mardi, octobre 16, 2007

La diode rouge fixe signifie que la cafetière est prête

Pléthore de non évênements torréfiés.

Il faut doser le robusta et l'arabica, la mouture et l'arôme. S'informer sur le pays producteur, le lavage du grain. Le café est amer, acide ou grossier. Toujours inbuvable pour l'instant.
J'essaie, mais n'arrive encore pas à avoir de vrais problèmes.

Peut être cet entretien qui n'arrive pas, ce quotidien à l'intérêt toujours plus inatteignable, ces cours d'italien qui patinent ou l'occidentalisation d'Anna qui me rattrape en la rendant de plus en plus insatisfaite, pressée, et moins docile : française.
Je vais changer de femme de ménage, peut être, rappeller cette quadra brune aux gros seins rencontré une nuit cet été et qui semblait de mémoire visuelle plutot chaleureuse.

Oublier enfin cette femme tout droit expulsée de Germinal qui repasse mes chemises le vendredi à 16h. Elle arrive stressée en jetant son sac sur ma chaise Verner Panton blanche pour ajouter "qu'il fait très chaud ici", et "qu'y a pas beaucoup de linge aujourd'hui", après quoi en général, en ralentissant ses gestes à l'extrême, elle tousse grassement et regarde les plantes carnivores avec cet oeil dubitatif qu'on lève rapidement au ciel. Le même qu'on évite de poser sur elle.

Elle pense que j'aime l'inutile, le superficiel, le signe extérieur. Elle se trompe en pensant que j'aime aussi les autres.

Elle n'est sympathique que par projection du pire, de ma vie à la place de la sienne, comme une possibilité infinitésimale et donc toujours terrorisante. Alors comme pour ne pas avoir la recette de ce fiasco, je n'échange que des phrases d'ordre météorologique ponctuées d'une politesse nuagée au contrôle rassurant.

L'utilité des autres reste encore floue.