mardi, avril 24, 2007

Saw

Cette semaine commence mal, là, déjà ce lundi matin pour un café en face de grosses cuisses en jean et talons.
Il n'y a pas bien pire que de réhausser la graisse et la voir se prendre pour du muscle. Peut etre ces poils collés au balcon d'une lèvre supérieure qui plongent dans un café matinal.
Ces moments à partager avec cette collègue de travail sont toujours une épreuve. L'incarnation du laisser aller total me rappelant trop, un avenir effectivement possible.

Etrangement, celle ci n'a pas développé de qualités relatives à son physique ou son poids, comme l'autodérision, une franche répartie, un humour corrosif et attachant, des analyses piquantes et justes. Ce qui généralement permet à quelques femmes médiocres d'accéder à une image sociale plutot flatteuse et de se faire baiser parfois par erreur.

Non, celle ci préfère une paranoia à la voix molle et l'idée lente dans une caricature sans maquillage dénuée de tout risque de féminité. Il existe encore en province des femmes parfaitement naturelles à travers poils et crins, odeur et gouatre, et à coup sur épanouies de ne pas connaitre la presse féminine et ses dérivés.

Ce café dure des heures.