lundi, janvier 07, 2008

Rencontre discount

C'est toute la dangerosité de la fille banale à grosses cuisses. La mi brune mi raide mi bouclée, avec un large sens de l'humour, une répartie facile, ses hauts bas de gamme moulants qui en sont presque ambitieux et des sautoirs partout qui glissent sur sa large poitrine.

Le risque vient de son omniprésence et du rapide copinage instauré par son incapacité cruelle à attirer pleinement. De son statut d'injalousable, elle fait sa force première. Elle n'a rien d'une rivale apparente, rien qu'un tronc moelleux aux traits grossiers, un peu de ventre, un peu d'aisance au séant et l'envie d'être enviée, cachée sous un sourire toujours large et franc plus un oeil qui pétille. Elle balance le regard mutin avec facilité, cette sorte de femme enfant au bon vivant perdant-perdant.

On lui applique alors le qualificatif de "rigolote", elle qui emploie toujours celui de "maigres" pour les filles simplement plus minces.
Elle navigue partout, cette chose hypersociable, disponible trop souvent pour être réclamée, quémandant cette inconsciente pitié qu'elle éperonne en bonnet D, avec ces verres qu'elle paye sous le statut du bon copain en se jouant des usages.

Avec elle, la facilité des paroles, des conversations, la descente d'alcool. Ce coté idéal.

Elle oublie de rester une heure avec son champagne en main puisqu'elle ne boit qu'en fonction de ses goûts, trop dépourvue d'attraits pour décliner les offres et sans rechigner, avale, le demi pression sirop. Ses choix sont généralement économiques, symptômes d'une résidence de banlieue ou l'on s'amuse à moindre frais dans du neuf aux plafonds bas. Elle a une twingo abimée dotée d'un surnom drôle personnalisé trainant quelque part.

Celle là ne suce pas du bout des lèvres, celle là ne donne pas dans l'image. S'y enfoncent alors goulûment tous les corps caverneux qui passent, pour peu qu'ils soient propres et sincères d'une nuit. J'ai rencontré Elodie cette semaine, ses promesses sont parfaites.