dimanche, janvier 13, 2008

Petite rousse

J'ai oublié en rentrant Samedi, le prénom de la première au très gros nez, parfaitement mis en valeur par sa frange brune, son inconsistance intellectuelle et son mètre soixante seize. Etonnant également de voir des seins tomber si vite, si bas, si innocemment allourdis par la triste certitude de la gravité.

J'ai préféré l'autre, Florence, la petite rousse aux cheveux bouclés comme sortie d'une famille Castagnet, et reste enchanté par la délicatesse de sa fausse innocence et sa courageuse chemise cintrée à carreaux de couleur non identifiée.

Les femmes petites m'ont toujours semblé avoir moins d'importance que celles dépassant le mètre soixante dix. Si les grandes semblent en impressionner plus d'un, le contraire doit être aussi vrai pour quelques autres de mes congénères.

A l'heure actuelle, tout cela n'a pourtant aucune importance; passé trente ans je ne connais plus vraiment la réserve ou la timidité, si ce n'est quand il faut que je les simule.
Au début, les premiers instants de rendez vous, certaines femmes aiment s'imaginer que la réserve de l'autre est un témoin proportionnel à leur importance. Elles profitent alors de ces secondes de mièvreries sans nom, de rougissement et de déglutissement subtilement devenu difficile pendant lesquels elles semblent imposer leur pouvoir comme une évidence. Ensuite seulement, elles attendront que l'on se reprenne.

Il y en a encore qui s'attendrissent, se relâchent et enfin s'ouvrent pour des mecs comme ça.
Il y en a heureusement de plus en plus qui demandent de moins en moins de talent.