques de honte ultime, moi devant 600 personnes, Mardi 16h30, Nice.

600 collaborateurs, 450 femmes.

450 femmes entre 20 et 35 ans, donc toutes potentiellement baisables.
450, largement embauchées pour leur physique agréable privilégiant un relationnel certain.

450, 225 de banalement pas terrible.
225, 100 de mignonnes.
100, 30 de célibataires, certainement beaucoup plus, et dans tous les cas, à des centaines de kilomètres de leur queue régulière.
Disons que le succès est possible, par un court moment de starification, ou d'un costume Kenzo, sinon de moi avec 20% d'entre elles.

Pendant cette semaine, je peux avoir accès à 6 filles franchement mignonnes, sans le moindre problème.
Daiquiri, Pinacolada, que la force soit avec moi.

lundi, janvier 23, 2006

Le meilleur des mondes

Lundi prochain, je serai en séminaire.

Alors dès maintenant, 100mg de Ténormine, 3 gélules de Stresam, en attendant le reste.
Ces cons m'ont demandé d'intervenir devant tout le monde, en plénière nationale. Pourquoi moi, on me déteste ou on me fait confiance, au choix.
Surprise, je ne sais pas encore sur quelle présentation je vais etre ridicule. 600 personnes, 2 caméras et ma tête sur un écran géant. Cadeau empoisonné, impossible de dire non. Les cons.

dimanche, janvier 22, 2006

J-2

Alors elle était là, deux dimensions qui en hurlaient une troisième, possédante, exaltante, elle bouscule l'état dominical pour me porter tel un pantin vers ce chemin bancal qu'elle exhume en moi, tentatrice, rare.
Elle envoie et sourit, sent cette attente et ces heures sussurées qui chuchotent à l'oreille : "oui, je viens".
48h.
Dans ses yeux mutins, une colombe si salope s'envole; dans son jeu, une perfection qui glace.
Je la veux lécher cette flamme toute une nuit, envouté que je suis mais baisée qu'elle sera.
Alors viens, dans le noir viens, il nous reste deux jours, puis ton prénom sera ici, le mien là bas; ou pas.

samedi, janvier 21, 2006

Jour de tonnerre.

Vendredi 11h.

Devant moi, une route de montagne, massif du vercors.
Encore plus proche, un Nissan X-Trail Dci, gris anthracite.

J'approche près à passer, il me voit, accélère. C'est parti.
Fascination comportementale, deux animaux qui embrayent, se collent, déboitent.
La route est détrempée, de la neige déborde sur le bitume à chaque virage. Les tours s'emballent, les moteurs hurlent au rythme d'une chanson des Strokes.

Mon cerveau se vide par pressions, celles des décharges d'adrénaline qui font de moi une bourse géante pleine de testostérone, vide de neurones. Et ce pare-chocs nippon qui me nargue comme les fesses vierges d'une lycéenne allumeuse.

Jouons à deux, la puissance est presque identique, je ne passerai pas, il ne me distancera pas non plus. L'égo se mesure parfois en mètres, le pathétisme aussi...
Je sens cet inconnu devant sourire et redemander.
Nos couilles sont enflées, les gestes dangereux, le moment primitif, ces voitures que l'ont double ensemble sont inconscientes de notre liberté. 25mn.
Je suis dans une cage métallique.
Viens un carrefour ou nous nous séparons, gauche, droite, appel de phares, warning, communication hormonale, remerciements ou peut etre compréhension.

ça fait du bien finalement.

jeudi, janvier 19, 2006

Café des délices

"L'amour est une poussée éphémère de dopamine, de noradrénaline, de prolactine, de lulibérine et d'ocytocine. Une petite molécule, la phénylathylamine (PEA) déclenche des sensations d'allégresse, d'exaltation et d'euphorie. Le coup de foudre, ce sont les neurones du système limbique qui sont saturés en PEA. La tendresse, ce sont les endorphines.
La société vous trompe : elle vous vend le grand amour alors qu'il est scientifiquement démontré que ces hormones cessent d'agir après trois années.
La majorité des divorces ont lieu au cours de la quatrième année : en Finlande, en Egypte, en Afrique du Sud, les centaines de millions d'hommes et de femmes étudiés par l'ONU, qui parlent des langues différentes, exercent des métiers différents, s'habillent de façon différente, manipulent des monnaires, entonnent des prières, craignent des démons différents (...) connaissent tous un pic des divorces après trois ans de vie commune.
Cette banalité n'est qu'une humiliation supplémentaire."

