vendredi, septembre 29, 2006

Qui est en première base, qui

Entrer dans une vie, quelque soit la manière, ou écouter la raconter.

Je suis un clitoridien pénétré encore et encore par des reliquats d'intérets anecdotiques.

Rapidement, on me raconte, on me détaille, on me développe. Rapidement on se cloisonne. Parce qu'un mur ne suffit pas, il en faut construire d'autres pour qu'enfin la rencontre se fasse dans une sorte de cadre. La faute au temps, forcément. La faute à moi, surtout.

Au delà de 80km/h en courbe, on perd rapidement le contrôle d'une Mégane dci; il en est de même avec la plupart des femmes françaises de mon âge au fil des semaines.
Oser imaginer supporter ce mouvement rapide et permanent restera sans doute une douce illusion. Rouler entre les névroses avec la mienne : pulvériser encore et encore ces semblants de puzzles, sans incidence.

Arriver dans ces multiplications d'histoires, d'enfances, de salaires, de silhouettes, de voix et de chattes. Constater l'ampleur des dégats passés, et l'incapacité d'intéragir, juste prôner cette soumission aux traits, aux comportements, cette acceptation de l'autre pour y voir un peu de soi, suffisamment pour s'assoir un moment, et tenter l'échange. Une trocante.

Il n'y a plus de remise en question depuis que les questions sont mortes, c'est sans doute le problème.

mercredi, septembre 27, 2006

Voile progressif

Tout a commencé avec le Pur et Mat gel hydratant anti-brillance longue durée, parce que je suis sensible au code couleur gris et orange façon Kenzo, et qu'il était anormal de ne rien avoir à acheter dans ce rayon de Carrefour Meylan.

Est venu ensuite logiquement le baume hydratant 24h anti-dessèchement qui apaise, répare, renforce. Je m'hydrate quand je me désseche mais prends soin d'anti-briller quand l'hydratation est trop énergétique, au risque de regraisser.

Et même si je ne suis pas sensible aux cernes, le mini tube Hydra-energetic à la vitamine C paraissait absolument nécessaire; ça pique quand on en met, donc ça marche.
Le récent Stop rides au boswelox est encore plein.

Il est plein comme tous les autres d'ailleurs.

Ce qui explique mal pourquoi j'ai acheté hier le Hydra-energetic autobronzant hâle naturel anti-teint terne à la vitamine E + DHA, anti-effet orange et anti-traces.

Comprendre enfin le sigle ADS, active defense system, probablement.

lundi, septembre 25, 2006

Jason Voorhees

Partager la vie des autres, et ce commun insoutenable. Là, dans un aujourd'hui pluvieux, les rocades embouteillées, je rentre avec eux au son de car glass répare, car glass remplace, ponctué par gourmandise d'une rubrique de France Info.

Mes 30 ans tombent un Vendredi 13.

Je m'offrirai deux putes parce que je ne joue jamais au loto. Je m'offrirai aussi une deuxième vie, peut etre.

C'est tout ce que j'aime

Il y a un tableau gris dehors et cette odeur immonde appétissante dans l'ascenceur, ça sent le Big mac et les potatoes. Le temps pressé de l'athérome. Soit.

Il y a deux doses de caramel sur mon Sunday et Tera Patrick vrillant entre deux gros types trop musclés. Pour poursuivre sa carrière, elle a du classiquement augmenter la taille de son bonnet; ses nouveaux seins en sont devenus trop gros, alors je me contente désormais d' Alicia Rhodes.

On dirait une pause déjeuner, dans un silence presque paisible. Je pense à L jusqu'à l'envie de lui laisser le caramel coulant qui s'allonge dans le fond du petit pot plastique. Repartir bientot et l'entendre, encore un meilleur goût.

dimanche, septembre 24, 2006

Alexandre le bienheureux

Un état végétatif n'implique par forcément d'être amorphe latéralement dans la profondeur d'un canapé/dvd.
L'horreur de cette semaine passée aura rendu la banalité quotidienne presque agréable.

Avant Meetic, je rentrais dans une vieille odeur de tabac froid parsemée de verres aux fonds collés d'un duo rhum citron vert. Aujourd'hui, une grande russe maquillée ouvre la porte, prend mes bagages, soulève le peu de tissu soulevable de sa jupe et me dit bienvenu presque sans accent, dans un appartement embaumant le figuier tardif.

