mercredi, janvier 30, 2008

Post N°435

Avant quand je rentrais, ma mère achetait en goûter un chausson aux pommes, une barquette aux marrons ou un cochon rose avec la peau en pâte d'amande trop molle qui colle aux doigts.

Je me masturbais à l'époque dans un lit en 90 à barreaux, imaginant toutes ces filles que j'allais découvrir et dont les souvenirs sont à présent la base solide du même rituel. Il y a cette force étrange qui tourne autour du plaisir facile et qui en son centre y ramène tout élément corporel capable d'y avoir encore un effet.

Les seins d'Amandine de 1998 ont figé la course du temps en intégrant ce cercle masturbatoire. Il en va de même pour quelques culs, des paires de jambes, des regards, bouches, cheveux, une main, perdue. Y en a pas pour tout le monde, y en a même pas assez pour moi. C'est pour ça qu'il faut actualiser et remplacer sous peine d'une intense frustration : celle de la boucle.

Ma pornographie internet ne rend hélas qu'un service pernicieux et limité comblant l'absence de nouveauté par pléthore de solutions annexes, rangées en catégories précises dont l'envie reste aléatoire. Ainsi, dans une même semaine il n'est pas rare de télécharger de l'interracial et du cumontits et de les mélanger à de l'homemade mature, mais pour autant, reviennent encore les seins d'Amandines de 1998. Presque là pour me tourmenter.

En fait, je n'ai jamais rencontré et baisé que pour enrichir un contenu.

Que pour faire évoluer l'intensité de mon égotisme sexuel et ainsi rendre meilleures mes pauvres masturbations.
Il y a d'ailleurs peu de filles que j'ai eu envie de revoir une fois leur souvenir physique acquis avec certitude. Mais il doit y avoir un intérêt manqué.

mardi, janvier 29, 2008

Une question de pudeur

Je suis sorti d'ici pour la première fois.

J'ai été invité chez Elle avec une certaine fierté, sur son terrain pour une nouvelle intimité.
Merci pour cet intérêt, chère Cali Rise.

Le tout est disponible dans cette aire totalement impudique.

dimanche, janvier 27, 2008

Après la grippe

La fièvre m'a laissé, mais le reste traine.

Se faire sucer dans ces conditions n'a pas grand intérêt. Le cerveau liquide et trop chaud, j'ai joui difficilement, éjecté timidement cette étrange soupe en sachet mal diluée partiellement aqueuse et m'a-t-on résumé, globalement acide pendant l'automédication.

Marianne, après ses heures de repassage du vendredi me trouve "un peu fragile quand même non ?" en dissimulant bien mal un petit sourire en coin tandisqu'elle enfile son vieil anorak avec cette incroyable lenteur qui lui fait prendre 15mn pour une chemise.

Quand je tousse, j'éjecte des bouts d'une consistance rappellant le Palmolive Naturals "Miel et lait". J'inaugure ma première pharyngite, surinfection grippale de fin Janvier, avec parfaite aphonie et curiosité de la nouveauté. Je ne parle pas, ou juste par phonèmes qui passent au travers le monde purulent qui s'agglutine au fond de ma gorge. Les distractions sont minimales dans ce contexte.

mardi, janvier 22, 2008

Sous influenzae

Le temps n'a toujours pas repris ici. J'ai mal aux yeux, au dos, aux sinus, à la gorge et tout ça tourne d'heure en heure s'additionnant tristement depuis Samedi. Je ne me suis pas branlé depuis ce même jour malgré deux courageuses tentatives.

lundi, janvier 21, 2008

Immobilisé

Pas de vaccin contre la grippe cette année. Pas envie. 39.4°C plus tard, je ne peux plus bouger.

Deux jours déjà que je suis une ombre qui tousse, renifle, crache, transpire. Ma bite est un petit escargot déshydraté sorti du four. What else.

jeudi, janvier 17, 2008

5% sur les produits repères

Ils ont tout détruit, comme ça, sans rien dire. Cassé le parfait parallélisme du rayon produits importés avec celui des huiles d'olive et du vinaigre, interrompu momentanément la naturelle continuité du rayon biscuits avec celui des pâtes, riz, et sauces tomates. Tout va à volo.
Des têtes de gondoles parsemées, des rayons à 90° les uns des autres, les produits bio, les vieilles galettes des rois et le sucre en poudre ont chouré la place des boissons. Les tiquets du fromage à la coupe sont introuvables, il n'y a plus de selles d'agneau.

La voix au micro n'est plus celle du quadra nazillard, elle est trop jeune trop forte, me manipule, embellissement, travaux, plus beau, plus grand : je reprends la barre du chariot à deux mains comme il y a si longtemps.

Devant moi, le cataclysme d'un carré de 10m complètement vide de produits à acheter. Un néant de carrelage défoncé par les roues métalliques des caddies pour ceux qui empruntent l'escalator aimanté. Du courage.
Je n'ai plus de mini canettes de coca light, disparues dans ma panique, oublié le papier toilette à la mandarine, et mon caddie rempli de produits que je ne connais pas. Ma facture prend 30% et je n'ai pas choisi la caissière.

