vendredi, avril 27, 2007

La maison russie

Celui qui a expatrié la mère d'Anna l'épousera en juillet, et la famille sibérienne pourra donc venir m'envahir jusque chez moi. On va manger gras.

Ici, sous mon toit, j'accueillerai la meilleure amie, qui aurait pu avoir la politesse d'être grande blonde mince et moderne. Ses photos hélas semblent plutot orientées blonde vénitienne aux grosses joues rurales et à la petitesse handicapante. Celle ci aura beaucoup de mal, si l'envie lui prenait, à s'installer en France.

Moche, russe et paysanne. Elle a l'air ceci dit gentille et travailleuse. Et nul doute que chaque homme à un moment de sa vie, aura la capacité de se contenter de ce genre de chose.

jeudi, avril 26, 2007

Caricature

Je ne suis pas sorti en soirée depuis un moment et me contente d'une promenade journalière sur quelques blogs ou sites divers.

Je lis essentiellement les commentaires masculins puisqu'ils sont souvent plus intéressants par leur objectif fréquemment identique : rencontrer la bloggeuse et éventuellement la sauter.
C'est d'ailleurs une des seules raisons valables à l'intéractivité des textes. A moins qu'un blog ne soit un lieu destiné à l'échange désintéressé, ce qui me paraitrait encore pire.

Il est en revanche facile d'oublier de lire les pseudo-identifications féminines à l'auteure, ces commentaires la plupart du temps niais, sans envergure, jonglant si aisément entre minables conseils et plates anecdotes.
J'ai acheté des géraniums cette année encore, et l'insignifiant quotidien se passe heureusement, seul.

mardi, avril 24, 2007

Saw

Cette semaine commence mal, là, déjà ce lundi matin pour un café en face de grosses cuisses en jean et talons.
Il n'y a pas bien pire que de réhausser la graisse et la voir se prendre pour du muscle. Peut etre ces poils collés au balcon d'une lèvre supérieure qui plongent dans un café matinal.
Ces moments à partager avec cette collègue de travail sont toujours une épreuve. L'incarnation du laisser aller total me rappelant trop, un avenir effectivement possible.

Etrangement, celle ci n'a pas développé de qualités relatives à son physique ou son poids, comme l'autodérision, une franche répartie, un humour corrosif et attachant, des analyses piquantes et justes. Ce qui généralement permet à quelques femmes médiocres d'accéder à une image sociale plutot flatteuse et de se faire baiser parfois par erreur.

Non, celle ci préfère une paranoia à la voix molle et l'idée lente dans une caricature sans maquillage dénuée de tout risque de féminité. Il existe encore en province des femmes parfaitement naturelles à travers poils et crins, odeur et gouatre, et à coup sur épanouies de ne pas connaitre la presse féminine et ses dérivés.

Ce café dure des heures.

dimanche, avril 22, 2007

Après le péage



Le roadster Mercedes brille parce que je l'ai lavé moi même, à la main, avec tout l'amour que les petites pétasses me rendront sur son passage.

Je suis à la campagne, avec du vert partout. Les oiseaux gazouillent, il fait bon; au loin les paysans hurlent, les chiens aboient et les caravanes passent. Je m'ennuierai vite ici.
Mais ce passage à l'air reste nécessaire.

Sans doute l'habitude infantile de jouer dans les maisons familiales, l'été, à faire des arcs en noisetier, capturer les sauterelles, construire des cabanes le temps de s'y découvrir puis de s'y toucher, et découvrir enfin les autres, les cousines de mon âge.Je ne sais pas si elles se souviennent de nos 10 ans, de l'étroitesse de leur chatte ou de leur ébahissement caractéristique face aux propriétés élastique d'une petite bite rose hypotrophiée.

Ici il y a des mots d'ailleurs, comme brouette ou tondeuse, et peu de raison de ne pas aller bien, pourtant je ne m'étonne pas. Déjà les oiseaux sont trop bruyants et les insectes trop présents. J'aurais du prendre un Atarax et laisser aller le repos, le vrai.

vendredi, avril 20, 2007

Légère transition

Je suis fatigué mais d'humeur acceptable.

Si il n'y avait pas encore deux jours d'antibiotiques, tout irait presque bien. La dent de sagesse infectée a été arrachée rapidement jeudi matin.

Anna, stressée, passe son temps à réviser. Elle oublie donc de ranger les serviettes de la salle de bains, laisse trainer des affaires et des papiers, cuisine mal et ne lave que furtivement la vaisselle. Une lente et sûre occidentalisation. Le processus ne pourra être qu'éventuellement freiné.