Je claudique alors, dès le lendemain, silencieusement dans les rayons de Zara ou du Comptoir des cotonniers, sortant ma visa presque aussi facilement que pour moi. Cette jeune conne apprend vite.

S'Il m'arrive encore de décongeler moi même un plat Picard, j'oublie au fur et à mesure des semaines, les mots vaisselle, lessive et aspirateur.
Le naturel étonnant d'Anna étant dans cette conception que le mâle n'a comme autre travail que d'être lui même. Une sorte de con. Mais un unique.

Contre une protection sommaire, un gîte, et une absence de question financière, la belle s'exhibe au bon vouloir, ronronne, valse et s'acclimate aux diverses situations sociales avec un talent d'escort vip. En devient attachante.

Ainsi, la modélisation d'une attente perverse prend forme sous les siennes, décidément parfaites, fermes et profondes. Il y a de l'arche perdue dans cette petite chatte soviétique.

Et si la pérennité de cette situation est absolument inconcevable, l'attente de sa fin, se vit manifestement bien.

samedi, septembre 23, 2006

Mickey, Donald, et moi

Hier, un retour dans la transpiration piquante d'un wagon de TER Lyon-Grenoble pour conclure l'immonde semaine passée.

Malgré Atarax, Stresam, Tenormine et une fine paille, ces quelques jours furent éprouvants. Sans doute trop. Prendre sur soi, une désagréable sensation.

Les centaines de jupes courtes et leurs jambes minces n'ont rien rattrapé, les matins sans érections s'enchainent dans une morosité caféinée et cravatée. Les costumes mal taillés déambulent sacoches noires en main dans un stress ambiant pesant, ponctuellement temporisé par un Mickey géant. Borderline.
Il est malvenu de trop s'éloigner de la famille entreprise. Le monde dehors attendra. Je ne verrai pas L dans un contexte ou j'en oublie même de me masturber quotidiennement.

Les plénières sont un rassemblement de 600 mannequins C&A claquant des mains sous un générique de la Star Ac. Et le monde tourne toujours.
Premier saignement de nez Mardi 13h45 après un foie gras tièdement poelé.

Longs en centaines de mètres, les couloirs enchainent les chambres et les pétasses pré-trentenaires, mais j'y suis seul passé minuit, sans lumière au bout.

Une nouvelle recrue, au nom de Céline, m'entoure la taille au moindre mot échangé. Ses traits grossiers entachés de rousseur s'oubliant rapidement derrière la qualité idéale de mettre en avant ses atouts mammaires neufs de l'an dernier. Contempler cette fille prête à tout pour s'allonger sans questions. Le regard fixe sur moi, avec une certitude sans raison, digne héritier d'un temps ou il suffisait à une fille moche d'avoir une grosse poitrine pour se faire sauter.

Je ne la baiserai pas. Ce temps pourtant ne sera jamais révolu.

Son insistance visuelle et ses sourires conquis, un moment parfait pour foutre sa langue dans l'oreille de la premiere voisine venue, sans rien avoir à lui dire.

Il n'y a rien de plus désagréable que deux personnes se sussurant d'improbables phrases dans l'oreille, là, cachés sous une mèche de cheveux. Pire, s'y ajoute parfois une esquisse de sourire complice. Et l'imagination prend le relai fatal vers la frustration.

Devant tous, ces deux personnes, cette débauche ultime, une nudité partielle savamment entretenue. Devant Céline, souriera de longues minutes la blonde Katia, et moi, léchant son cou de phrase inutiles.

Je n'appelle encore qu'L pendant cette semaine.

dimanche, septembre 17, 2006

Je ne suis pas là pour...

Du tourment, du dimanche pluvieux et du thé sibérien.
Je suis certainement pire que vous le pensez.

Aujourd'hui est un jour de retour, de musique agréable, de faux semblants, d'exclusivités plein les poches. Il faudra les vider bientot. Pour l'instant, simplement faire une large valise, Paris sera en train cette fois.

Nous n'oublierons jamais.

samedi, septembre 16, 2006

Deux actes

Ici du blanc, ici du noir. Là, tout est étrangement gris, taché, difforme. Complexe.
Une regurgitation paresseuse vers 4h45. Un samedi fatigué.

Avec tristesse, constater que l'absence de desinhibition rend les soirées contrôlables, et donc ennuyeuses. Avant minuit, les gestes calculés, les paroles maitrisées. Toute une communication et son système. Les gens mangent, échangent et se plaisent dans la retenue.
Le regroupement s'organise autour de sujets classiques ou se mélangent actualités, travail, anecdotes, nouvelles de fréquentations communes.
Certains cherchent même à être sincères, pire, à s'intéresser aux autres dans le simple but de partager.