Et dans le chantier, façon chantier, ce petit être comme plot conique en gilet orange et gris qui ne respecte pas le code couleur de l'établissement, au milieu de son trône, au milieu de nulle part, pour aider le consommateur bouleversé, pour rassurer, orienter.
Il se tient là ou je prenais le temps de choisir la meilleure tablette de chocolat il y a huit jours encore, pas forcément une fourrée.

J'ai évité son regard.

mardi, janvier 15, 2008

La presque vie des autres


J'ai finalement utilisé ce gadget de téléscope sur l'immeuble d'en face, puisque c'était une évidence et puis il y a des nuages.
Je n'ai pas grand chose à regarder, ou plutôt trop, comme ces tas d'immondices jonchant le sol des appartements d'étudiantes du troisième et quatrième. Les filles de cet âge manquent cruellement d'hygiène et d'étagères.

Encore aussi, les bibelots de toute une vie de ce couple de retraités qui exhibe leurs gros géraniums dès que la rue se réchauffe un peu.
Le jeune couple du dessous quant à lui me facilite bien les choses puisque la nouvelle passion se passe volontiers de rideaux et se pavane sur un canapé en tissu rouge sans jamais trop s'éloigner comme si elle sentait déjà l'éphémère realité qui les lie, ou plus certainement parce que leur appartement avoisine 30m².
Ils m'obligeraient presque à faire sortir Anna sur le balcon en nuisette si elle ne le faisait pas étrangement d'elle même.

Il faut un oculaire de 20mm pour une vue globale, et celui de 12,5mm pour focaliser sur une main, une casserole ou une tranche de livre. Un jour j'essaierai une lentille de Barlow 3x, pour surveiller les Naevus des voisins.

J'aimerais tomber sur une fille dénuée totalement de pudeur puisque je ne suis pas contre une dose d'érotisme pour ponctuer le millier de téléchargements pornographiques hebdomadaire. Et puis ça me rappelera mes premiers Lui.
J'ai aussi trouvé un fond de vodka, je tourne mal, avec ou sans Taylor Rain.

dimanche, janvier 13, 2008

Petite rousse

J'ai oublié en rentrant Samedi, le prénom de la première au très gros nez, parfaitement mis en valeur par sa frange brune, son inconsistance intellectuelle et son mètre soixante seize. Etonnant également de voir des seins tomber si vite, si bas, si innocemment allourdis par la triste certitude de la gravité.

J'ai préféré l'autre, Florence, la petite rousse aux cheveux bouclés comme sortie d'une famille Castagnet, et reste enchanté par la délicatesse de sa fausse innocence et sa courageuse chemise cintrée à carreaux de couleur non identifiée.

Les femmes petites m'ont toujours semblé avoir moins d'importance que celles dépassant le mètre soixante dix. Si les grandes semblent en impressionner plus d'un, le contraire doit être aussi vrai pour quelques autres de mes congénères.

A l'heure actuelle, tout cela n'a pourtant aucune importance; passé trente ans je ne connais plus vraiment la réserve ou la timidité, si ce n'est quand il faut que je les simule.
Au début, les premiers instants de rendez vous, certaines femmes aiment s'imaginer que la réserve de l'autre est un témoin proportionnel à leur importance. Elles profitent alors de ces secondes de mièvreries sans nom, de rougissement et de déglutissement subtilement devenu difficile pendant lesquels elles semblent imposer leur pouvoir comme une évidence. Ensuite seulement, elles attendront que l'on se reprenne.

Il y en a encore qui s'attendrissent, se relâchent et enfin s'ouvrent pour des mecs comme ça.
Il y en a heureusement de plus en plus qui demandent de moins en moins de talent.

mercredi, janvier 09, 2008

Antinomies

Il existait souvent un pesant sentiment de culpabilité à profiter d'un système sur le déclin mais celui ci s'amenuise depuis quelques années déjà. Une heure avant l'appel au siège, une heure ensuite, suffisent généralement à palper la foudre de l'atroce vérité qui fait rester chez soi au lieu de travailler.

La présence d'Anna en révision m'empêche de trop longs séjours sur Public Invasion et Money Talks qui remplacent un temps Yuvutu. Je m'oblige donc à faire la vaisselle, à balayer, participer aux tâches quotidiennes qui me rappellent combien je ne détestais pas faire le ménage avant, et combien ça ne me dérange plus de ne rien faire depuis que je suis un pacha stakhanoviste.

Elle s'oblige malgré tout à faire un gâteau, son gratin de pomme de terre, fourrer deux cailles, se lever tôt pour le marché hebdomadaire, le tout en prenant soin de conserver une allure féminine sexy.
Je ne devrais donc pas avoir regardé comme un porc cette serveuse à midi, m'exaspérer de l'absence de sa jolie collègue bouclée, passer devant le magasin de photocopies en jouissant d'une pupille vissée sur le décolleté de la grosse brune visible à 20 bons mètres, ni me demander furieusement qui est cette étudiante blonde croisée deux fois depuis que l'ascenseur est en panne et continuer cette liste infiniment chaque jour jusqu'à la fin.

mardi, janvier 08, 2008

Entérite planifiée

Les autres ont conforté mon avis sur leur piètre utilité, toute la semaine avec ces gens pourtant sympathiques n'a pas réussi à me faire comprendre l'intérêt de n'importe quelle forme de tolérance si ce n'est celle d'un équilibre intéressé, de la vampirisation des autres par le moi.