F.Beigbeder, l'Amour dure trois ans.


Je deviens particulièrement sensible à la tendance mode de la coupe de cheveux avec frange asymétrique. Je le suis également aux jupes asymétriques et aux petits hauts asymétriques avec une épaule nue.
Je dois avoir un problème.

16h, Stix café, un ami, deux demis, et deux jolies tunisiennes disparues depuis 2 ans. Conversation originale, souvenir de notre dernière soirée partagée.

"Tu te souviens que j'ai joué avec ta bite devant 3 personnes ?"
"Ta colocataire est partie énervée, tu crois qu'elle était jalouse de nous ?"
"Tu te rappelles avoir roulé des pelles à ton copain pour qu'on se touche toutes les deux ?"
"Vous êtes jumeaux de bites, vous vous connaissez depuis longtemps ?"
"Je t'ai menti, j'avais 19 ans, mais je fais du 90D maintenant"
"On se refait une soirée bientôt ?"

Alors oui,oui,oui,oui, Jeudi prochain.

mercredi, janvier 18, 2006

Kick Off Extra Time



1989 : Le mercredi après midi avec les copains, c'était Kick Off sur Atari 520 st(f), (e) pour les chanceux.

Kick off c'est l'histoire qui commence, les hormones qui s'échauffent, l'adrénaline qui décharge. C'est la guerre. On joue, on prend du goûter, on met des buts.

La vie se résume à ça.

Et on attend; souvent le dimanche soir sur M6, pour comprendre un peu mieux, pour voir les bouquins mal cachés sous le lit se mettre en forme, en dimensions, on essaie de voir une chatte velue entre les coupures "Eh....Eh, c'est la pub". Malaise.

Entre deux matches on regarde Actarus timide, gratter la guitare géné sous son arbre. Viendra l'heure de l'action et le Prince d'Euphore de courir, se métamorphoser, jaillir d'une des portes aux commandes de Goldorak et sauver la planète, bleue. Fort, invincible.

Alors je rêve de courir, me métamorphoser, descendre les escaliers, sortir dans la rue, le parcmètre est plus grand que moi : tant pis.
Il faut remonter et attendre.

Après Kick Off il y eut Extra time et Kick Off 2, du goûter préparé par maman et des buts avec les copains.
Pierre et le loup, jouer Pierre en attendant de devenir le loup.

Ainsi il y eut un soir, et il y eut un matin, ce fut le premier jour.

mardi, janvier 17, 2006

Ainsi parlait...

Si j'avais su, j'aurais fait simple.

J'aurais pris la 3 ou 4ème, je serais allé la chercher dans une soirée bowling ou dans un club de tuning, elle aurait été si contente de se faire offrir une pizza à 9 €.
J'y aurais mis moi même la sauce piquante en la regardant dans les yeux : je t'invite à la vie, prends en autant que tu veux, et suis moi.

J'aurais pris une blonde, une pas trop grande, une qui rit facilement, une au travail à 18 ans qui fera le même à 50, sans ambition, une assez fidèle, une pas trop belle.

Une fille qui aurait pour raison unique d'avoir un bébé; être une maman aux 35 heures; alors je l'aurais fait. Un soir bourré après un match important, comme Juventus - Manchester United, j'y aurais mis comme y faut mon gros dard jusqu'au bout, des grands coups de queue comme pour marquer le calendrier d'une belle tombe.
Ici je crée une vie, le soir ou la Juv' était en finale.


