mercredi, mai 30, 2007

Jugée coupable

Je reprends goût à une activité plus rapide en arrêtant l'Atarax 100 qui me laisse trop léthargique depuis quelques jours. Je retrouve donc le rhum et des épisodes masturbatoires rapprochés ponctués d'envies sexuelles spontanées, plutôt rares ces derniers temps.

Anna me demande s'il ne serait pas bien d'enlever ses chaussures en rentrant, regarde "Attention à la marche" et trouve jolies les Méganes coupé-cabriolet. La sentence est lourde. La rentabilité du long travail mené ne sera finalement que sexuelle dans l'intimité, couplée à une projection de l'image et de son reflet dans le monde social. La peine est douloureuse, mais surmontable.

Je passe le reste de mon temps à comparer la stupidité tenace de certaines le temps d'un verre, attendant le sempiternel prince charmant, ou pire, l'ayant trouvé.

Il semble y avoir une régression féminine stupéfiante passée ou frôlant la trentaine, et si elle apparait d'abord vestimentaire, elle est rapidement complétée d'une rhétorique désuette et désastreuse à base d'indépendance et de rêveries médiocres, de pauvres enchêvetrements de mythes qui terminent généralement par des connexions Meetic quotidiennes.

Il reste Stéphanie, étrangement différente, avec qui je passe un très bon moment. J'aimerais la voir plus souvent.

lundi, mai 28, 2007

Carte affaires

La période est une hécatombe de banalités, de travail et de soirées à but lucratif.

Je rentre à 4h samedi, après de bons moments en terrasse chez une psychiatre à fumer le narguilet avec ceux qui payent 5000 euros d'impôts par mois. La CMU marche, et nous on aime les familles nombreuses. On me demande ou est le prochain voyage, si je peux leur faire visiter Florence, la date du prochain congrès. On connait pas toujours mon prénom mais on m'apprécie énormément. J'irai à Lyon en fin de semaine.

jeudi, mai 24, 2007

Equilibre de John Nash au Novotel

Au Novotel de Valence sud, Il y a d'abord Elise, magnifique blonde juste en face de moi. Elise et une tripotée de guignols en chemises à manches courtes. Elise et sa robe marron glacée, son envie de magnétiser les regards et d'entrainer les ombres masculines à elle, contre elle, pour elle.
Evidemment Elise est une représentation juste là pour soumettre les autres, les mamans, les trop rondes, les pas gâtées; là pour profiter d'une starification momentanée de cette concurrence absente. Elise est une chute libre inintéressante, un court-circuit à l'accès d'autres chairs.

Céline, elle, n'a pas les traits si fins, Céline a juste des gros seins, un peu comme Mélanie tiraillée dans son haut d'entrée de gamme, occupées toutes deux à tendre et distordre les fibres de viscose à chaque inspiration. Ces deux moches dehors avec leurs cigarettes dans un coin à l'abris des regards, c'est un boneto facile à manipuler comme des gobelets sans mise. Une aubaine.

Alors je bande un peu, à cette réunion, quand la première propose un déjeûner à l'aide d'un "on se voit pas assez souvent", je distribue des compliments à l'autre avec un léger arrière goût de honte quand vient l'échange de numéros.

Elles n'auront jamais qu'une incidence limitée, celle d'une chambre d'hôtel probablement, avec cet énorme mérite de me rappeler que je ne suis qu'un primate inconsistant.
Il faudra un flot d'alcool et une once de désespoir pour revoir l'une ou l'autre, ou bien le contraire. Il faudrait simplement se laisser aller.

mardi, mai 22, 2007

Du bon usage de la technologie

La semaine sera chargée d'inconsistances, comme cette réunion sur deux jours à Valence dès demain. Des bonbons Novotel sur des tables en U, une Sanpelligrino et une Evian, un stylo bille et un beau sourire au dessus du bloc-notes. Un recommencement permanent ou toute surprise semble utopie, tout intérêt cruellement limité.

