Au revoir et Adieu
Le week end est agréable, et je me déçois de ne pas rêver juste quelques secondes à une seule de ces jeunes putes rencontrées Jeudi.
Le temps mitige mon humeur au grès des tenues croisées, et elles étaient déjà nombreuses, vendredi soir à l'Estancot, à inaugurer leurs petits hauts Zara et H&M, de qualité médiocre mais moulants. Se retrouver sur l'essentiel.
C'est là, devant le monde étudiant alcoolisé et bruyant, là, vers 1h30, flanqué d'Anna au bras gauche, que l'essentiel nous à séparé, eux et moi. Je suis celui avec la grande brune pas française au cul bombé, et sans elle, je ne suis plus une possibilité.
Je suis une halte exotique.
L'hécatombe des choix envisageables est envahissante. J'ai réellement 30 ans : je bois plus, tout en m'amusant moins.
L'étudiante est dans un rêve social sans code précis, ou tout paraît encore atteignable, le meilleur comme le pire. Sans conscience concrète de sa future vie, comme la plupart de ces jeunes connes en lettres modernes ou en psychologie, qui vivotent allègrement, papillonnant quelques années dans la médiocrité générale avant de comprendre et statuer sur un sort déjà établi.
L'étudiante provinciale basique n'évolue donc que sur le tard aux joies des signes sociaux extérieurs quand ils stimulent au contraire grossièrement les post-trentenaires.
Le temps de ne rien calculer, celui ou la vie s'organise sans projection semble alors court.
C'est à ce moment particulier, ce mélange de doutes lié à un timide espoir, cet instant de fluctuation des craintes et d'échecs des premières relations, que s'ouvre le chemin vers la petite fille et l'illusion de son prince.
Intervenir et bercer.
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