Alors on aurait été chez Leroy Merlin pour fabriquer nous même le lit de Kevin, avec amour, et beaucoup d'eau fraîche, de la Volvic pas'qu'elle l'aime bien celle là, c'est meilleur que l'Evian.

J'y aurais appris à me sucer pendant Le big Deal, lui aurait fait comprendre que maintenant ça s'appelle Crésus, mais qu'elle doit me sucer quand même; vite parce que j'ai faim.

Avec mon beauf, son petit frère on aurait été chercher un catalogue de maison individuelles, et j'aurais pris la plus belle, avec 45m² de jardin-terrasse-bassin à poissons, j'aurais même gardé 10m² pour un beau barbecue bunker, pour l'été, avec les voisins du pavillon à côté, ils ont que 35m² de jardin-terrasse-bassin à poissons. Les cons.

Elle serait devenue ma femme, alors ça s'arrete là, je peux prendre 5kg de nombril, et elle 10, répartis ou elle veut, mais j'ai un rétroprojecteur Sony.
C'est ma femme alors faut qu'elle sorte bien maquillée, faut qu'elle fasse bander les autres mecs, que je la montre, que je l'exhibe, et le premier qui la matte j'y défonce sa gueule. Les cons.

On aura une mégane d'abord, mais on finira en Laguna, j'y ai promis, ça tire mieux sur l'autoroute, on sera plus vite au camping du Grau-du-Roi en Août.
Je gratte pas les bingos et les numéros Fétiches pour rien, le super loto ça arrivera un jour, c'est statistique d'après les copains du bar.

Un soir Kevin rentrera avec sa petite copine du lycée, alors je pourrais la matter, je pourrais déconner, on a le sens de la famille immédiat, on sait mettre à l'aise.
Dans le lit à coté de ma femme, j'aurais envie de baiser la copine de mon fils, parcequ'elle a les yeux qui sentent le cul et que ma femme a les siens plein d'argile verte.. si j'avais su...


...j'aurais pu devenir un surhomme facilement. Nietzsche : le con.

lundi, janvier 16, 2006

Caisse 42

17h. Une collègue va faire ses courses à Carrefour, j'en profite pour faire les miennes.

Une mignonne petite blonde aux gros seins est collée à mon caddie et s'y ejecte parfois, propulsant avec entrain son mètre soixante dans les rayons comme un yo-yo, revenant qui avec une tablette de chocolat, qui avec un paquet de tampax.
Je suis un couple pour 40mn environ.

Découverte : Il y a beaucoup de femmes seules le lundi.
Validation d'une ancienne découverte : l'homme accompagné a un succès décuplé.
Explication.
La rencontre humaine reste à la base primitive, son but : l'accouplement.
Trouver un partenaire en bonne santé, au sperme fertile, un minimum dominant pour assurer la perennité de la portée.

La tâche est compliquée car prenant un temps de plus en plus long avec le degré d'évolution de l'espèce. (la beauté sociale du mâle entrant en jeu)
Vient alors la déduction féminine primaire.
Si cet homme devant moi, si celui ci est accompagné, a été choisi par cette belle femme à ses côtés, le travail a déjà été fait.
Il a déjà été jugé, jaugé, par une congénère de même espèce et de même rang dans la hierarchie physique (et sociale).

Elle ne peut etre avec lui, l'avoir sélectionné, que s'il regroupe les qualités essentielles à la condition d'homme bien. Il devient plus attirant, plus visible.
Ce travail est inconscient, essentiel, animal.



N'importe quel homme sait et sent qu'il a plus de regards, plus de pertinence et de crédibilité quand il est avec une ou deux amies, et que son attirance est proportionnelle à la beauté des filles qui sont avec lui à ce moment précis.

Mécanisme complètement différent pour une femelle accompagnée de plusieurs mâles, l'attirance féminine pour l'homme se faisant quasi uniquement sur des critères visuels et physiques; une paire de fesse, des seins volumineux, des cheveux longs et épais, une courbure de hanches.. et certainement pas par la présence de copains autour de la belle.