Le moment est long, principalement alimentaire et les stimulations basiques, d'ordre visuel. Celui à ma gauche veut pourtant simplement baiser celle d'en face, sans rituel. Elle donne longtemps l'impression de ne pas s'en rendre compte. Elle a plus de 25 ans.

La seconde partie de la soirée dévoile les bas instincts.
Il faut donc de l'artificiel pour accoucher sans douleur d'un réel qui couvait, là.

On oublie les cv, les responsabilités, et le mouvement entre en scène. Une nature envahissante.
Quand l'artifice ordonne le réel, quand l'éthylisme reprend le jeu en main, les regards se dilatent enfin, on se frôle. Sous la musique une main contre ma bite. Des doigts boudinés aux phalanges larges. Les dos se tournent aussi vite qu'ils se font face.

La bride, pudeur d'un hymen social est enfin déchirée, restent des mammifères.

Encore un peu et les odeurs de corps englués envahissent cette animalerie; les gens en cages dorées sont déjà rentrés chez eux. Le sentiment de liberté explose avec l'absence de repères. La vulgarité remplace l'ennui maitrisé, des langues un peu partout autour, moites et avides de reconnaissance.

Je rentre sain et sauf, décidément passionné de beauté intérieure.

vendredi, septembre 15, 2006

Seminaire

Semaine achevée, et arreter d'en parler maintenant serait judicieux. Essayer.

Lundi, Paris pour une semaine, lundi, une fois encore chevaucher la misère d'un séminaire d'industrie pharmaceutique. Vivre en huit clos dans une jarretière géante, entouré de costumes Laurent Cerrer et de Bata bien astiquées.

On y baisera comme d'habitude, à quelques traits près, sans doute les mêmes, devenues nouvelles après 6 mois.
La mémoire de l'homme pour les corps de femmes est courte. Alors il baise souvent les mêmes, avant de fuir encore. La mienne s'appellait Emma. Je suis navré pour sa crédulité.

Ruisseleront pendant une semaine, numéros de chambres et bouteilles de champagnes. Anna arrosera les plantes, celles du balcon surtout. J'ai raté une escort girl Tchèque "on tour" in Paris, de peu. Voir L, bientôt.

jeudi, septembre 14, 2006

Big bang

Aucun sens, aucune direction. L'oeil du cyclone, pour de bon, et la tête dedans.

Le membre fantôme est féminin et ponctue comme moi. Alors je lis avec plaisir. Le mien, le sien, un lapin blanc. Je mélange tout et garde sa voix dans une divagation permanente.
Un vieux slogan de console de jeux. Une obsession sans traits, sans odeur ni regard.

Vivre l'impossible ou la pire espérance qui soit. Un bouleversement total, un monde parallèle.

Anna, de la pièce d'à côté m'envoie un sms enfantin. L, la seconde suivante, un sms d'une dimension oubliée, électriquement opposée. Le choc des particules, une énergie palpable.

Il lui a bien fallu partir de quelque part pour arriver dans ma vie.
Un blog n'est pas un aléa.
Avec lui, un rayonnement fossile peut être.

Anti-particule

Etre dépassé par l'entendement. Cette histoire va très loin.

Dans une absence totale de contrôle, elle me dit "à plus tard". Ils s'enchainent dans la journée. Ici, c'est la panique.

Je ne mange plus les plats soviétiques graisseux, perte d'appétit.
Inutile de chercher à comprendre, dépassé par les êvenements, totalement.
Je suis un degré de plus sur Richter.

Quand née une Anna, dans un univers rose, née également une antiparticule, absolument libre et sombre. Son nom est L.

Je suis aspiré, et les heures tournoient plus qu'elles ne s'écoulent. Il faut la voir, arreter de la lire. Deux courses folles pour un rendez vous. Un mur mat, lisse, épais et profond.

Ici le trop des autres est devenu pas assez. Le monde a changé.

mercredi, septembre 13, 2006

Hommes d'occasion et femmes neuves

Contentement, compromis, résignation, acceptation, restriction, frustration.
Un seul d'entre eux et une autre vie est possible.

Mais voilà le drame.
Ils s'enchainent dès que l'on choisit d'être deux. Se multiplient et se déclinent pour finalement finir en une fusion concrète mesurant en moyenne 1m65 en France et dotée d'une vulve au milieu, fréquemment entretenue, au mieux, rasée.

