mardi, novembre 25, 2008

6EQUJ5

Je suis rentré à midi pour me souvenir du célibat, avec un Mc Deluxe et des potatoes. Exceptés des vetements féminins dans quelques placards, l'appartement est resté tel quel, tout y est gris, rouge et noir, en cuir, plastique ou métal.

Il n'y a aucune touche féminine. J'ai gardé le contrôle de la situation. C'est mieux comme ça, j'éviterai les sempiternels partages et reprises de meubles quand tout sera fini. De toute façon, touches et présence féminine à outrance dans un appartement ont à peu près le même effet qu'un fond d'écran pornographique sur un pc, une lassitude inexorable.

Il en faut peu pour égayer le quotidien froid et je me contente de phrases inconnues, d'un mms érotisant, d'un sms ambitieux sans m'empêcher d'envisager leur suite. Un signal viendra sûrement, de nul part, incompréhensible, et il sera sans doute le signe attendu pour sortir de la torpeur ambiante. Ce sera peut être un mail discret.

Je crois que j'ai envie de mettre ma bite dans une femme névrosée et hyperactive, droguée, alcoolique ou simplement dépressive et suicidaire puisque je vais moins souvent au cinéma. Et que ma baise à moi est une série à la saison 3, au scénario épuisé.