Donner son sperme au plus grand nombre possible dans l'espoir d'avoir une descendance génétique pour le mâle; sélectionner le meilleur sperme pour la femelle, assurée de sa propre transmission d'adn.

Testotérone et oestrogène se cherchent et se baisent; l'art et la manière différent...

Je pouvais probablement sauter une blonde bouclée, renommée caisse 42. Je le sais parce nous sommes passés caisse 43 et que, dixit ma collègue avec élan : "elle a chaud celle là".

J'y retournerai.

dimanche, janvier 15, 2006

Le 0 et le 1


Il y a des langages universels : la musique, l'art, il y a les mathématiques et le langage corporel. Informatisés, tous ces langages deviennent binaires, une sonate, une sculpture, une chatte, une bite, un 0 et un 1.

Moi je suis le 1 et je cherche à pénétrer les 0.

Après avoir pourtant vécu des années avec un, puis un autre zéro, j'en reviens au taylorisme binaire. Meetic, un bar, une boulangerie, une soirée d'amis, les 0 se trémoussent partout, se multiplient par eux même sans jamais rien donner.

Mes additions avec les 0 malgré des facteurs de réussite probable, classe sociale, goûts, vision du futur, compatibilité sexuelle n'ont rien donné.
Les 0 se sont soustraits d'eux même, amputants le 1 d'un futur sans équation. Je tends vers l'infini, parallèle aux 0 sauf certains soirs sous l'effet du Rhum. Vertiges.

samedi, janvier 14, 2006

Divorce naturel

La plante verte m'apaise.

Feuilles larges, épaisses, vitalité, nature importée de Jardi Plus, sortie 8 en direction de Sisteron.
Pigments chlorophylliens sereins, tout va bien : masturbation devant une photosynthèse en règle, un samedi d'énergie lumineuse et biologique.

Pourtant tout ne va pas si bien, la feuille jaune guette; le virus, l'acarien, la chaleur, le courant d'air, le manque ou l'excès d'eau et de lumière, sont autant de meilleurs amis à surveiller, de pannes sexuelles à éviter, de jalousie à contenir, de soirées avec une ex à bannir...

La feuille jaune est une rupture, un echec communicatif, le divorce de mes états d'âme, scindés pour mieux me stresser, cette erreur est là, devant moi et je suis tachycarde.
Si elle avait un prénom, elle ferait une pause pour partir quelques jours chez sa mère.

La feuille malade est une preuve, trahison tranchante; une plante verte est sans vertu quant en partie jaunie. Elle pense à un autre quand elle couche avec moi.
Cette nature complexe m'ennuie, aucun état sans tourment n'est possible, vacarme bruyant de pensées.
Elle me parlait mais je n'entendais rien.
Bonsaï je te hais.

Feu de tête

8h. La concierge sonne. La concierge se marre en voyant ma tête.

Mon cerveau est un supraconducteur, seul dans sa boite.
A chaque pas il vient s'écraser dans ma tête, lourd et spartiate, je souffre. Quelque chose veut expulser mes tempes contre les murs, ces deux petits boomer de voiture tunée qui là, invisibles, rejouent leur soirée en matinée.
La lumière me vampirise, je me recouche, je suis le Saint-Suaire avec une couette. Je veux rester là, silencieux, immobile, dévoré de l'intérieur. Et je bande, pathétique corps.
Mon cerveau est un niveau à bulle, un doliprane le fera rire.
Je prends 50mg de Dextropropoxyphène, 400mg de Paracétamol, et de la caféine.
La soirée fut bonne, particulièrement à 2h15.

jeudi, janvier 12, 2006

- 30% - 40%


Il y avait moi. Et puis autour il y avait environ 80 femmes.
Magasin Zara. 16h.

Euphorie gratuite, je suis accoudé à un présentoir devant le monde et sa misère, des joutes de regards hostiles vers les paires de bottes à 45 euros, et des trous, des petits trous, partout.

