mercredi, décembre 17, 2008

La limite du sushi

J'ai eu beau changer la couleur des assiettes sur le tapis roulant, les sushis avaient toujours le même goût, mais ça fait plaisir à la blonde et la brune de déjeuner léger comme ils ont dit dans Elle avant les fêtes.

Le riz, les algues et le poisson autour, un intérêt très limité, alors j'ai bu mon vin en plaisantant, la main de la brune vissée près de ma queue sous le comptoir pendant que j'épongeais mon thon rouge sur un bord carré d'assiette Alinéa.

Elle aime bien la sensation d'être une petite salope incognito alors que sa frange frotte mon épaule tellement je suis drôle. Tactile restera sa plus belle qualité, je bande même quelques secondes d'une politesse parfaitement mécanique, ce qui reste rare en extérieur.

Je fais dans le convivial et prends de plus en plus souvent le rôle du mec agréable, idéal pour le déjeuner ; c'est bien une position d'attente, à la limite du sain copinage ; pas le temps d'avoir des défauts trop visibles entre midi et deux, juste un joli pull et deux flatteries au second café.

Des envies simples, des sujets simples, celles-là étaient à leur maximum.