mardi, novembre 27, 2007

Transparence de la femme déprimée

Dans un moment d'attente et par excès de sympathie, j'ai rompu le silence avec cette secrétaire.

15mn seulement ont suffi pour atteindre le seuil du couple en crise, de l'ex-mari possessif, du compagnon fauché, de la gamine en maternelle.
Inutile de garder un quelconque mystère quand le but à court terme ressemble à un changement de vie. Il faut tout sortir, dégainer les anecdotes "quel salaud", piétiner toute réalité du présent et conclure chaque phrase par un sursaut de conditionnel. Soupirer, surtout.

La transparence pleine et entière en jean taille 46.
Elle a de jolis yeux verts, le reste doit rester indescriptible tant chaque particule de tissu semble être au bord de la rupture.

Je lui demande son prénom et en partant, son numéro. Elle me tutoie alors. Ses grosses joues rougissent brutalement, elle préfère même en tourner la tête et plonger sa main dans un sac rempli de croissants qui doivent être, vu son tour de taille, d'une fidèle amitié.

Je parle d'un hypothétique déjeûner en laissant ma carte parce que ça me manquait finalement, de ne plus la donner.
Je ne fais que m'entrainer, parcequ'un jour prochain, je pourrais me ressaisir.

lundi, novembre 26, 2007

Déjà vu


Le week end a été agréable.
Le simple fait de savoir que c'est un ami qui sautera cette brune aux gros seins me fait passer un bon dimanche. Elle sera sans doute filmée, puisqu'il faut bien varier les loisirs du trentenaire et surtout faire durer le plaisir en amplifiant raisonnablement son intensité dans la narration.

Je n'avais pas approché de jeune poitrine aussi attirante depuis plusieurs mois, avais oublié la douleur de constater ma propre vulgarité de type bourré-rentrant-baiser celle qui dort en pensant à deux autres seins, et cet état dominical ou toute idée de dialogue avec un migraineux est impossible.

J'aimerais beaucoup rencontrer une fille comme ça gratuitement et tant pis si elle doit être française. Mais il y a du travail, je prends de l'âge quand la réprésentation de mon désir en perd. Aveugle au dessus de 25 ans.

Il fallait évidemment que la brune soit accompagnée d'une amie. Celle ci était petite, blonde, anxieuse, stressée quoique relativement bien faite. Envahie en fin de soirée par un étonnant sentiment de "je sers à rien, j'ai pas de succès" caché tant bien que mal sous un besoin frénétique de se frotter aux mâles dans un pathétisme parfaitement aléatoire.

Ainsi, la blonde en questionne un, part, lèche l'oreille d'un second, danse nerveusement "j'adore danser, tu danses pas?" et vit sa fin de soirée dans un temps accéléré. Pourtant tout le monde l'ignore, même les plus polis dont je ne fais pas parti. Chacun se demande de son côté s'il est capable de se réveiller à côté de ça. Non, pas là.
Alors, pour que l'animal ne meurt pas seul, la petite blonde dépitée, humiliée, décide comme souvent dans ces situations, de ne pas tomber seule. Par une rhétorique adaptée, elle convaincra son amie et ses seins de clore la séance. Cette soirée a eu lieu dans chaque bar samedi soir.

jeudi, novembre 22, 2007

Au Théatro

Ce coup de fil vers 11h confirme que je suis dans les deux derniers, le final se fera en RH quelque part vers Paris et je m'accorde un Atarax50 pour calmer toute idée palpitante de satisfaction.

Je ne sais pas qui est l'autre candidat, c'est peut être ce jeune au nez épaté croisé en sortant de mon entretien avec son manteau marron rèche et ses vaisseaux éclatés sur les joues.
Quelqu'un qui conduit une Opel ne peut vraissemblablement pas être très dangereux.
Malgré tout, il vaut mieux attendre d'être au siège devant une hypothétique pétasse de RH pour être définitivement fixé sur l'avenir; les occasions de face à face avec une blonde aux cheveux tirés étant toujours appréciables.

La soirée qui se voulait professionnelle hier m'a permis de passer plusieurs heures en compagnie de plateaux de fruits de mers et de parfaites raccoleuses venues de la concurrence, particulièrement efficaces dans le rôle attachant de filles à utiliser sans mode d'emploi.

Ainsi, les palpations de mes voisins médecins, les pelotages des cardiologues et les "je m'assois sur vos genoux y a pas de place" m'ont rappelé ce vieux sentiment lycéen d'une parfaite transparence, d'une totale inutilité, de cette indifférence générale que ressentent ceux qui n'ont même pas la capacité d'être détesté.

mercredi, novembre 21, 2007

Rapports artistiques

En manque de vacances, obligé de déjeuner avec ces foutues trentenaires apathiques comme moi, de payer pour écouter leur escorting relationnel. La plupart sont mes putes sociales qui forcent le sourire dans le "je te rappelle bientôt c'était sympa". Bien sur que c'était sympa.

Il remonte à 2004 le dernier souvenir ou je remercie une personne féminine de m'offrir un simple verre. Ne pas trop en demander donc.

Aussi, j'oublie les anniversaires, je ne remarque pas les nouvelles coiffures ni les changements de couleur, j'oublie les prénoms de qui baise qui, je rappelle uniquement en fin de semaine, je ne vois que ce qui attire l'oeil du primate et qui s'arrête aux kilos pris depuis le dernier déjeuner et c'est déjà beaucoup.

Le thème du mois est "Londres" ponctué de l'insupportable "improbable". Toutes y sont, y vont, y passent. Je supporte la soumission et le dictact des rhétoriques avec bonne humeur et un fond de Cognac. Easy jet et son improbable cheptel grenoblois.