J'accompagne Delphine, chienne folle dans un champ de truffes, elle accuse la trentaine flagrante à coté des vendeuses, des clientes; son expression, son regard pétillant ont un effet délavé, ridulé.
La relativité trouve sa splendeur dans la comparaison, dans la fatalité du temps et de son observateur. Je la laisse fuir sans l'accompagner au premier étage.

Surprise, un petit cul à demi nu se dévoile à ma gauche, le jean taille basse est mon meilleur ami, c'était un string à fleurs turquoises, sans connaissance, sans prénom mais immortel.
Je suis un fantôme, invisible, envie de voler du regard une paire de seins, un maquillage trop marqué, une blonde méchée asymétriquement, des brunes aux cheveux tirés, plaqués, enfilées les unes près des autres devant les collines de chaussures dépareillées comme elles.
La vie à l'état brut : bactérienne.

Elles ont 15 ou 45 ans, sont là, heureuses et fourmillantes, se dandinent et jonglent avec les 36 ou 42, se dévisagent, essayent, payent et font la queue devant la mienne.
Si une d'entre elles pouvait se casser une patte, si une seule pouvait s'isoler dans un coin du magasin loin du troupeau, je serais dans un documentaire animalier, prédateur dans les hautes herbes, près à déchirer de la chair, du cul, faire une romantique boucherie, et l'inonder de roses ou de sperme, sous la narration de Pierre Arditi.

Vient mon tour, l'ambiance est plus calme, un gentil gay me touche le bras quinze fois pour me dire que ce costume Kenzo me va tellement bien, que ce jean est parfait, que ces basquettes bleu-Armani iraient si bien avec. Je viens de dépenser un Smic en 2h, le cul sauf.

Stéphanie annule notre rendez vous pour cause : soldes avec une copine : la boucle est bouclée.

mercredi, janvier 11, 2006

Pseudos hachés

Il y a quelque part un blog qui raconte ma soirée d'hier; ce ne sera pas le mien. Etrange.

J'ai annulé la muette, ne verrai jamais Charlène, ai rendez vous avec Stéphanie demain à 18h, Irina samedi à chambéry, la balance est équilibrée.


Lempicka08 avait de jolis seins tendus, et riait peu à mon humour.
Ophéliana3 me montrait les siens depuis Aout 2001.
Darkcece3 deviendra une belle salope avec sa majorité.
Supermina m'a amusé mammairement grace à la pénombre de la pièce.
Fanny4 a une voix chaude et sensuelle, embrasse comme une adolescente.
Karmacom a été ma colocataire pendant 1 an et demi.
Cleopatr est une amie que je baiserais sans doute un jour.
Ezaz7 m'a fait faire des kilomètres, oublier notre différence d'age, pour m'avaler copieusement comme si j'étais un membre connu.
Lilagina et son 105E s'étalent devant une caméra, je distingue difficilement son visage de sa poitrine.
Babsy n'a fait que dormir chez moi, elle a une petite étoile dessinée sur la joue.
Gvaléri a mangé goulûment un rouleau de printemps à notre premier rendez vous.
Vaimber ne sait pas que je connais tres bien son père.
Bereni m'attend pour un 3ème rendez vous.

Il y aura toujours un avant, et un après Internet. Je ne sais pas ou sera Fiona.

lundi, janvier 09, 2006

Substitut de Fiona

J'ai bu ses mots hier soir jusque tardivement, joli prénom, joli moment.
La rencontre n'est pas rare, celle ci est sauvage, probablement.
Quand l'instant est exceptionnel, il ne doit pas se vulgariser.

Fiona s'est substituée ce soir pour une infusion camomille, sauvage....en sachets. Pourvu que je me trompe.

dimanche, janvier 08, 2006

Vortex d'Oedipe

Chair de poisson 38%, eau, blanc d'oeuf, amidon de blé, fécule de pomme de terre, huile de colza, sel, sucre, arôme crabe, stabilisant : sorbitol, polyphosphates, exhausteur de goût : glutamate monosodique, colorant : extrait de paprika.
A midi, je me suis gavé de petits Corayas, digérés avec un fond de Bacardi en dessert, repu avec une bonne Marlboro et un café. Je suis un homme sain qui va finir son dimanche devant Benny Hill.
Je suis une brève histoire du temps comme Stéphen Hawking.

