jeudi, janvier 22, 2009

Reconnaissance

7h. Un café, un fond de jus de fruits, une demie tranche de pain de mie complet.
Je pose l'ordinateur sur la table de la cuisine et lis mes blogs préférés. Je mets France Info, reçois le premier coup de fil et rappellerai plus tard.

Anna est souriante, déjà, comme impatiente de sortir, d'aller étudier, elle a hâte que je lui raconte ce que je vais déjeuner dans ce nouveau gastronomique en centre ville. Elle est prête avant moi, tous les vêtements sont faits pour elle, ça doit aider au sourire, à la bonne humeur, la tolérance, l'empathie. Tout ce qui n'est pas actif chez moi à ce moment précis, et pour un moment.

Moi je suis le français qui ne parle pas, qui dit "pas trop de jus", qui sait bien que les rues ne sont pas pleines de cadeaux à ouvrir. Le type lambda à qui il manque toujours quelque chose, et tant pis si c'est une paire de seins convenables. Une grosse caricature qui espère juste se réveiller en bandant, et que ça dure quelques minutes sans flancher. Mais on est dans l'essence même du lever. Comprenez-le.

Et pourtant je n'y arrive pas, être désagréable avec elle dure quelques secondes, c'est le même réflexe que devant un chiot ou un chaton. Tout reviendra une fois la porte passée. Elle est plutôt douée.