Travailler pour financer des vacances à baiser une fille qui partage mon appartement n'a définitivement aucun sens.
Même chose pour l'Atarax 25, alors j'essaie le 100mg. Je n'en abuserai pas puisqu'il semble jouer sur mon érection qui hier soir était tiède et molle.

J'ai baisé avec le minitel noir et blanc au clavier orange en composant le 3617 et 3615 couleur avec clavier rétractable gris, puis à partir d'AOL 2.0 en tchat groupés, ensuite avec Meetic & co et maintenant avec ce blog. Le tout partout, nuit et jour, une manutention de dommages collatéraux.
J'ai listé, noté, filmé, raconté, payé.

Je suis un pauvre type depuis 10 ans. Ma copine a l'âge de celles que je rencontrais au lycée.

Finalement tout va bien.

En aparté

Je rentre à midi avec pour simple plaisir d'être seul.

Fatigué des regard à renvoyer, des attentions, des post it, des sms, épuisé par le surplus de tendresse et son absurdité endormissante. Je me branle en buvant un coca devant le zapping puis termine un sandwich Carrefour à l'emmental-jambon.
Belle sensation de liberté que cet épanouissement tout relatif à ne pas communiquer.

Il y a une nouvelle voisine au 6ème étage, une étudiante blonde avec des mèches brunes, plutot sexy et semble-t-il assez sociable.

dimanche, mai 20, 2007

Des hauts et des bas

L'endroit ou il ne fallait pas être, c'était en haut, à la campagne au dessus du lac de Paladru, lire un quotidien et un hebdomadaire, à s'emmerder sur un transat au soleil. Ensuite c'était Lyon, sur les quais de Saône, à manger du gras du Rhône dans un ptit bouchon plein de gamins qui piaillent et Anna qui ne parle pas. Je préfère encore ceux qui ont une rose à vendre parce que leurs parents ont au moins la décence de ne pas se montrer.

Partout dans les rues, ceux qui restent, ceux qui n'ont rien d'autres que les points d'eau environnants pour faire le pont. On a dit que le jour était vert, faux, les nationales sont pleines de cons qui regardent le paysage et évitent de sortir la pièce du péage. Les voitures sont françaises, vieilles et rabaissées de belles familles, de Nintendo Ds et d'une bouteille d'Evian par tête. On fait pisser le dernier sur les bornes kilométriques le temps que le moteur refroidisse.

La ville se surprend a être remplie de putes et de salopes et d'autant de "mademoiselles" parce que ceux qui les aiment comme ça n'ont pas pu partir non plus et se retrouvent en masse devant la Fnac Bellecourt, et plus généralement, à chaque coin de banc ombragé Burberry.

L'essence de la ville est ici, en débardeur à se goinfrer de glace dans une exhibition graisseuse volontaire et ceux là baiseront entre eux, encore et encore, à imaginer leurs femmes en pute d'un soir, en collègue de prolétariat talonnée secouant de gros seins laiteux amidonés de crème Nivéa familiale. Je suis fade et perdu dans ce bric à brac à déambuler avec mon chien d'aveugle grande et mince qui tire devant les boutiques.

Moi je voulais être en bas, avec le roadster de papa à faire semblant d'imaginer d'autres possibles, aller sur la prom' et la baie jusqu'à la bouée. Rajeunir encore un peu dans le matérialisme primaire qui brille et chauffe sans jamais transpirer, jouir de la nuit comme avant, se détruire la santé au lieu du reste, tout attraper sans jamais rendre de ces instants qu'on traverse avec l'idée de les vivre.

J'ai raté mon ascension.

lundi, mai 14, 2007

Aurélie, Twelve points

Au Styx, Il avait cette Aurélie, samedi soir, petite et brune avec un de ces jeans qui ont trop de coutures. Elle a un joli cul, de jolis cheveux et une voix un peu anxyogène, le tout sans vulgarité apparente.