La journée dominicale est mon trou noir, absorbant neurones et photons, je n'ouvre pas les stores, je sens la bougie vanille-orchidée Carrefour, Ella Fitzgerald berce une flamme.
Mon érection du matin me parle "que vas tu faire de moi".
Je suis un solitaire silencieux, je pars en vadrouille dans ma cuisine, elle agonise devant la porte du frigo sans voir se vider la bouteille de Tropicana Pulpissimo, bien meilleure que le Tropicana Orange et pulpe.

L'Univers est arbitraire.

Une femme qu'on épouse, un autre qu'on sodomise, inconciliables sans doute; quand d'autres tentent de lier relativité générale et mécanique quantique dans une équation du tout, mon problème n'a qu'une inconnue, un prénom.

Newton découvre la loi de la gravité: tout corps attire tout autre corps selon une force proportionnelle à la masse de chacun des corps.
Dans les relations humaines, tout corps féminin repousse un corps masculin selon une force proportionnelle à la masse de ce corps, sauf si il y a de l'alcool et aucun copain pour être témoin de la faiblesse du second corps.
Je suis né en tétant un gros sein, je n'y peux rien.

Et répondre à cette érection "qu'as tu fait de moi"...

samedi, janvier 07, 2006

Absolument fabuleux

Quand une journée commence avec un Doliprane 1000 en sachet, il s'est passé quelque chose la veille. J'aurais aimé développer, mais non. Echange de verre entre amis.
Boire sans but, sortir et rentrer seul en pleine nuit, s'appuyer lourdement contre l'ascenceur, choisir le 5ème, éviter le miroir qui me monte vers les 30 ans...Il doit bien y avoir un but.

Devant un chocolat chaud, mes yeux souffrent d'un agencement mouvant de petites pétasses, pour la plupart lycéennes qui déambulent autour de nous, comme si personne n'avait de bites, comme si un petit cul torturant un jean partiellement délavé n'était pas une épreuve.

D'après les statistiques, c'est le bonnet C qui remplace en moyenne désormais le bonnet B.
A l'époque de mon lycée, la fille la plus sexy osait un levis 501, des doc martens de couleur ou des kookai à la semelle bicolore et fumait une cigarette.
Il y a un mois, on trouvait en cadeau un vibromasseur dans un magazine de presse pour lolitas.

Avant...
Pour moi, c'était Joanny Cunningham qui embrassait Tchutchy , le neveu de Fonzy, un petit bisou sans prétention tous les 5 épisodes, de quoi montrer que ce genre de chose peut arriver, avec beaucoup de respect, d'amour et de patience.
Pour elles, c'est Carrie Bradshaw et Samantha Jones qui parlent tailles de queues, orgasme, consommation de mâles et qui crient parfois fort en s'accrochant aux barreaux de lit.
Pour moi c'était Douchka déguisée en souris qui chantait Mickey, Donald et moi.
Pour elles,une mini jupe moulante de "Moi je m'appelle Lolita".
J'avais beaucoup de mal à débusquer un playboy avec Daniel Evenoux nue, toison broussailleuse éventrée en double page. Fastes d'éducation sexuelle.
En un clic, le miracle des doubles pénétrations et des ejaculations faciales. Mais ou est donc passée mon actrice porno enbourgeoisée qui recevait le plombier dans son chateau...

Je ne comprends absolument pas comment l'on peut être nostalgique de ce passé là.

C'est décidé, je ne veux plus être celui qui tape sur un coin de jukebox pour le mettre en route.

jeudi, janvier 05, 2006

Monsieur Piche

Mon nouveau supérieur hierarchique direct est une.
La journée entière avec elle passée. Mal passée.

Deux possibilités semblent se présenter : soit je la baise, soit elle me vire.
Pour la baiser il faudra la faire boire et boire encore plus.

