mercredi, janvier 28, 2009

Nouvelles de l'Au-delà

La brune à frange a déjà été embauchée par la concurrence ; je reçois quelques sms depuis sa formation dans le Sud.

Je lui manque, elle a hâte de revenir, de déjeuner, le tout accompagné de quelques flatteries sur mon charisme et la taille de ma bite. Elle se souvient précisément de mes phrases, de mes pulsions, d'une multitude d'anecdotes insignifiantes du premier au dernier jour. Son copain et sa fille doivent avoir des sms parallèles à ceux ci, venant de la mère de famille.

Je réponds cette fois, plus facilement le matin puisque me branler vers 16h m'ôte immédiatement toute envie de communiquer avec quiconque du sexe opposé, seul Msn est toléré. Les conversations de fin de journée rendant plus tolérable mon assiduité à un Diner presque parfait.

Passées quelques semaines, je m'aperçois que j'ai oublié la plupart de mes moments avec cette fille. Beaucoup de femmes ne comprennent pas avec quelle facilité certains acceptent des rendez-vous ou des débuts d'histoires juste par déficit -ou pause- masturbatoire.

Il reste au final sa frange, des talons noirs et une absence totale de seins ; ça doit être ça, n'avoir aucune espèce d'importance.
Mais il y a pire : personne à proximité pour la remplacer.

dimanche, janvier 25, 2009

Rinascente


J'ai passé une partie du week-end à baiser dans un hôtel de la Via Marghera, Milan, à traiter la régulière en occasionnelle. Changer de lieu suffit parfois.
J'ai donc fait du shopping de bon coeur.

jeudi, janvier 22, 2009

Reconnaissance

7h. Un café, un fond de jus de fruits, une demie tranche de pain de mie complet.
Je pose l'ordinateur sur la table de la cuisine et lis mes blogs préférés. Je mets France Info, reçois le premier coup de fil et rappellerai plus tard.

Anna est souriante, déjà, comme impatiente de sortir, d'aller étudier, elle a hâte que je lui raconte ce que je vais déjeuner dans ce nouveau gastronomique en centre ville. Elle est prête avant moi, tous les vêtements sont faits pour elle, ça doit aider au sourire, à la bonne humeur, la tolérance, l'empathie. Tout ce qui n'est pas actif chez moi à ce moment précis, et pour un moment.

Moi je suis le français qui ne parle pas, qui dit "pas trop de jus", qui sait bien que les rues ne sont pas pleines de cadeaux à ouvrir. Le type lambda à qui il manque toujours quelque chose, et tant pis si c'est une paire de seins convenables. Une grosse caricature qui espère juste se réveiller en bandant, et que ça dure quelques minutes sans flancher. Mais on est dans l'essence même du lever. Comprenez-le.

Et pourtant je n'y arrive pas, être désagréable avec elle dure quelques secondes, c'est le même réflexe que devant un chiot ou un chaton. Tout reviendra une fois la porte passée. Elle est plutôt douée.

mercredi, janvier 21, 2009

On n'était que deux dans ce restaurant, "la crise" a dit le patron.

Je ne sais plus vraiment pourquoi j'ai emmené Anna là bas ; la pipe d'hier soir je crois, parce que ça faisait long 45mn et qu'elle mérite de manger autre chose que ce qu'elle prépare de temps en temps.

Une invitation, une promesse, ce genre de chose, ça arrive avant ou pendant, jamais après. Toute la sincérité du monde s'évacue avec le sperme. Alors je m'endors vite, vidé de tous ces aveux.

mardi, janvier 20, 2009

J'aime beaucoup ce que vous faites

Ce n'est pas que je n'ai plus envie d'écrire, je fais juste au mieux. Mais dans la file du Mc Drive, quand le Start and Go coupe le moteur, il ne reste plus que moi, le panneau noir des burgers et une radio coupée entre les murs de béton.

J'aime me dire qu'à chaque coin de rue, une nouvelle vie est possible, qu'il suffit de renvoyer un sms et l'endroit pour se rejoindre ou un mail avec un rendez vous accepté pour chahuter un peu mon quotidien. Je fais ma midinette mais perds petit à petit le courage de ceux qui se sentent différents, pour de bon. Je suis coincé quelque part entre un canapé, un ordinateur et un écran Lcd, comme tout le monde.

J'ai aussi perdu l'illusion des blogs, puisqu'après en avoir fait un large tour, souvent discrètement, la conclusion apparait comme une évidence de plus : les blogueuses sont plutôt moches dans l'ensemble, surtout celles qui aiment jouer dans l'érotisation des textes. Je ne doute pas de la véracité de leurs anecdotes, mais elles ne sont hélas souvent qu'un des symptômes de la misère sexuelle masculine qui veut qu'après le déplacement pour la rencontre, on repart rarement sans baiser. Un souci de rentabilité.

L'excitation, née d'échanges et de promesses, demande une fin, une éjaculation, et tant pis s'il faut fermer les yeux puisque la fille est absolument incompatible avec la qualité de ses écrits.

Je n'arrive pas non plus à m'intéresser aux autres, plutôt à la mode, avec clichés de vêtements, de bras, de chaussures, de pieds, de coiffure ; à regrouper les bouts de photos en ligne, on en arrive fatalement à la banalité affligeante que je croise au quotidien. Des filles toujours aussi moches mais mieux habillées que les premières. Il manque cruellement de Lolitas et du réalisme absurde de leur âge.