Rapidement elle précise que le serveur est une sorte de copain de baise, rapidement elle se considère comme libertine puis se proclame spécialiste des actes sexuels en tout genre.
Comme toutes, elle suce bien puisqu'on lui a dit. Comme beaucoup encore, elle le pense.
Se faire prendre par trois hommes c'est la dernière carte de son jeu, un gros tapis posé sur la table "c'est arrivé comme ça, c'était pas prémédité".

La petite s'amuse à être une niche sexuelle très ouverte, à s'inclure si vite dans un sombre cliché de légèreté. Je n'ai même pas le temps d'en bander devant toutes ces causalités anecdotiques qui explosent à chaques paroles.
Aurélie envoie et attend la répercussion visuelle, que ces mots nous travaillent tous, et voir nos bites bouger.

Dans le chaos pathétique d'un fond de bar un samedi soir, elle écarte les jambes, glisse la main profondément dans son jean et se lèche deux doigts.
Dans le chaos altruiste d'un fond d'appartement un samedi soir, Anna regarde l'Eurovision.

jeudi, mai 10, 2007

Impondérable

Je dors mal depuis plusieurs semaines, alors je prends plus de place dans mon lit devenu notre lit.
Etre deux, c'est généralement oublier toute possession à la première personne pour passer à celle du couple, et mon lit devient notre lit, notre vaisselle, nos biscuits, nos week end.
Elles n'aiment pas, quand je possède encore quelque chose. Elles n'aimeront jamais ne pas faire parti d'un tout. Alors je fais plaisir, pour un ordre juste dans mon juste couple. A l'évidence, il reste pourtant mon lit, mes plantes, mon appartement et ma bite.

Francesca, en partant, s'est rappelée précisément de ce qu'elle avait acheté, Anne-sophie aussi. Les notres sont vite redevenus les leurs, parce que la lampe de chevet de droite, c'était son achat et que le verre rouge Leonardo, c'était le sien aussi.

Dans le fracas de certaines fins, on compte souvent les coups comme les achats, et il semble toujours utile au nom de l'amour de conserver ses factures. Il y a donc aujourd'hui certainement un tas grossier de femmes célibataires, pondérées de quelques kilos en plus avec une seule lampe de chevet.

Se méfier des verres dépareillés au fond des placards.

mercredi, mai 09, 2007

Mélanie, Amandine et les autres

10h, un monologue d'indifférence et un café sans verre d'eau.

Mélanie me raconte comment elle meuble son nouvel appartement, petit deux pièces au premier étage ou les arbres cachent le soleil et réduisent le loyer. Elle l'a trouvée cette jolie table basse en verre chez Conforama ou on peut mettre des livres à l'intérieur, elle l'a accroché avec un copain, son cadre Alinéa des Maldives ou le soleil se couche, et son canapé d'angle qui fait couchette débusqué en promo chez Fly, elle le trouve grand finalement.

L'appartement de Mélanie, simple mélange de catalogues jetés sous les boites aux lettres, c'est sûrement le vôtre pour la plupart ou presque. Les mêmes choix rangés dans différents ordres.

Chez Amandine, il y a des tiges de bambous comme chez Mélanie mais elle, a un futon pour les copines de passages qui viennent boire et regarder des séries entre les meubles mélaminés blancs.
On le disait dans Elle à l'époque, c'est tendance pour le dos de dormir sur un matelas dur.

Elles ont en commun une motte de brindilles laquées à l'entrée, un paillasson fantaisie, une guirlande lumineuse Habitat, des rideaux de fils noirs, des cônes d'encens Maison du monde, un photophore Casa en métal mat, quelques saisons de Desperate Housewives, et ont dû se retrouver devant les grilles d' H&M pour la journée Viktor&Rolf.

A bien y regarder leurs deux chats miaulent à peu près comme les autres et elles ont pris chacune à un ou deux mois près quelques francs kilos depuis leurs ruptures récentes.

