Alexandre le bienheureux
Un état végétatif n'implique par forcément d'être amorphe latéralement dans la profondeur d'un canapé/dvd.
L'horreur de cette semaine passée aura rendu la banalité quotidienne presque agréable.
Avant Meetic, je rentrais dans une vieille odeur de tabac froid parsemée de verres aux fonds collés d'un duo rhum citron vert. Aujourd'hui, une grande russe maquillée ouvre la porte, prend mes bagages, soulève le peu de tissu soulevable de sa jupe et me dit bienvenu presque sans accent, dans un appartement embaumant le figuier tardif.
Je claudique alors, dès le lendemain, silencieusement dans les rayons de Zara ou du Comptoir des cotonniers, sortant ma visa presque aussi facilement que pour moi. Cette jeune conne apprend vite.
S'Il m'arrive encore de décongeler moi même un plat Picard, j'oublie au fur et à mesure des semaines, les mots vaisselle, lessive et aspirateur.
Le naturel étonnant d'Anna étant dans cette conception que le mâle n'a comme autre travail que d'être lui même. Une sorte de con. Mais un unique.
Contre une protection sommaire, un gîte, et une absence de question financière, la belle s'exhibe au bon vouloir, ronronne, valse et s'acclimate aux diverses situations sociales avec un talent d'escort vip. En devient attachante.
Ainsi, la modélisation d'une attente perverse prend forme sous les siennes, décidément parfaites, fermes et profondes. Il y a de l'arche perdue dans cette petite chatte soviétique.
Et si la pérennité de cette situation est absolument inconcevable, l'attente de sa fin, se vit manifestement bien.
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