mardi, janvier 20, 2009

J'aime beaucoup ce que vous faites

Ce n'est pas que je n'ai plus envie d'écrire, je fais juste au mieux. Mais dans la file du Mc Drive, quand le Start and Go coupe le moteur, il ne reste plus que moi, le panneau noir des burgers et une radio coupée entre les murs de béton.

J'aime me dire qu'à chaque coin de rue, une nouvelle vie est possible, qu'il suffit de renvoyer un sms et l'endroit pour se rejoindre ou un mail avec un rendez vous accepté pour chahuter un peu mon quotidien. Je fais ma midinette mais perds petit à petit le courage de ceux qui se sentent différents, pour de bon. Je suis coincé quelque part entre un canapé, un ordinateur et un écran Lcd, comme tout le monde.

J'ai aussi perdu l'illusion des blogs, puisqu'après en avoir fait un large tour, souvent discrètement, la conclusion apparait comme une évidence de plus : les blogueuses sont plutôt moches dans l'ensemble, surtout celles qui aiment jouer dans l'érotisation des textes. Je ne doute pas de la véracité de leurs anecdotes, mais elles ne sont hélas souvent qu'un des symptômes de la misère sexuelle masculine qui veut qu'après le déplacement pour la rencontre, on repart rarement sans baiser. Un souci de rentabilité.

L'excitation, née d'échanges et de promesses, demande une fin, une éjaculation, et tant pis s'il faut fermer les yeux puisque la fille est absolument incompatible avec la qualité de ses écrits.

Je n'arrive pas non plus à m'intéresser aux autres, plutôt à la mode, avec clichés de vêtements, de bras, de chaussures, de pieds, de coiffure ; à regrouper les bouts de photos en ligne, on en arrive fatalement à la banalité affligeante que je croise au quotidien. Des filles toujours aussi moches mais mieux habillées que les premières. Il manque cruellement de Lolitas et du réalisme absurde de leur âge.

S'il est vrai que quelques phrases suffisent à mettre en avant des talents d'écriture, si quelques bouts de corps ou de vêtements tendances suffisent à titiller les esprits, la règle semble être celle de ne surtout pas sortir de ce qui est volontairement donné et contrôlé, sous peine de rupture violente avec le désir.
Il existe une ou deux terribles exceptions.