lundi, octobre 29, 2007

Promenade dans le couloir

Je ne suis pas resté si longtemps. Entré à 11h, sorti pour le goûter.

L'hôpital le dimanche c'est sympa, j'avais oublié. Il y a toujours cette honteuse fierté à l'énoncé de mes antécédents à un jeune externe chevelu en grève, manifestement impressionné.
Mais les véritables moments d'intensité ne sont plus que dans l'incontrôlable. Les chercher ou ils sont et se faire peur.

Le premier pas aux urgences en zone examens et soin, c'est laisser immédiatement toutes ses affaires dans un gros sac en plastique transparent et enfiler la blouse jaune pale rayée hopitaux publics. S'allonger ensuite pour une attente face aux murs et observer le balai des aides soignants, infirmières et rangers de pompiers. Ici sont les vrais instants, ici les seules questions.

Après la première auscultation, je suis brancardé pour devenir invisible dans la salle "attente allongée" avec les autres et patienter à quatre. La vessie de mon voisin ne marche plus, ça fait chanter le vieux clochard du lit d'en face et donc sourire quelques secondes, le jeune à gauche et moi.

Je peux rester ici des heures, absolument soumis aux blouses, à mon interne blonde boulotte, et aux premiers résultats. J'ai deux sacs en plastique bleu comme chaussons pour mon ECBU, ça dépersonnalise au moindre pas dans le couloir, je suis un touriste presque malade.

La grosse blonde me dira de sortir pour le thé avec quelques antibiotiques. Quelle mauvaise comédie dramatique.

jeudi, octobre 25, 2007

Restons amis

Rien ne va vraiment pas, tout va même plutôt bien.

Il y a juste cette incapacité totale à projeter la moindre envie présente dans un futur même proche. J'aime annuler les choses, les rendez vous, les déjeuners, les gens. Je suis un égoïste qui consomme uniquement le temps qui l'intéresse.
Cela fait des années que je ne me force plus pour les autres. Je suis incohérent depuis le début, a trop avoir besoin d'eux. Une russe de 19 ans qui pleure quand elle fait brûler une courgette.

J'ai vu Delphine hier, pendant une petite heure au Leiritz. Meetic, sa nouvelle cuisine, ses crédits, son ex, son travail. Après trente ans il est inutile de devoir faire la conversation, il faut juste attendre qu'elle se termine et payer l'addition.

Elle me demande de rester, de continuer, d'aller ailleurs. C'est un moment ou le sourire figé s'infuse d'une profonde tristesse.
Delphine ne veut pas retrouver Meetic et sa cuisine à crédit, son 30m², seule avec quelques cosmétiques bon marché et une pile de Closer.
Elle insiste, m'offre un autre verre, fouille son téléphone à la recherche d'un remplaçant; sa soirée durera une heure de plus.

Je n'arrive pas à avoir de la peine devant cette chatte inutile emmêlée entre les âges et ce ridicule haut en dentelle noire. Je n'ai plus du tout envie de baiser cette fille, lui enfourner de l'espoir est devenue trop lourde tâche.

Je repasse devant le magasin de photocopies, bien plus apte à bander par désespoir que par empathie.

mercredi, octobre 24, 2007

Un fauteuil pour 3

Le bouche à oreille m'informe qu'il ne reste que deux autres candidats, connus.

Il y a ce type sympa et drôle plus jeune que moi. Il est amusant, énergique et sociable. Cette tête du bon copain souriant qui paye en premier une tournée de bières au bar et qui s'en va draguer pour ses potes les deux filles sur la banquette du fond là bas. "Mais si elles matent."

Il a un bouc parcequ'il est d'ici, et a sans doute tiré le pis des vaches dans la ferme des grands parents et fait des arcs avec du bois de noisetier l'été quand il était petit. Bal des pompiers, loto, kermesse, tombola, salle polyvalente/des fêtes sont pour lui des mots connus, comme toutes les séries limitées des véhicules français recensés dans Autoplus.

A ce niveau on se masturbe longuement devant une 207 CC. Il fait du foot avec ses copains et préfère les chaines de restaurant avec du gros buffet à volonté parcequ'au gastronomique y a rien à manger.
Il est dans l'incapacité d'être malveillant et manipulateur. J'ai encore quelques chances.

Le second est plus agé, un père de famille qui porte du G-star quand il fait tomber son costume Laurent Cerrer avec la chemise à 29,90€ offerte. Je n'ai pas vraiment d'autres informations le concernant.

Ce blog a deux ans. Merci à vous.

samedi, octobre 20, 2007

Pute et soumise

Anna est malade, je fais la vaisselle.
Je me souviens maintenant comment c'était, avant. Le ménage, le rangement, la lessive, le courrier à trier, l'aspirateur, réchauffer les plats Picard, se taper des filles plutot moches pour être sur d'avoir quelqu'un le soir voulu.

