dimanche, novembre 30, 2008

Il est à 4h51 ce train lundi matin. Je ne sais pas trop ce que je vais faire pendant deux jours ; revoir certaines camarades de jeu d'autres régions, quelques collèges mâles, tous regroupés dans cet hôtel à faire des réunions. Pour une fois, je vais éviter toute anticipation.

jeudi, novembre 27, 2008

Don't let go Superstar

Il fait froid voilà, avec ces montagnes pleines de neige tout autour de moi. Je ne fais plus ni ski ni surf, n'ai pas acheté de Wii non plus; j'ai tenu des années sur quelques pauvres acquis mais il faut bien se faire une raison : si je ne refais pas du sport,il faudra avoir une promotion, changer la série de BMW, ou retourner aux dragues évidentes de caissières-serveuses-vendeuses. Un vieux péché-mignon.

C'est ici une belle différence, être en dehors du marché du célibat pur ou l'on doit viser le zéro défaut, apporter son cv et les bonnes intentions au moindre dîner en tête-à-tête-et-toi-t'attends-quoi. Ou le moindre non-dit de conversation s'avère un monstreux secret, le silence un doute, et ces phrases à réciter en comptines pour expliquer le passé aux échecs inévitables ; chaque dîner de célibat pur est un monde d'anticipations et de projections folkloriques.

Dans celui parallèle de l'infidèle, règnent la furtivité de la honte, la concession des désespérés. Facile souvent, puisque viable ou non, il faut bien baiser pour changer son image. L'image qui s'engraisse en restant planquée.
L'image figée de la mère de famille désexualisée et son équivalent masculin qui pousse le gamin dans le parc chaque dimanche ensoleillé.

Chez Jacquie et Michel.net, on en retrouve ici par centaines, extrêmistes ; la maman gang-banguée par des pères d'autres familles en train de boucler leur quadrature en crise.
Encore quelques années et j'arriverai à les comprendre.

mercredi, novembre 26, 2008

Presque rien

Il reste 3 ou 4 semaines avant le break, les vacances, Noël, les grands parents malades comme ailleurs. Il reste cette soirée pro ce soir, à avaler comme un gros Doliprane 1000. Je rentre de plus en plus tôt, et me branle de plus en plus. L'humeur est donc bonne.

mardi, novembre 25, 2008

6EQUJ5

Je suis rentré à midi pour me souvenir du célibat, avec un Mc Deluxe et des potatoes. Exceptés des vetements féminins dans quelques placards, l'appartement est resté tel quel, tout y est gris, rouge et noir, en cuir, plastique ou métal.

Il n'y a aucune touche féminine. J'ai gardé le contrôle de la situation. C'est mieux comme ça, j'éviterai les sempiternels partages et reprises de meubles quand tout sera fini. De toute façon, touches et présence féminine à outrance dans un appartement ont à peu près le même effet qu'un fond d'écran pornographique sur un pc, une lassitude inexorable.

Il en faut peu pour égayer le quotidien froid et je me contente de phrases inconnues, d'un mms érotisant, d'un sms ambitieux sans m'empêcher d'envisager leur suite. Un signal viendra sûrement, de nul part, incompréhensible, et il sera sans doute le signe attendu pour sortir de la torpeur ambiante. Ce sera peut être un mail discret.

Je crois que j'ai envie de mettre ma bite dans une femme névrosée et hyperactive, droguée, alcoolique ou simplement dépressive et suicidaire puisque je vais moins souvent au cinéma. Et que ma baise à moi est une série à la saison 3, au scénario épuisé.

jeudi, novembre 20, 2008

Etat stable

Il existe un état ou l'ennui est supportable; suffisamment pour le préférer à toute action concrète, comme un coup de fil, un déjeuner, toute forme d'investissement. Un immobilisme satisfaisant même. Il découle pourtant d'une somme d'actions concrètes venant nécessairement du monde féminin qui m'entoure.

Alors quand je fais défiler les contacts téléphoniques sans appeler, lire ou relire des sms sans y répondre, parcourir des mails en attente, reporter une entrevue, je profite juste de la possibilité d'agir.
Arriver à cette illusion de contrôle est plutôt agréable.

Ma satisfaction est un processus lent, qui prend forme devant l'étendue des attentes féminines considérées comme des valeurs basiques. Des femmes de qualité, mignonnes et cultivées, sont bien là pour valoriser mon ennui, le rendre supportable et utile. La possibilité du choix est la seule constante intéressante, largement valorisante, qui facilite ma profonde instabilité.