Un retour de bâton à l'instant avec cet Atarax 50 pour éviter de boire trop de whisky dès 17h et une galette des rois sèche et de mauvaise qualité venant de la boulangerie Sésame ou "l'une achetée, l'autre offerte" paraissaient amplement suffisantes alors pour l'importance des convives. Anna a eu la fève.

De l'autre côté, je n'ai toujours aucun signe de vie de ma direction malgré l'accusé de réception de ma démission. Je m'épargnerai donc de retourner sur Marseille demain et jeudi pour une réunion sans sommet avec ces collègues que je quitterai bientôt définitivement.
L'épidémie médiatique de gastroentérité aigue du moment fera parfaitement l'affaire.

lundi, janvier 07, 2008

Rencontre discount

C'est toute la dangerosité de la fille banale à grosses cuisses. La mi brune mi raide mi bouclée, avec un large sens de l'humour, une répartie facile, ses hauts bas de gamme moulants qui en sont presque ambitieux et des sautoirs partout qui glissent sur sa large poitrine.

Le risque vient de son omniprésence et du rapide copinage instauré par son incapacité cruelle à attirer pleinement. De son statut d'injalousable, elle fait sa force première. Elle n'a rien d'une rivale apparente, rien qu'un tronc moelleux aux traits grossiers, un peu de ventre, un peu d'aisance au séant et l'envie d'être enviée, cachée sous un sourire toujours large et franc plus un oeil qui pétille. Elle balance le regard mutin avec facilité, cette sorte de femme enfant au bon vivant perdant-perdant.

On lui applique alors le qualificatif de "rigolote", elle qui emploie toujours celui de "maigres" pour les filles simplement plus minces.
Elle navigue partout, cette chose hypersociable, disponible trop souvent pour être réclamée, quémandant cette inconsciente pitié qu'elle éperonne en bonnet D, avec ces verres qu'elle paye sous le statut du bon copain en se jouant des usages.

Avec elle, la facilité des paroles, des conversations, la descente d'alcool. Ce coté idéal.

Elle oublie de rester une heure avec son champagne en main puisqu'elle ne boit qu'en fonction de ses goûts, trop dépourvue d'attraits pour décliner les offres et sans rechigner, avale, le demi pression sirop. Ses choix sont généralement économiques, symptômes d'une résidence de banlieue ou l'on s'amuse à moindre frais dans du neuf aux plafonds bas. Elle a une twingo abimée dotée d'un surnom drôle personnalisé trainant quelque part.

Celle là ne suce pas du bout des lèvres, celle là ne donne pas dans l'image. S'y enfoncent alors goulûment tous les corps caverneux qui passent, pour peu qu'ils soient propres et sincères d'une nuit. J'ai rencontré Elodie cette semaine, ses promesses sont parfaites.

jeudi, janvier 03, 2008

Easton Ellis

A utilité limitée : un télescope, une boite de Patch 15mg/16h, un Pico Z, du jus Carrefour Kids avec paille sur le côté, rappelée Amandine, mis les pieds dans un Ikea, offert "les plus beaux masques du Carnaval de Venise", lu par erreur le dernier Pennac.

A l'ancienne


J'ai mangé dans un chalet de Montagne, avec du fromage coulant et du Génépi pour le café et j'aurais aimé redescendre en luge sans honte aucune. Il y avait même cette dizaine de vrais faux célibataires et leurs équivalents couples sur une grande table en bois et des lits superposés l'étage au dessus. Vive les vacances. I


l faut parfois assumer la médiocrité, et pourquoi pas, trinquer avec. Tout étant bon et honnête pourvu que se casse cette légère monotonie qui tend à rendre habituelle la moindre sodomie de jeune soviétique, ce qui serait catastrophique. La petite a déjà 20 ans.


Aussi, la simplicité montagnarde fait allègrement partager sa principale vertue : elle est reposante. Le vocabulaire féminin volontairement restreint a le bonheur de ne s'articuler qu'autour d'un oui, d'un non, voire d'un plaisant hochement de tête. S'attabler avec ces filles timides, passées, souriantes, quel bonheur. Aucune carrière à pointer, aucune mégalomanie à censurer, aucun ex à exécuter, aucune depression urbaine à recycler. Juste déguster le fromage chaud sur chaque pomme de terre tendre.

Je suis né 30 ans trop tard, je ne supporte que mon émancipation.



Cette longue semaine est passée, je reçois à peine aujourd'hui l'accusé de réception de ma lettre de démission, en attente donc, de l'autorisation de partir sans faire la totalité du préavis.

2008

On dirait bien que j'aurais du prendre deux jours de vacances en plus. Recommencer un jeudi est une mauvaise idée. Bonne année. Voici l'heure de la reprise.