J'aurais du mal à revenir en arrière, avec des filles normales qu'il faut inviter partout à chaque verre ou diner, pour avoir le privilège de les écouter raconter leur vie minable et de mieux visualiser à travers leurs récits les névroses qui me lasseront d'elles en quelques semaines.

Je les vois bien les autres dans leur célibat à gaspiller le budget rencontre avec les jeunes mères de familles disponibles quand le petit Théo/Mathis/Léo/Lucas/Hugo est chez son père ou Léa/Manon/Chloé/Emma a son cours de danse.

Meetic aura donné cette impression aux filles médiocres qu'elles ont un prétendant par fiche visitée, ce sponsoring à égo pour celles qui n'étaient qu'ignorées ou rapidement baisées par quelques mecs bourrés en fin de soirée.
J'aimais bien cette cruelle sélection naturelle et les plats Picard.

jeudi, octobre 18, 2007

A la photocopieuse

Je suis rentré pour yuvutu.com et constater que le chauffage ne marche plus. Rentré pour ces deux tranches de jambon avec 25% de sel en moins, un liegeois de fruits pomme-abricot Andros et un café tiède mais bien moulu.

Je reçois des sms d'Anna plusieurs fois dans la journée. Ils ont plutôt tendance à rendre nostalgiques mes 20 ans que de me faire réellement plaisir. Les autres filles quant à elles, ont bien appris la leçon et je n'ai plus vraiment de nouvelles que de celles en couple ou inbaisables ou simplement déjà baisées il y a plusieurs années. Je suis dans le fond de la liste du répertoire de certaines quand je n'ai pas été supprimé par d'autres.

Les mois passés m'ont mis hors système, propulsé sur une route ou la rencontre illégitime n'a d'existence que dans l'ombre ou sous les néons de petites boutiques de quartier.
Il reste encore quelques femmes, plus salariées qu'étudiantes, seules à tendance dépressive, connectées sur les sites de rencontres et qui n'attendent malgré tout qu'un rose quotidien à base de "cet homme a ouvert la porte et nous nous sommes regardés". Il faut remercier la comédie romantique de nourrir encore la crédulité de celles ci au profit de parasites comme moi.

Une raison suffisante pour retourner faire des photocopies.

La brune est seule à son comptoir comme elle semble l'être dans la vie "j'emmène ma fille à Fréjus ce week end". L'occasion habituelle de revendiquer sa condition sociale aurait voulu l'emploi du "on" dans ce genre de situation pour une femme mariée ou en couple. Les moins délicates et les plus jeunes parlant immédiatement de "mon copain et moi" comme d'une entité unique informe mais incontournable.

Nous discutons quelques minutes et j'arrive à paraitre sympathique et souriant. Comme l'autre jour, je suis tiraillé entre la largeur de son cul et la profondeur de son bonnet. Elle est moins maquillée que l'autre fois, et je sors plutot déçu de cet entretien qui pourrait être une débauche. Elle sait qu'elle va évidemment me revoir. Ce sera sans doute rapidement, il pourrait être utile de passer devant sa boutique avec Anna en jupe.

mardi, octobre 16, 2007

La diode rouge fixe signifie que la cafetière est prête

Pléthore de non évênements torréfiés.

Il faut doser le robusta et l'arabica, la mouture et l'arôme. S'informer sur le pays producteur, le lavage du grain. Le café est amer, acide ou grossier. Toujours inbuvable pour l'instant.
J'essaie, mais n'arrive encore pas à avoir de vrais problèmes.

Peut être cet entretien qui n'arrive pas, ce quotidien à l'intérêt toujours plus inatteignable, ces cours d'italien qui patinent ou l'occidentalisation d'Anna qui me rattrape en la rendant de plus en plus insatisfaite, pressée, et moins docile : française.
Je vais changer de femme de ménage, peut être, rappeller cette quadra brune aux gros seins rencontré une nuit cet été et qui semblait de mémoire visuelle plutot chaleureuse.

Oublier enfin cette femme tout droit expulsée de Germinal qui repasse mes chemises le vendredi à 16h. Elle arrive stressée en jetant son sac sur ma chaise Verner Panton blanche pour ajouter "qu'il fait très chaud ici", et "qu'y a pas beaucoup de linge aujourd'hui", après quoi en général, en ralentissant ses gestes à l'extrême, elle tousse grassement et regarde les plantes carnivores avec cet oeil dubitatif qu'on lève rapidement au ciel. Le même qu'on évite de poser sur elle.

Elle pense que j'aime l'inutile, le superficiel, le signe extérieur. Elle se trompe en pensant que j'aime aussi les autres.

Elle n'est sympathique que par projection du pire, de ma vie à la place de la sienne, comme une possibilité infinitésimale et donc toujours terrorisante. Alors comme pour ne pas avoir la recette de ce fiasco, je n'échange que des phrases d'ordre météorologique ponctuées d'une politesse nuagée au contrôle rassurant.