Cette possibilité est souvent plus séduisante que le passage à l'acte lui même. Il est important de trouver un intérêt à l'ataraxie.

mardi, novembre 18, 2008

Mystérieux

Sur Gulli à 14h55, Esteban, Tao et Zia sont arrivés au vieux pic chez Kraka à bord du grand condor. J'ai commencé à me masturber au coucher du soleil sur la montagne Pachamama, devant un gonzo d'Amy Reid.
Je n'ai absolument pas évolué en 20 ans.

lundi, novembre 17, 2008

Anecdotique

La grosse secrétaire est amoureuse de moi, je le sais.
J'avais oublié avoir accepté, pour m'en débarrasser, sa proposition de sortie ce vendredi soir avec ses copains. Je sais qu'un d'entre eux a une Opel Corsa tunée et qu'ils aiment bien faire des travaux eux-mêmes, plomberie, électricité, haie du jardinet.

Ses appels viennent de me rappeler mon oubli. Elle insiste comme le font fréquemment les filles en surpoids ; sous couvert de la naïveté typique de la gentille fille grosse, son absence totale de dignité lui permet d'envoyer 2 sms d'affilée, plus 3 appels sans message en moins de 30 mn.
Et cette insistance liée à mon absence de masturbation et à une quantité d'alcool déjà conséquente aurait pu entraîner le pire.

Elle m'a invité cet été pour un barbecue, un déjeuner, à participer à son déménagement, puis un verre un soir ; je n'ai jamais refusé, je disais oui en faisant le mort ensuite, comme un mec normal. Ce soir elle m'invite finalement chez elle, en banlieue, elle insiste " sa fille est couchée, elle n'habite pas au bout du monde, ce serait dommage de ne pas venir."

Je n'ai même plus la force de me déplacer pour une anecdote à raconter, me faire sucer par la secrétaire devient moins tentant que quelques téléchargements depuis mon propre canapé.
Ma sexualité n'existe quasiment plus à l'état naturel.

vendredi, novembre 14, 2008

Formule affaire

Une semaine achevée par une soirée professionnelle dans une bourgade perdue à 50km de Grenoble ; j'ai vu fleurir des chemises à carreaux, des cols roulés en laine de viscose, des pantalons velours avec chaussettes blanches, des bombers de mes années collège, des doudounes "école du ski français".

Dans la plus grande salle du château, ils ont eu leur repas gastronomique, leur formation scientifique et ont pu en prime essayer des masques à oxygène. Je suis l'organisateur d'une misère heureuse avec une boule de vanille sur une assiette en verre.

La vrai solitude n'est pas physique, de plus en plus souvent, la solitude c'est se retrouver au centre d'une table avec d'autres personnes que moi.

jeudi, novembre 13, 2008

L'Internationale

J'ai passé cette journée en voiture sous la pluie à regarder les autres; il y avait beaucoup de filles mignonnes aujourd'hui, à marcher sur le trottoir du Monoprix maison du tourisme. C'était une vitrine en mouvement, les voir s'arrêter devant les magasins, téléphoner, courir sous la pluie.

On distingue facilement une poitrine à plusieurs mètres, parfois une vingtaine, déjà à l'angle de la rue avec un trench mal fermé et un haut clair. C'est dans cette simplicité déambulante que le constat est le plus amer, mon présent n'existe pas. Je suis ailleurs, dans la rue, avec une de ces filles à la main en attendant d'en avoir une autre, puis une autre.

Il n'y a en moi qu'un sombre et profond sentiment de frustration. Un simple trottoir et des filles qui marchent.
Je suis un gamin et une bite, d'abord il me faut les jouets que je n'ai pas, ensuite il faut que je les baise. Lutter contre ça s'appelle avoir une vie raisonnable. J'en suis là.

Tout est trop tranquille, trop calme, et cette recherche du sain quotidien m'ennuie en profondeur; je sens de vos vies une odeur de décomposition tandis que la mienne y arrive à petit feu.

J'en ai trop connu des petites pétasses de 22 ans, se sentant si différentes de leurs aînées. A courir les queues et les fêtes, pour finir 10 ans plus tard engrossées dans un F3 à cuisine américaine, le beau retour au standard conchié les années précédentes. Changeant juste de magazines féminins et de séries télés sans s'en rendre compte.
Je suis en voiture au chaud, à vous regarder passer sous la pluie.

mercredi, novembre 12, 2008

A la ferme

Voilà, Anna a 21 ans, les joues hautes, des yeux qui prennent tout son visage et aucune trace de ridules. Il n'y a pas de peau d'orange. Anna est toute lisse et ferme. Il n'y a que des jambes et un cul étrangement bombé.
Pourtant tout est discret, silencieux, sans ostentation. La Sibérie, c'est pas Moscou. Dans ses pensées le ciel est rose, le ménage est un loisir, et moi je suis un mec bien.