S'il est vrai que quelques phrases suffisent à mettre en avant des talents d'écriture, si quelques bouts de corps ou de vêtements tendances suffisent à titiller les esprits, la règle semble être celle de ne surtout pas sortir de ce qui est volontairement donné et contrôlé, sous peine de rupture violente avec le désir.
Il existe une ou deux terribles exceptions.

lundi, janvier 19, 2009

Travailler plus

Lyon, son Palais des Congrès, ses milliers d'invités et ses centaines d'employées en robes blanches et badges discrets. Le samedi au champagne est long, je traine mon accréditation entre les allées pour comparer les hôtesses et leurs faux sourires qui feront toujours plus bander que les vrais.

Pas vraiment le temps de sympathiser, à couper des fruits, indiquer des chemins, sortir des cartons, je ne peux que contempler ces besoins de payer leur loyer en servant des gens comme moi, et les mêmes en plus vieux. Elles seront moins attirantes mais plus professionnelles chez Paul Bocuse, pour finir ce week end sans repos.

mercredi, janvier 14, 2009

Loin de la crise


Dans le restaurant de cette demeure 4 étoiles sur les hauteurs de la ville, dans le coin salon cheminée, il n'y a rien de mon âge, et encore moins donc, qui que ce soit d'un âge à baiser. Rien non plus en dessous du dernier Q3 sur le parking enneigé. On a pas encore vraiment trouvé d'utilité à rouler en voiture française.

3 serveurs grillent une cigarette dans la nuit, la soirée va être longue pour mon patch et moi.

Après une soupe à la truffe, je mange mon homard conversant avec le décolleté involontaire du pull informe de ma voisine de gauche, une erreur de casting.
Des seins tombés partiellement dissous dans leur chair, à souffrir de la gravité et des coups de fourchettes saccadés de la petite grosse et ses lunettes à larges branches. Je n'ai vu son cul que plus tard, heureusement après le soufflé au Grand Marnier, pour un dernier verre avec les invités, avant de rentrer me branler sur une compilation d'éjaculations faciales de filles jeunes incapables de converser en français.

L'arrêt de la cigarette n'a pour le moment aucune incidence sur la fréquence de mes masturbations; rien n'en a d'ailleurs jamais eu.

lundi, janvier 12, 2009

Résolument optimiste

La reprise pour de bon. A 15h, je suis obligé de m'arrêter sur une aire de repos pour apprécier une suite de mms, son corps, ses seins, son cul. Le genre de photo qui rappelle à quel point arrêter de fumer sera douloureux, parce que là maintenant en voyant ça, le patch Nicorette 15mg/16h au bras gauche ne semble plus que d'une inutile arrogance.

Alors sur la lancée, je passe une floppée de coups de fil, pour voir ce qu'ont donné les dégats de mon absentéisme social des dernières semaines. Etrangement des filles répondent, rappellent, acceptent des rendez vous. Il y a eu de l'hécatombe un peu partout, sans doute. Les fêtes passées seules participent à l'intérêt de ce Janvier, de la reprise, du changement de cap.

Je reste le genre de mec avec qui ce n'était pas vraiment prévu mais finalement, pourquoi pas ce soir.
Ne pas être une attente est le seul dernier pas à éviter dans la relation à l'autre. Une possibilité, semble bien plus intéressant et rentable.

vendredi, janvier 09, 2009

Le Bon Marché


C'est terminé. Je prends un verre de whisky à 14h pour oublier le retour. Anaïs, la gentille organisatrice prof de fitness que je n'ai pas attendue après son spectacle cabaret, Laura, la g.o ressources humaines oubliée au bar pour cause d'open bar. J'ai été minable mais brillant, le roi de l'arrière pays cannois et tant pis pour les borgnes.

La première soirée, un simple pas au comptoir lounge et les g.o filles se regroupent autour de moi mieux encore que dans les bars à putes grenoblois. La concurrence n'existe pas, les autres ont au moins 45 ans.

Je suis fasciné par ces jeunes corps en stage de célibat ; les plus vieilles ont 25 ans et les rêves ambitieux d'une communauté fermée du monde. Une école de raccolage sous lumière tamisée, plus aboutie que les bordels de Bénidorm.
La vie sentimentale, la carrière, l'argent, la réussite, je me vautre dans leurs espoirs pour finir le regard planté sur ces culs au dress code rouge et noir qui moulent et démoulent à chaque déhanchement l'uniforme sexy de ma soirée idéale.

Je retrouve la confiance parfaite du bon client, le naturel biaisé de l'élément à choyer. Mes réelles attentes ne concernent qu'un monde artificiel avec une facture qui remonte au siège. Du bon côté du marché.

lundi, janvier 05, 2009

Une année et des chambres

Je dois partir dans le sud dans quelques heures. Séminaire de rentrée. J'ai perdu des dossiers importants, à apporter absolument, soulignés en rouge dans le mail. J'avais déjà envie de vomir bien avant de savoir ça.

Les fêtes se sont pourtant bien passées, une suite logique de comportements naturels, et rien d'autre. Le dégoût acide arrive généralement le dernier vendredi soir, puis les traits se figent rapidement le week end qui suit. Je bande moins bien et ne parle presque plus, préférant les monosyllabes.

Ce dossier et son cd-rom sont quelque part entre les factures impayées, des épines de sapin et une perruque blonde finalement de piètre qualité. Je serai bientôt entre Nice et Cannes sans tout ça. Je serai seul parmi 400 personnes avec ou sans.

dimanche, janvier 04, 2009

Bonne année


Il est temps de reprendre.