Au bout du tronc de la vulve, des bras puis des mains qui posent tôt ou tard une brosse à dents dans la salle de bain.
En haut du tronc de la vulve, une bouche qui dit "c'est qui cette fille ?".
Et toujours, au dessus de la bouche du tronc de la vulve, une tete qui pense "je ne suis pas sure de moi".

Faire avec ces constatations ne nécessite qu'un changement de prénom, et la délicatesse de répondre un "non" affirmé et surtout rapide à toute question ressemblant à "tu as déjà fait ça avec une autre ?".

La nouveauté est un gage de reconnaissance, de supériorité. On y trouve l'excitation. Alors elle est recherchée, grossièrement ou subtilement.
Etre la première, c'est être un peu vierge. Vierge de ce restaurant, de cet hotel, de ce pays pour les vacances, de quelques mots aussi. C'est purifier l'instant de toutes pensées exogènes. Ne pas marcher dans les traces des autres, de l'echec, plus généralement.

Ce qui a pourtant alléché les femmes était tout autre. Un homme d'occasion, ni le plus blanc, ni le moins initié. Celui qui envoute à des capacités visibles de destruction. Et cette qualité découle d'une addition de multiples défauts. L'équation du pouvoir et l'envie de s'y mesurer.

Il n'a plus rien d'attirant, l'homme vierge. Au mieux un fantasme rare. L'idée est simplement mignonne, attendrissante, de celui qui s'est réservé à. A quoi. Je ne sais plus. Une pensée qui fait sourire entre copines, un soir.

Vaste paradoxe, un peu partout autour de la vulve.

Etre neuve, une occasion rare.

lundi, septembre 11, 2006

La musique de l'or

Un week end étrange finalement. Si j'ai de plus en plus de mal à utiliser le mot début au présent, si plus rien n'est nouveau et repasse en boucle; ce samedi, ce dimanche pourtant laissent apercevoir une faille dans le mur. Il fallait le faire. Elle l'a fait.

Je n'en parle pas normalement. La seule règle fixée ici, quasiment respectée. Il y a du rassurant et de la terreur à l'idée de s'autorencontrer, une bite en moins, et Melinda, et Melinda.

dimanche, septembre 10, 2006

Les autres


Retour aux fondamentaux et ce week end à ne rien faire.
Rien de rien.
Allongé là ou n'importe ou. Quand se lever devient un effort, le samedi s'écoule paresseusement. Sans alcool, sans personne, dans une tranquilité passagère appréciable.
Dans la rue ce soir, on crie parcequ'on a bu, ça déambule, ça passe sous mes géraniums.

Et comme moi il y a quelque temps, ça se demande à quoi ça sert un géranium et ce qu'il faut pour en arriver là. Arroser les plantes du balcon c'est un peu baisser les bras, déjà. Se résigner, un peu. Dans 10 ans les ménopausées précoces victimes des premiers signes d'arthrose digitale auront du mal à les arroser.

Autant la plante verte d'intérieure permet une composante esthétique concrète pour celui qui reçoit chez lui; autant la plante fleurie d'extérieure n'apporte souvent comme intéret que de montrer ou affirmer la présence d'une vie aux individus d'en face et la qualité de celle ci.
Quelqu'un habite ici.

Il va de soit que des plantes mal entretenues témoigneront immédiatement de l'état de l'appartement, jouant avec l'imagination des voisins, indiquant l'insalubrité des lieux, les disputes à répétition d'un couple, l'odeur et la place chaotique du linge de l'habitant.
Les indicateurs sociaux sont partout.

On en deduirait facilement que cette personne est instable, souffre peut etre de problèmes d'ordre relationnel sinon financiers. Parce que les feuilles sont jaunes puis marrons, et qu'elles tombent bientot en quantité. Que le dehors souffre parce que le dedans va mal.
Celui là même qu'on croise dans la rue, ce Monsieur. Il a des cernes non. C'est celui du 5ème.

Dans le quartier, la lutte pour survivre, la revendication du bien être se joue donc au balcon.

Au 5ème d'en face, un couple de retraités. Les fleurs de leurs géraniums ridiculisent les miens, du porno professionnel et de l'amateur allure, du litre ejaculé à la petite goutte fatiguée.
Là bas, le transfert a été exécuté en totalité, et les plantes sont ce et ceux qui restent, une apparence à maintenir, un pathétisme sans avenir.