Cette fenêtre ouverte sur les expériences passées me permet de retoucher du doigt une vie de couple classique, en critiquant, brassant l'air avec agitation, réprimandant en stoppant net juste avant la crise. La vie à deux impose au moins ce genre de prise de conscience : découvrir l'étendue des dégats pour situer la limite à ne pas franchir.

mercredi, avril 18, 2007

Extension du domaine

Le mercredi est jour de promotion pour la carte Pass, alors les gens sont plus nombreux, plus gras, et individuellement plus bruyant. On y grouille presqu'en famille entière pour s'enquiller les euros cinquante de bonus et les trois pour le prix de deux.

Dans le rayon chocolat confiserie de Carrefour Meylan, une petite pétasse de lotissement me demande de lui attraper du chocolat Côte d'Or.
Déjà croisée aux légumes puis aux biscuits, déjà donc, imaginé la forme que pouvait prendre son cul simplement nu, sans ce jean ultra moulant, banalement empalé sur une bite trentenaire. Et idéalement, la mienne.

La jeune, son regard sa démarche, plus qu'une soif de reconnaissance : l'envie de voir sa domination primaire et totale sur un règne masculin transgénérationnel. Je peux acheter du Savane dans la jungle. Sur son passage, un sexagénaire imite le postpubère, une fois encore.

Plus que des pensées inconditionnées qui passent sans saveur : un arc reflexe salvateur. Il y a encore la vie.
Elle s'écoule simplement entre la frustration de l'impossible et celle du choix multiple, une lutte.

Aventure intérieure

J'ai d'abord vu une photo sur son blog, petite, légèrement grandissante.
Alors j'ai pris 3 lignes de quelque chose qui ne me ressemble pas.
Un commentaire.

Peut-être les intéractions médicamenteuses, le jour a duré jusqu'à 4h, seul, dans le silence. Du bon usage de l'insomnie et plus. Je me promène dans les ombres emmurées et meublées comme le gamin privé gâté que je serai toujours. Patapo.

Une brusque envie était née, une pureté absolument instable, cette envie et son intolérance associée : la connaitre immédiatement dans la jouissance faciale de la déraison.
Il fallait une réponse, une conversation, qu'elle se manifeste, que je sache. Que sera-t-elle. Inexplicable. Irreversible.

La photo a encore grandi aujourd'hui, pendant un simple échange, une manifestation.
Toxique et belle journée.

lundi, avril 16, 2007

Décors et corps caverneux

L'absence de choc est encore trop présente et la semaine commence alors que le week end ne semble pas terminé. Cet imprévu est une sale sentence.

Il n'y avait personne aux urgences dentaires du dimanche. Juste la secrétaire, fille banalement ronde de la dentiste "mais qui fait médecine" et celle qui appuiera avec un sadisme impressionnant sur mon gros abcès, légèrement déçue semble-t-il, qu'il n'explose pas en ravalant ma bouche de pus.
La fenêtre est ouverte sur une cour chaude et ventée manifestement plus propre que le cabinet. Un beau dimanche d'hygiène, à ne plus savoir quelle nouvelle bactérie choisir au menu.
Alors, je m'en irai juste avec une ordonnance.

Rapidement les nouveaux antibiotiques font effet. 3 jours de forte fièvre, donc une bite flasque, inerte et chaude, dans une asthénie pleine et entière.
C'est moche une bite de malade, aussi fascinant qu'un bulot sans coquille et excitant qu'un premier Max pecas.

Aujourd'hui, dans une dépendance mutuelle lamentablement réelle, nous allons un peu mieux.

Déception

Le week end se passe au lit, dans le noir.

Dès le début le Birodogyl n'a pas marché. Il fallait attendre pour le savoir.
Ensuite c'était trop tard, trop de douleur et de fièvre pour aller la voir, pour rouler, pour profiter. Dimanche le médecin de garde me passe finalement sous amoxicilline, Flagyl et Solupred. Cette fois ça marche, beaucoup trop tard.

vendredi, avril 13, 2007

Jour 167

Quelque chose se rapproche. Elle va sortir de mon ventre dans une douleur atroce.

Je navigue chez moi, nerveux, absorbé dans le doute et la peur en vaporisant de l'eau déminéralisée sur ma ménagerie de plantes carnivores. Elles se portent bien. Pas moi. Elle a vomi son café.
Je n'ai ni envie de boire, ni de me masturber. La journée va être longue.

On va faire comme si, sans y arriver, comme si, finalement ça n'avait aucune importance, ces milliers d'heures n'étaient qu'un but momentané : nous faire du bien.