Journée tendue, longue, démotivante : annulation nécessaire d'Irina, la seconde fois déjà, méfiance, jeu risqué.
Il a fallu pratiquer l'escalade posologique, l'ajout d'hydrochlorothiazide; la russe est un sartan, facilité masculine, et l'inviter à passer la nuit chez moi le week end prochain promettant monts et merveilles. Repousser pour mieux la sauter, c'est peut etre une solution.



"Les grenouilles se lassant
De l'état démocratique,
Par leurs clameurs firent tant
Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique.

Il leur tomba du ciel un roi tout pacifique:
Ce roi fit toutefois un tel bruit en tombant,
Que la gent marécageuse,
Gent fort sotte et fort peureuse,

S'alla cacher sous les eaux,
Dans les joncs, les roseaux,
Dans les trous du marécage,
Sans oser de longtemps regarder au visage
Celui qu'elles croyaient être un géant nouveau.
Or c'était un soliveau,

De qui la gravité fit peur à la première
Qui, de le voir s'aventurant,
Osa bien quitter sa tanière.
Elle approcha, mais en tremblant;
Une autre la suivit, une autre en fit autant:
Il en vint une fourmilière;
Et leur troupe à la fin se rendit familière
Jusqu'à sauter sur l'épaule du roi.

Le bon sire le souffre et se tient toujours coi.

Jupin en a bientôt la cervelle rompue:

«Donnez-nous, dit ce peuple, un roi qui se remue.»
Le monarque des dieux leur envoie une grue,
Qui les croque, qui les tue,
Qui les gobe à son plaisir;
Et grenouilles de se plaindre.
Et Jupin de leur dire:« Eh quoi? votre désir
A ses lois croit-il nous astreindre?
Vous avez dû premièrement

Garder votre gouvernement;
Mais, ne l'ayant pas fait, il vous devait suffire
Que votre premier roi fut débonnaire et doux


De celui-ci contentez-vous,
De peur d'en rencontrer un pire."


Les grenouilles qui demandent un Roi, La Fontaine.

mercredi, janvier 04, 2006

Irina

"Bien avant que l'on n'invente le premier restaurant, offrir de la nourriture a fait partie des stratégies de séduction, depuis la nuit des temps. Ce comportement se retrouve dans les lignages animaux indépendants, ce qui prouve que c'est sans doute une invention récurrente de la vie. Le plus souvent, ce sont les mâles qui offrent, afin d'immobiliser les femelles lors de la copulation." André Langaney, Muséum histoire naturelle, Genève.

Jeudi soir, je revois la russe de Meetic.
Elle aime beaucoup se faire inviter à diner.

Ses lèvres sont refaites, son nez également; les premières sont enkystées et partiellement insensibles, le second est épaté, trop présent, vulgaire comme son regard est froidement aguicheur. L'Urss est décédée. Notre deuxième rencontre fut vendredi après midi.

Son français n'a ni verbe ni temps, elle s'exprime peu mais rit tres fort, grassement, d'une voix grave, caverneuse, asexuée, vide de sensualité.
Ses seins dodus sont probablement retouchés; je les regarde hypnotisé, elle ne dit rien, se laisse faire, je sens mon oeil obscène, immobile, je suis derrière un miroir sans tain, sans miroir, je consomme et me sers, la gondole est là, sans verbe, ni temps. Nous sommes au fond du Styx.
Sa poitrine est éternelle pendant quelques secondes. Pull chaussette rouge.
Irina fait très salope, mais je suis pire.

"L'animal exposé a des stimulations sexuelles répétées et gratifiantes peut passer sa vie à chercher à s'accoupler ou à se masturber jusqu'à en oublier de manger, passant du simple plaisir à l'addiction. Ainsi, l'utilisation permanente, par la publicité ou les médias, d'images exposant des créatures hypersexuées ou idéalisées pour des propagandes commerciales qui n'ont rien à voir, pourrait bien détourner nos semblables de leur bonheur quotidien au profit de paradis aussi virtuels qu'inacessibles." A.L.

mardi, janvier 03, 2006

Le sms flingueur

13h23, reception du sms au Shamann Café.
Il faisait beau avec une alternance nuageuse vers 13h24.