C'est pour ça que j'ai subi le repas en famille avec le beau père chauffeur de bus, tout content d'être bientôt élu à la CGT, pauvre type à barbe noire et blanche avec le tricot de corps dessous.

Il mange en face de moi, il bouffe plutôt, et bruyamment; il est venu en tram pour pouvoir picoler son rouge de table dans un restaurant comme une ferme en centre ville; normalement c'est un concept, pour lui un souvenir. Les serveuses sont grosses avec d'énormes seins en souffrance posés sur leurs genoux. Je ferme les yeux quand on me sert, et respire à peine. Je suis bel et bien là au milieu de cette ambiance sinistre du dimanche midi, entouré de ceux qui ont prévu la sortie au restaurant quinze jours à l'avance.

Je tolère la mère et le frère, je lui donnerai ma vieille guitare même, en faisant comme si je maitrisais parfaitement l'instrument. Il me regarde comme si j'étais un mec bien, encore, il doit oublier totalement que c'est moi qui sodomise sa soeur.

jeudi, novembre 06, 2008

Mémoire sélective

Il y a eu cette formation de e-learning pendant de longues heures; l'occasion de faire le tri dans les gigas pornos qui mangent les disques durs. L'occasion surtout de passer une journée à me branler comme un adolescent.

Je ne sais pas comment, ni pourquoi au bout de quelques minutes, de manière claire et précise, plusieurs filles baisées complètement oubliées aujourd'hui me sont revenues en mémoire. Les avoir parfaitement occultées au profit des mêmes, toujours, quel dommage.

J'avais 19 ans. Il y avait cette Virginie, une sorte de mannequin régionale trainant sur les podiums de boites de nuit de campagne avec un corps parfait mais un défaut majeur au milieu du visage. Elle s'habillait comme une pute, c'était une de ses qualités. A cet âge, une qualité doit rapidement se voir et faire bander. Le reste est assimilable aux défauts.

Sodomisée pendant une fête du nouvel an contre un lavabo, pour finir en éjaculant dans sa bouche; la même qui fera le tour des convives à minuit, pour la bonne année. On ne disait ni deepthroat, ni ass to mouth à l'époque. Je perds la mémoire trop rapidement, alors Anna est sur fichiers, dans le placard à l'entrée.

J'aurais du tenir mon cahier régulièrement et ne pas le stopper à chaque vie commune en écrivant le nom de l'élue en plus gros et plus gras, comme si une fin était envisageable.

Je me souviens plus volontiers de certains jeux de mon Atari 2600, Bubble bobble sur Amstrad CPC 6218 ou de parties de Kick Off sur Atari 520 st que d'une mannequin au cul dilaté par le même joueur.

mardi, novembre 04, 2008

Inconstant

Il faudrait arrêter de fumer pour de bon cette fois, j'ai trop souvent l'impression d'avoir cette chose grave qui fait mal un coup en inspirant et part sans que je l'oublie. Bronchite chronique, emphysème, cancer, je serais bien stupide de dire que moi, je passerai à côté, alors que jusqu'à présent, j'ai toujours eu des maladies étranges qui expédient directement aux urgences.
Il restera l'alcool, on a pas une cirrhose si facilement.


Retour à table.
Une pizzeria lounge, ce sont des pizzas à 15 euros parsemées de feuilles de roquettes. Le mur rouge mat, le mur gris, les louis ghosts laqués noirs. Je suis chez moi pour trop cher. J'ai rien mangé.
La brune à frange me propose grossièrement de tirer un coup ensuite, son mec est absent toute la semaine.

Je l'ai rappelée parce que je suis un pauvre type instable qui s'ennuie.
Je l'ai rappelée parce qu'elle n'a plus aucune importance.
Alors, elle n'a jamais eu l'impression d'en avoir autant...

De toute façon, sa boite est en cessation de paiement, ils l'ont dit à RTL, ils sont 1000 d'ailleurs, à se retrouver sans salaire d'octobre avec leur carte essence bloquée. Je lui ai offert sa pizza et une tirade sur la responsabilité, la complexité des sentiments, les miens pour elle, tiraillé, je suis perturbé.

C'est beaucoup plus simple que dire non clairement, et ça fait plaisir. On ne peut jamais dire non à une fille qui offre sa chatte. Ce n'est juste pas le moment tu comprends.