jeudi, mars 29, 2007

Le retour de l'évidence

14h30, dans un coin de Meylan.

Elle m'a demandé si je voulais prendre un café au soleil et m'a questionné pour savoir si ça allait, dans mon labo, poliment. Nous avons parlé de ces soirées à organiser, de ces mêmes gens dont on connait si bien la vie. Elle doit avoir 40 ans.
Et puis elle m'a dit qu'elle était la maitresse de quelqu'un de ma famille.
Une famille bien calme.

Alors je l'ai écoutée; le sac s'est vidé de longues minutes. Les voyages cachés, les coups de reins, les appels de la femme légitime, les valises qui se font et se défont, les pleurs des enfants, les promesses, l'attente et les attentes.
j'ai écouté dans une froideur étrange, faussement surpris. Je l'ai imaginée se faire baiser, se faire défoncer dans cette seconde vie qu'elle réclame avec lui. Cette banale blonde mère de famille devant l'évidence d'une deuxième chance, ma sympathie, et que je choisisse un camp.

Il y a la guerre derrière chaque porte, et juste une question de temps.

Je n'ai plus de whisky, ici, le rhum remplacera.