mardi, mai 01, 2007

Retour en Luberon


Ces quelques jours avec Anna dans le Luberon passent calmement, sans luxe ni volupté.

Dans chaque village le fantôme de cet été demeure, je suis encore avec Elle entre chaque vieilles pierres ocres et cèpes de vignes. Une vie parallèle étrange, qui vit et revit les mêmes tranches, juste pour voir ce qui s'y passe et s'y ressent, juste pour voir ce que je deviens avec une autre.

Le séjour n'est donc qu'une expérience intéressante ou passion et pensée différent au grès des visites et des kilomètres avalés; le sentiment de légitimité gâche le regard sur l'environnement, indubitablement. Il manque transgression, inconnue, et décolleté profond.

C'est un week end de couple qui gare sa voiture sur le parking à touristes avec le sac de madame bourré de prospectus sur la fontaine machin et le musée sous le château. La spontanéité de cet été s'est perdue en chemin, avec la vie commune, la vaisselle et les courses à Carrefour. Le couple anticipe et budgétise dans la souffrance du quotidien, avec ou sans verdure.


Il reste de l'illusion pour Anna, jambe levée, posée sur le rebord de cette grande terrasse qui domine tout le Luberon, et baisée sous un pont de Mai.

Le moment est agréable et reposant.