Vortex d'Oedipe
Chair de poisson 38%, eau, blanc d'oeuf, amidon de blé, fécule de pomme de terre, huile de colza, sel, sucre, arôme crabe, stabilisant : sorbitol, polyphosphates, exhausteur de goût : glutamate monosodique, colorant : extrait de paprika.
A midi, je me suis gavé de petits Corayas, digérés avec un fond de Bacardi en dessert, repu avec une bonne Marlboro et un café. Je suis un homme sain qui va finir son dimanche devant Benny Hill.
Je suis une brève histoire du temps comme Stéphen Hawking.
La journée dominicale est mon trou noir, absorbant neurones et photons, je n'ouvre pas les stores, je sens la bougie vanille-orchidée Carrefour, Ella Fitzgerald berce une flamme.
Mon érection du matin me parle "que vas tu faire de moi".
Je suis un solitaire silencieux, je pars en vadrouille dans ma cuisine, elle agonise devant la porte du frigo sans voir se vider la bouteille de Tropicana Pulpissimo, bien meilleure que le Tropicana Orange et pulpe.
L'Univers est arbitraire.
Une femme qu'on épouse, un autre qu'on sodomise, inconciliables sans doute; quand d'autres tentent de lier relativité générale et mécanique quantique dans une équation du tout, mon problème n'a qu'une inconnue, un prénom.
Newton découvre la loi de la gravité: tout corps attire tout autre corps selon une force proportionnelle à la masse de chacun des corps.
Dans les relations humaines, tout corps féminin repousse un corps masculin selon une force proportionnelle à la masse de ce corps, sauf si il y a de l'alcool et aucun copain pour être témoin de la faiblesse du second corps.
Je suis né en tétant un gros sein, je n'y peux rien.
Et répondre à cette érection "qu'as tu fait de moi"...
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