vendredi, janvier 09, 2009

Le Bon Marché


C'est terminé. Je prends un verre de whisky à 14h pour oublier le retour. Anaïs, la gentille organisatrice prof de fitness que je n'ai pas attendue après son spectacle cabaret, Laura, la g.o ressources humaines oubliée au bar pour cause d'open bar. J'ai été minable mais brillant, le roi de l'arrière pays cannois et tant pis pour les borgnes.

La première soirée, un simple pas au comptoir lounge et les g.o filles se regroupent autour de moi mieux encore que dans les bars à putes grenoblois. La concurrence n'existe pas, les autres ont au moins 45 ans.

Je suis fasciné par ces jeunes corps en stage de célibat ; les plus vieilles ont 25 ans et les rêves ambitieux d'une communauté fermée du monde. Une école de raccolage sous lumière tamisée, plus aboutie que les bordels de Bénidorm.
La vie sentimentale, la carrière, l'argent, la réussite, je me vautre dans leurs espoirs pour finir le regard planté sur ces culs au dress code rouge et noir qui moulent et démoulent à chaque déhanchement l'uniforme sexy de ma soirée idéale.

Je retrouve la confiance parfaite du bon client, le naturel biaisé de l'élément à choyer. Mes réelles attentes ne concernent qu'un monde artificiel avec une facture qui remonte au siège. Du bon côté du marché.