L'utilité des autres reste encore floue.

samedi, octobre 13, 2007

30+1


Voilà le 31ème et alors quoi, tout ce qui pouvait m'extirper un franc sourire à déjà été fait. Cette soirée d'hier ne ressemblait pas à grand chose derrière les bouteilles de champagne ou cette jolie blonde inconnue, toujours le vide.

Si un joli visage, un joli corps, une jolie tenue ne suffisent plus pour avoir de nouveau envie de mentir, de manipuler, de corrompre, de gâcher, que reste-t-il à 31 ans. Une récupération lente, de fréquents maux de tête, quelques rides, moins de cheveux et une probable carrière professionnelle en voiture allemande.

La facilité reste une solution envisageable, et il faudra certainement oublier la précédente liste des jeunes et jolies pour rencontrer simplement, sans détour, des filles ouvertes à ce genre d'incartades; ces filles qui pulullent dans le monde médiocre derrière chaque enseigne clignotante.

J'ai donc la belle possibilité de m'imaginer au fond d'un bar flanqué d'une standardiste, hôtesse de caisse, serveuse, meeticgirl, baisée dans un hôtel Bellevue quelconque en moyenne agglomération, vers 18h.


Je n'ai toujours pas reçu ma cafetière Saeco à 800 euros.

jeudi, octobre 11, 2007

et la tendresse bordel

Je n'ai aucune attirance pour les filles névrosées et dépressives, je n'ai aucune attirance pour les filles névrosées et dépressives, je n'ai aucune attirance pour les filles névrosées et dépressives.

Je n'ai pas non plus besoin de faire de photocopies, alors quand j'ai vu cette brune traverser la rue et s'engouffrer derrière le guichet de PhotoCop2000, avec ses talons aiguilles noirs et son pull déformé par une extrême pression mammaire, je me suis garé.

Le premier dossier à porté de main et la pupille dilatée, je suis un porc lubrique qui pénètre dans l'office. J'en veux dix, non vingt, faites m'en deux fois 20. Monsieur voudrait des slips.

Un couple devant ma misère, attendre à défoncer mon oeil avec cette brune bien ronde, grasse, trop maquillée, difficilement cambrée sur 12cm de laque noire. Me voilà à m'informer sur les cartes de photocopieuses en baignant dans ses gros seins exagérément exposés; je suis un pauvre homme et ces 5mn seront aussi bonnes que le fantasme des 5 suivantes.

Café

Faire une pause dans un bar à St marcellin c'est approcher en liberté la coiffeuse rousse et brune qui coupe "Chez Nicky", c'est observer du fond de la salle le défilé des ballons de blanc en cubi qui piquent pour soumettre en totalité ses pensées aux nez empatés et rougis accoudés sous la télé à Rapido. Je ne comprends pas bien la langue.

J'ai envie de baiser une jolie blonde gratuitement. J'ai 31 ans dans deux jours.

lundi, octobre 08, 2007

Retour en rythme

Les choses se sont emballées rapidement et le temps est bon, rapide, irréfléchi et solitaire. Je n'ai le temps que d'être un, alors je suis bien. Je supporte d'autant mieux les autres que je les vois peu, penchés sur ma bite ou lors de cours déjeuners.

Les résultats des examens sons bons, et je n'ai plus rien qu'une balafre rouge à tendance infectieuse pour me rappeller que le stress positif doit rester une belle vue de l'esprit. Dans le cycle qui vient, il faudra agir. La post-rentrée léthargique a disparu et les occasions de décisions sont déjà nombreuses.

J'acheterai donc ce deux pièces neuf à St Etienne, avec jardin à proximité du tram. Il sera carrelé et aussi laid que blanc. Ce sera donc parfait pour y loger des étudiants ou leurs parents retraités qui profiteront à leur manière d'un pauvre espace vert cloisonné mais avec interphone et garage.

Je passerai ce premier entretien, au laboratoire B, pour prolonger ma queue d'une plus belle voiture, dépenser plus et avoir au passage plus de vacances.
Je passerai le second, du laboratoire A.Z, pour quitter la ville et résider à Genève, avec d'innombrables bonus de vie enviable, comme des escortes de l'Est, inconnues en isère.

Je filerai à Milan, à la fin du mois pour envisager une vie en Italie, une mutation imaginable, au bras de ma pute russe privée que je trainerai sans doute avec moi puisqu'elle me nourrit, me suce et me calme tout en passant bien à l'image.

Il est pourtant plus probable que tout ceci ne soit qu'un sursaut de plus et que tout finisse comme d'habitude; affalé en costume Cerruti écoutant Dean Martin entre deux masturbations salutaires et deux trois verres de Cognac.

mercredi, octobre 03, 2007

Téter de loin

Encore une formation, une zone industrielle, une nouvelle femme enceinte.
Encore un Novotel donc, à Valence cette fois, à déblatérer des chiffres et des budgets marketing devant deux seins laiteux et un pavé cacao décongelé en dessert.

Je croupis trop dans les salons Accord ces temps ci, je croupis de partout.