Nous achetons de nouvelles fleurs chaque année, mais j'attends qu'ils commencent pour en trouver de plus grosses le week end suivant.
Eux, ont un arrosoir ergonomique, un vaporisateur à air comprimé, et se foutent completement de mes écrans lcd. Moi, encore le temps d'attendre l'an prochain pour m'équiper.

Ils savent que tout ne va pas bien ici.
Alors je pose parfois Anna ou toute blonde de passage chez moi, à coté des géraniums, pour faire diversion.

samedi, septembre 09, 2006

Par le poing de Pégase

La promiscuité et cet état de sérénité passive commence à m'épuiser.
On s'enfonce facilement dans un matelas trop moelleux. On en profite, on s'y laisser bercer par une totale inaction et un refrain déjà au bord des lèvres. Converser, échanger, raconter, communiquer. Un devoir. Moi, j'apprécie de plus en plus le silence post coïtal.


Plus les filles rencontrées sont jeunes, plus leur "pourquoi" est manié avec entrain, leur "comment" cadencé et leur "ça va?" qui n'a pas encore connu de dynamiques effets pervers, immodéré. Elles veulent juste bien faire, pourtant.

La fille jeune, appliquée, tente encore souvent la fusion comportementale. La différence comme défaut et danger. D'anciens contes d'adolescentes, un fossile génétique social, une préhistoire jouant du prince et de la princesse comme on fait gamelle au baby-foot. Le prince est ressorti. Restent des mecs de bronze, d'argent et d'or. Et l'attente.

On a plus tous ces soucis avec les post trentenaires. Leurs trente glorieuses sont révolues.

La recherche du mâle se vit généralement à grand coup de béquilles psychologiques. Etre rassurée par l'extérieur et par le dessus pensant, Bridget Jones, Sex & the city, Desperate Housewifes associent à la presse féminine une nouvelle normalité, une nouvelle modernité. Des pansements comme autant de saisons en Dvd. Créer pour oublier.

En général, dans cette tranche d'âge : un grandissime jeu de Mikados. Imbriquées entre elles, copines de célibat, victimes de multiples passés, ressurgissant ou pas. Il y a du Cube la dedans. Mais quand on y pénétre, il y a Burton et Cronenberg.
Le soufflet d'idéal est souvent retombé, et la divagation relationnelle, de rigueur.

Passées 30 ans, Un peu d'odeur du père, de ressemblance dans le cv, de "ce mec me fait rire", puis quelques verres. On secoue le tout un soir, et on attend un sms le lendemain.

Mais si la réussite d'une nuit ne demande qu'un compromis passager, l'obtention du réel pouvoir sur ces femmes est une course de fond dont le but semble etre celui de faire ressurgir tout ce qui a été volontairement et par dépit oublié. Une sorte de Prince. Une sorte de princesse. Une sorte de rencontre. L'envie d'un scénario parfait.
Parler directement à la fillette ensommeillée, gavée comme une oie d'espoir frustré.

Répondre aux attentes, un full time job.

jeudi, septembre 07, 2006

Prison Break

Petite forme.

L'apres midi à déambuler dans les magasins, à voir des vendeuses sans être vu. Raté.

J'ai acheté Biba, Elle hors série "nos 100 looks préférés", Cosmo; Anna est allée chez Zara, Lola, Mango et Kookai. Moi j'ai suivi.
J'ai suivi parce que je relooke en totalité. J'ai suivi parce que le b-a ba, c'est laisser penser à l'autre que l'idée vient de lui. Jouer avec les ficelles et les cabines d'essayages. Le résultat est convaincant: - 320 euros en 2h.
Entre les petits tops chocolat et les jeans slim, on la regarde passer. Trop.
Le monde la dévisage, on plaisante sur son passage, souvent les mecs plutot petits accompagnés de grotesques truies gavées de cet humour qui flirte avec le 42/44.

Mais le plus inquiétant sont ces jeunes femmes extrement attirantes qui regardent le mec accompagnant cette fille.
Le plus inquiétant est que sans le savoir, Anna me donne plus facilement accès aux autres.

Qu'on me regarde plus, qu'on me suit des yeux à se demander pourquoi et comment je l'ai eu.
Aujourd'hui, on m'a analysé.
Aujourd'hui, j'ai touché du doigt une qualité féminine complètement absente d'un cerveau de mâle. L'imagination.

L'embrigadement relatif du couple aurait donc dans sa matrice, sa propre perversion, une porte de sortie, à l'unique condition que la fille choisie soit profondément séduisante voire jalousée des regards d'autres femmes.