"Coucou, ce soir je vais pas pouvoir. On se tient au courant. Biz."


Erreur de débutant je disais, fatale.
Fille mignonne, fille trop convoitée, habituée au regard, au désir, fille facilement bourrée en boite, donc trés convoitée, trop désirée, je suis impardonnable.
2006 commence par un échec cuisant.

lundi, janvier 02, 2006

American Pie



"Tu ne le sais pas encore, mais tu es déjà mort." Ken le survivant.
Voilà exactement ce qu'on pouvait penser pendant ma prestation téléphonique du soir avec Caroline. Je suis Jim dans American Pie.
Chronique d'un échec annoncé, Melinda et Melinda de Woody Allen version tragédie, 3 appels, même rapides, c'est trop, beaucoup trop pour un mec bourré rencontré en boite.
Erreur de débutant.
Je ne connaitrai jamais sa beauté intérieure, ses gouts littéraires ou musicaux,
jamais je ne la regarderai dormir en frôlant ses cheveux du bout des doigts, n'irai en vacances avec elle en Crète, jamais ses amis ne me feront rire en parlant des anecdotes de son passé, jamais nous n'aurons de photos de nous, jamais elle ne se lovera contre moi, après avoir fait l'amour, comme un petit mammifère affectueux...
et jamais elle ne me dira que j'ai oublié d'acheter la lessive,
que mon copain Seb est un peu lourd,
qu'elle m'aime plus que tous les autres et que je dois dire pareil,
que je bois trop,
que je dois choisir entre elle et d'autres,
que je dois bruler les photos d'ex,
que j'ai trop d'imagination,
que ma copine Agnès est trop présente,
que je dois effacer tous ces numéros de téléphone de filles,
que tout compte fait, l'amitié homme-femmes n'existe pas,
que la fidélité n'est pas un mythe,
qu'elle veut un chien,
que je conduis mal et trop vite,
que chez les autres ça se passe mieux,
que je me sers trop de mon pc,
que je dépense beaucoup et de manière irresponsable,
qu'elle veut me présenter sa famille,
qu'elle veut un sac Vuitton comme sa copine,
que je manque d'imagination,
que je ne la regarde plus,
qu'elle a envie d'avoir un enfant,
que je dois manger chez ses parents,
qu'elle va vite perdre ses nouveaux kilos,
que je regarde trop sa copine,
qu'il faut faire un cadeau à sa soeur,
que je bande un peu mou depuis que je rentre plus tard,
qu'elle préfère une petite voiture pour la ville,
qu'on ne sort plus comme avant,
que John Gray peut nous aider,
que ce qui se passe dans les films X n'est pas naturel à reproduire.
Si j'étais elle demain, je ne m'appellerais pas.

dimanche, janvier 01, 2006

2005 + 1

2005 s'achève sur une perte de portefeuille,
2006 commence par un coup de fil "on a retrouvé votre portefeuille". Ecoutons les signes.

Caroline a une voix légèrement rauque quand elle décroche à 18h44, elle est d'abord surprise puis semble contente. Ses mots s'enchainent sans que je sache quoi répondre, je suis absolument tout sauf drôle, mon capital point s'effondre au fil des minutes. Je n'ai rien à dire. Nous avions bu, j'ai oublié son visage. Nous avions bu donc nous nous sommes rencontrés.

Dernière force dans une proposition de diner, elle accepte, je raccroche, épuisé. Chaque début de cycle me fatigue, je suis une hot line en fin de journée.

"Je suis venue avec un copain, mais c'est juste un copain".
Voilà pourquoi nous en sommes là, parce que la porte n'a pas de serrure, parceque nous étions fin 2005, seuls aux foies errants, parcequ'elle m'a activé.
Il faudra bien un bain au son de Django Reinhardt pour retrouver un semblant de mieux.

Meilleurs voeux et bonne année à tous.