Jour de tonnerre.
Vendredi 11h.
Devant moi, une route de montagne, massif du vercors.
Encore plus proche, un Nissan X-Trail Dci, gris anthracite.
J'approche près à passer, il me voit, accélère. C'est parti.
Fascination comportementale, deux animaux qui embrayent, se collent, déboitent.
La route est détrempée, de la neige déborde sur le bitume à chaque virage. Les tours s'emballent, les moteurs hurlent au rythme d'une chanson des Strokes.
Mon cerveau se vide par pressions, celles des décharges d'adrénaline qui font de moi une bourse géante pleine de testostérone, vide de neurones. Et ce pare-chocs nippon qui me nargue comme les fesses vierges d'une lycéenne allumeuse.
Jouons à deux, la puissance est presque identique, je ne passerai pas, il ne me distancera pas non plus. L'égo se mesure parfois en mètres, le pathétisme aussi...
Je sens cet inconnu devant sourire et redemander.
Nos couilles sont enflées, les gestes dangereux, le moment primitif, ces voitures que l'ont double ensemble sont inconscientes de notre liberté. 25mn.
Je suis dans une cage métallique.
Viens un carrefour ou nous nous séparons, gauche, droite, appel de phares, warning, communication hormonale, remerciements ou peut etre compréhension.
ça fait du bien finalement.
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