Les incompatibilités sont profondes et les points communs symétriques. Il y a trop de moi en elle, petite salope gâtée qui fronce les sourcils.
Ils seront là ses talons hauts, sa robe courte et ses jugements, juste en face, en pleine mire. Et j'en crève d'envie.

19h demain, dans une gare grouillante de week end, tout apparaitra. Fin de combat.

jeudi, avril 12, 2007

Dénudés de blogs

Un Gps qui indique un "chemin impossible", là, juste avant de partir.

Une robe noire pour une rencontre, déjà là, surprise élégante. Si l'instant est simple, elle est gracieuse, délicate, naturelle. Loin derrière les frontières textuelles, la rencontre est une seconde découverte : parler d'ailleurs, de celui-ci, puis d'eux, en étant simplement elle ou moi dans un contraste, pour une fois, privé.
Du début à la fin, le début ou la fin. Belle soirée.

Ce Gps est indiscutablement cassé.

mardi, avril 10, 2007

Pit stop

Le tunnel du Fréjus se passe à 70km/h, une vitesse idéale pour une pipe frontalière plutot bien réussie.

La première pause à Grenoble se fera aux Dix Vins en face d'Elisabeth, ancienne colocataire plutot mince, plutot bien faite, qui collait des cartes postales sur les murs de sa chambre en écoutant Pascal Obispo.
Elle se touchait parfois dans son bain en pensant la porte plus épaisse et la musique plus forte.

Comme toutes les autres, elle payait ses factures le jour même. Lise quitte la ville avec son pantalon moulant et des bottes marrons, direction Berlin. Je l'ai d'abord appelée avec l'idée de la raccompagner et la baiser en pleine journée dans sa studette couleur taupe, pour finalement me résoudre à téléphoner par simple ennui. Occuper une journée de vacances devant un honnête bonnet C oublié sous un pull en coton noir.

Le temps coule devant un éternel magret de canard aux airelles rapidement froid. Devant moi, élégante, Elisabeth a une jolie cambrure discrètement entretenue et mange en faisant claquer les aliments sur son palais. Je passe presque un bon moment.

samedi, avril 07, 2007

Les vacances commencent en Italie, une pause doublement légitime.

mardi, avril 03, 2007

Pour vivre heureux,

Jeudi soir, début de vacances, une dizaine de jours.

Pourquoi ne pas se décider cette fois, au lieu d'attendre, de repousser. En avoir très envie, si simplement.

Oublier le repos, les balades, et retrouver la vie nocturne, ici ou ailleurs. Pourquoi ne pas partir et rejoindre ce qui se construit en aveugle, réunir les dimensions qui manquent, le complet puzzle. Il ne faudrait peut être pas le dire. Mais après tout, pourquoi.

lundi, avril 02, 2007

Au revoir et Adieu

Le week end est agréable, et je me déçois de ne pas rêver juste quelques secondes à une seule de ces jeunes putes rencontrées Jeudi.

Le temps mitige mon humeur au grès des tenues croisées, et elles étaient déjà nombreuses, vendredi soir à l'Estancot, à inaugurer leurs petits hauts Zara et H&M, de qualité médiocre mais moulants. Se retrouver sur l'essentiel.

C'est là, devant le monde étudiant alcoolisé et bruyant, là, vers 1h30, flanqué d'Anna au bras gauche, que l'essentiel nous à séparé, eux et moi. Je suis celui avec la grande brune pas française au cul bombé, et sans elle, je ne suis plus une possibilité.

Je suis une halte exotique.
L'hécatombe des choix envisageables est envahissante. J'ai réellement 30 ans : je bois plus, tout en m'amusant moins.

L'étudiante est dans un rêve social sans code précis, ou tout paraît encore atteignable, le meilleur comme le pire. Sans conscience concrète de sa future vie, comme la plupart de ces jeunes connes en lettres modernes ou en psychologie, qui vivotent allègrement, papillonnant quelques années dans la médiocrité générale avant de comprendre et statuer sur un sort déjà établi.
L'étudiante provinciale basique n'évolue donc que sur le tard aux joies des signes sociaux extérieurs quand ils stimulent au contraire grossièrement les post-trentenaires.

Le temps de ne rien calculer, celui ou la vie s'organise sans projection semble alors court.

C'est à ce moment particulier, ce mélange de doutes lié à un timide espoir, cet instant de fluctuation des craintes et d'échecs des premières relations, que s'ouvre le chemin vers la petite fille et l'illusion de son prince.

Intervenir et bercer.