Il n'est donc pas suffisant d'etre une tres jolie apparence pour voir s'éloigner les risques de coucherie adultérine. Il est même possible que cela en desserve certaines, en attirant et créant elles mêmes, leurs propres rivales.

Anna, tissu cintré et service rendu.

mardi, septembre 05, 2006

Partout, même là bas

La rentrée est terminée. J'ai encore 29 ans, mais les jours se rapprochent.

Depuis quelques temps, je bois sans oublier. Des détails, des acras de chairs, des regards, des courbes, tout reste au matin, pire, tout reste le soir même.
Etre là dans l'instant, parfaitement réel. Une première fin.

Je ne baiserai sans doute plus de filles moches.
Je baiserai sans doute moins.

En Espagne 4 rencontres, dont deux payantes.
Se retrouver là, au club Coktail, entouré de putes étrangères. Là, malgré des records d'abus, il est 4h. Une fille s'approche. Moi je suis seul, sans ami, il dort à l'hôtel.

Assis dans le presque noir, dans le presque intense. Il était une fois dans le Nord de Bénidorm.
Ici tout est clair pourtant, ici, un ukrainien me tend un papier, une grille et des cases, des prénoms de filles, des boissons. Nous sommes tous des croix.

La première est Samia, marocaine, parlant poco français. 70 euros. 30mn. Aussi froide que ces chiffres.

la seconde Lucia, russe, parlant mal espagnol et anglais. Elle mime en plaisantant.
Ici la langue est universelle. La chambre est petite, elle y vit.
Sa gorge est belle, profonde. Ici on échange du procédé, on rencontre les mondes. Sa peau est douce malgré mes euros sur la table de nuit.

Elle me regarde de face comme de dos, blonde à longues couettes. Faites pour moi et eux.
Je suis sur internet, mon gonzo à moi.

Ici, embrasser est pornographique,alors on jouit sur des visages ou entre des seins.

Je reste 1h30 au lieu de 30mn parce que je suis jeune et sympa. J'ai encore 29 ans.
Nous descendons de la chambre main dans la main. Rien n'a de sens ici. Elle se serre contre moi, c'est bon. Mais se serre trop fort, c'est une pute qui raccompagne son client.
Yuri hoche la tête, et commande ma voiture.

A la porte avec l'ukrainien, nous parlerons le temps d'une arrivée de Taxi.
La solitude abyssale qui suit équivaut à 15 minutes de trajet entre le nord et le centre de Benidorm, la tête collée à la vitre d'une Passat Break noire, quelques arbres et des tours, qui filent avec moi.

Pourquoi sourire à ce moment précis. Je ne sais plus. On ne pense plus à cette heure.
Le chauffeur écoute Ella fitzgerald, Summer time. J'ai encore 29 ans.

dimanche, septembre 03, 2006

Roulette russe

6 mois aujourd'hui que j'ai rencontré Anna.

Aujourd'hui un repas champètre à la maison de campagne de mes parents. Avec eux.
Elle et eux, et puis moi.
Le faire parcequ'elle en avait envie, une récompense de gentillesse, le faire parce que je ne suis engagé nul part. Le faire comme jouer à la relation sérieuse, mais pour de faux.
Et si je veux d'abord, j'arrête tout. Il fait beau.

17h, j'en reviens, et quand un pavé d'autruche Picard grillote, je suis assis avec Dean Martin et un honnête St Joseph Chapoutier.
Assis parcequ'il le faut.
Assis parce que cette jeune conne russe a réussi ou toutes les autres à ce stade ont échoué. Assis parce que je suis choqué de son parfait comportement, sa tenue idéale, son élégance, ses jambes interminables, son cul inoui et cet accent, sa maturité soudaine.
Assis parcequ'effrayé devant son talent, devant son amour incroyablement réel, là qui lève délicatement le coude. Cette assurance d'un autre monde avait prévu des chocolats russes, pire, j'en ai mangé.

L'un de nous y croit, l'un de nous n'a jamais vidé son corps pour y avoir cru, et cette insouciance touche.
Je suis avec mon pire ennemi.

La roulette russe, elle y joue avec le sourire, un cercle sur mon front.
Cette journée a perturbé un équilibre. Alors elle est là ce soir, elle est là cachée dans un placard, là sous mon lit.
Tout est noir.

Chaque année en France, 70 000 animaux domestiques sont abandonnés.