samedi, janvier 30, 2010

Midnight Meat Train

05h40.
Une 307 break verte dans la nuit ; odeur étouffante d'un vieux taxi grenoblois qui me prend à la gorge à peine mis les pieds sur son tapis de sol. Odeur moite de transpiration, humide et piquante comme un vestiaire de gym une heure après le passage des joueurs, odeur imprégnée dans les tissus Peugeot qui fouette comme la pluie, à en plisser les yeux.
Une longue journée qui débute comme "Le Parfum".

Mes réunions se passent aussi à Paris désormais, ça sent la restructuration, c'est là qu'on devrait bientôt me demander de pousser quelqu'un dans l'escalier pour prendre sa place.

Dans le TGV en première, le club privé s'installe et il ne manque généralement que quelques putes étudiantes pour retrouver la clientèle typique d'un bar à hôtesses. Dans mon wagon, que des mâles entre 40 et 60 ans, tous prêts à froisser du costume noir à rayures pour bouffer de l'oeil le moindre cul féminin de passage aux toilettes ou au bar.

Moi je joue au Professeur Layton et l'Etrange village, les culs qui passent ont généralement 10 ou 20 ans de trop pour moi et Paris me tend les bras. Ces moments de dénégation n'ont pas de prix.