Mélanie me parle depuis 45mn, sans poser aucune question, mais son cas l'intéresse énormément.

lundi, mai 07, 2007

Honte de la jungle


Quand on a pas de résidence secondaire familiale, on la projette généralement sur son balcon. Quand le patrimoine se résume à quelques lattes de parquet flottant en location, il est de bon ton d'avoir un exutoire de verdure en pot.
Pour tester là une vie minable moi aussi, j'ai acheté deux framboisiers et un groseillier qui résument à eux seuls, les moments les plus trépidants de ces derniers jours.

vendredi, mai 04, 2007

Fiat lux

La capacité de ventilation de certain(e)s est finalement amusante entre les blogs.

On y vit, on y critique, on semble le maitriser et malgré tout, l'implacable système arrive toujours à surprendre et titiller quand il n'énerve pas.

L'homme veut être différent des autres, la femme demande à être la seule.
Etre le premier est finalement plus satisfaisant, et le prix à payer du renouvellement prévisible et légitime des corps, reste selon moi, acceptable. Cette logique parait aujourd'hui encore volontiers masculine.

Etre observateur ne suffit pas, le temps est au mouvement calculé, à la lutte, et toute concurrence semble saine et légale quelle que soit sa forme et son ambition. L'exclusivité n'a toujours aucun intérêt à mes yeux.

Ceux qui revendiquent une certaine tendance à la vision partiellement libérée des instincts et du quotidien ont pourtant en eux cette capacité de réaction archaïque et spontanée si facile à reconnaitre. Le pathétisme change de main rapidement.
Une peur infantile aux divers visages rongent toujours les jeunes femmes destinées à etre remplacées par leurs jeunes clones.

"Etre avec Anna et faire encore des rencontres ?" Combien sont elles à l'avoir demandé, combien sont ils à l'avoir compris.

Inauguration

Au cocktail du Flagstore Kartell, il y a la troupe habituelle d'une ville de banlieue, des commerçants vulgaires en Boxter S, des artistes qui resteront toujours du coin, quelques dirigeants de pme, une ou des grappes de pétasses arrangées dispatchées sur des louis ghost fumés, des médecins, du parmesan et quelques toasts.

Il y a cette jolie brune aux yeux bleus, qui regarde Anna, puis moi, et encore Anna et moi.
Elle se demande si c'est une pute, comme tout le monde, et parce que sa réponse sera erronée, je pourrais sans doute la baiser un jour, celle là, si nos chemins se recroisent.

Les tables Jolly et lampes Bourgies sont les premiers prix du design mais ce petit monde agglutiné et humide savoure le goût du bon endroit au bon moment. On serre des mains dans une tristesse décadente, on babille Philippe Starck à tout va, sans comprendre.

La plupart se croiseront samedi apres midi chez Habitat un gosse dans chaque main, à acheter des bougies qui sentent bon.
Le bar à putes me manque. En avoir une seule pour soi est un gâchis considérable.

mardi, mai 01, 2007

Retour en Luberon


Ces quelques jours avec Anna dans le Luberon passent calmement, sans luxe ni volupté.

Dans chaque village le fantôme de cet été demeure, je suis encore avec Elle entre chaque vieilles pierres ocres et cèpes de vignes. Une vie parallèle étrange, qui vit et revit les mêmes tranches, juste pour voir ce qui s'y passe et s'y ressent, juste pour voir ce que je deviens avec une autre.

Le séjour n'est donc qu'une expérience intéressante ou passion et pensée différent au grès des visites et des kilomètres avalés; le sentiment de légitimité gâche le regard sur l'environnement, indubitablement. Il manque transgression, inconnue, et décolleté profond.

C'est un week end de couple qui gare sa voiture sur le parking à touristes avec le sac de madame bourré de prospectus sur la fontaine machin et le musée sous le château. La spontanéité de cet été s'est perdue en chemin, avec la vie commune, la vaisselle et les courses à Carrefour. Le couple anticipe et budgétise dans la souffrance du quotidien, avec ou sans verdure.


Il reste de l'illusion pour Anna, jambe levée, posée sur le rebord de cette grande terrasse qui domine tout le Luberon, et baisée sous un pont de Mai.

Le moment est agréable et reposant.