L'intérêt du temps à partager se restreint dramatiquement si je ne suis pas l'acteur sexuel qui pénétre la narration venant d'en face.
Or, je n'arrive plus à stimuler l'insatisfaction, à tendre vers l'immonde, à désirer l'autrui suffisamment pour tourner le dos à une Russie qui répond immédiatement aux moindres attentes. Contempler l'hécatombe générale, et les autres en grève.

lundi, novembre 19, 2007

Premier temps

C'est une grosse heure passée devant ce petit homme grisonnant dans un Mercure. Il est arrivé en retard avec son Audi A6 avant. J'étais à l'heure en Golf.

Des questions et de longues tirades à peine interrompues par quelques gorgées de cafés froid, d'interminables minutes à définir la persévérance, le sérieux, la productivité, dans un relent de gaieté et d'entoushiasme convaincant. Mentir en étant plus crédible que quelqu'un d'honnête, une possibilité.

jeudi, novembre 15, 2007

Chambre 144


Je suis rentré tard hier. Il neige déjà en ville.

J'ai bu de la Badoit et de l'Evian comme prévu en mangeant principalement des bonbons rose et bleu Novotel. Je me suis aussi branlé sur le king size en regardant France 3. Le reste se passait sur paperboard.

Les choses se sont moyennement passées, il faut que je parte rapidement. Je ne peux plus entendre leurs conversations sur la Mégane RS ou la C4 rallye, ni leur immonde fierté de faire un dérapage avec un Scénic au frein à main électronique. Je ne veux plus contempler leurs gamins découpés dans leurs portefeuilles trônant au milieu de la piscine gonflable du carré de jardin sous le mistral.

J'ai eu à peine quelques heures tardives pour reluquer les quelques filles de Nice et Marseille pourtant parfaites dans leurs rôles de pétasses avec accent. Ces filles n'ont pas un seul kilo en trop et dégainent à la moindre occasion pléthore de matières moulantes en taille courte; ça aurait pu me plaire si j'étais encore en vie. Au lieu de ça je n'ai passé mon temps de soirée qu'assis à les regarder passer en mangeant des biscuits apéritifs et jouer à la playstation 2 de la borne du hall principal.

J'ai même raté une bloggeuse de peu, à une heure ou deux près, j'ai raté un potentiel physique intéressant.

Un premier entretien au labo B. demain à 9h, pour une bouffée d'oxygène.

dimanche, novembre 11, 2007

Half Life

La semaine s'est achevée comme la prochaine recommence déjà demain, coincé devant deux quarts Badoit Vittel et un rétroprojecteur. Une saison de réunion, à Sona.

Même vendredi soir ne rattrape rien et acculé contre une exceptionnelle brochette de six petits boudins, je ne bois que pour oublier leur présence en espérant vomir par politesse de l'alcoolique et non par la faute de ces transformismes culturels à tendance féminine et leurs vêtements odorants.

Il faut vraiment aller chercher dans les néophytes du commerce équitable, les guerrières du développement durable bicyclettées et la fac littéraire pour réunir en une soirée autant de mangeuses de Tofu rompues au manque d'hygiène, dignes et aptes au meilleur de Relooking Extrême. Je ne sortirai plus avec les copines d'un prof.

Pour bien achever le week end et l'anniversaire version côté familial d'Anna, c'était moi, au restaurant le Crocodile entre les 2 wagons de trains, debout tenant en main la petite assiette blanche du buffet à volonté.

Devant, hors d'oeuvre, grouillante, toute l'hécatombe humaine d'une zone industrielle déjeunant en masse en vêtement du dimanche faussement camouflés sous les ricochets des rires gras du monde populaire. Une sorte de Kaamelott standardisé, prêt à l'orgie alimentaire des pommes de terres en cube et frites en sauce sous un petit train qui tourne au dessus des têtes.

Demain je serai en Novotel près de Marseille pour quelques jours et parti pour de longues heures d'eau gazeuse et minérale, entouré j'espère, de quelques pétasses omnivores.

mardi, novembre 06, 2007

Une prémonition svp

Ce sms n'avait comme cible que la faiblesse du mâle.

Cette très jolie blonde est douée pour agir avec le maximum d'efficacité en un minimum de mots. Ou était-ce mon envie, ma projection, mon attente. La visualisation est brutale.

Je me suis vu avec elle, sur elle, en elle et tous les autres elle possible pendant l'heure suivant la réception vibrante. Une chatte à cheveux blonds méchés, absolument primaire.

lundi, novembre 05, 2007

Pomme d'adam

Un mélange de frustration, soumission, appréhension, résignation, indolence, abandon, lâcheté, altruisme.

Je ne comprends pas mieux les hommes fidèles depuis que j'ai leur comportement.

Et me concernant depuis l'origine de ce mal étrange, il n'y eut qu'une différente répartition de ces variables pour définir au mieux la fidélité. Ce n'est que par la personnalité féminine qui fait face que l'équation varie et que les pourcentages se répartissent de manière différente.

Sans état d'âme

Dès le lundi, ces conférences téléphoniques interminables, ce Novembre inutile et la difficulté pour une Saeco moyen de gamme de réaliser un cappucino correct, ou alors tout vient de moi.

Je n'aime pas l'égalité et je me préfère, alors les autres sont globalement en dessous et loin. Il reste sans cesse ce profond écoeurement à devoir découvrir la vie d'une nouvelle rencontre, comme Mathilde laboratoire M. vers 15h, qui déblatère en un seul souffle ses déboires d'ex, de GPS, et de places en crèches.

L'avenir est au passé, l'eldorado est donc à l'Est. Je n'ai plus vraiment envie de fréquenter des françaises, alors victime de l'Isère, je ne vois plus personne d'autre que les mêmes, qui m'ont habitué à raccoler ma passivité et quelques vagues conseils.

Etre surpris n'existe plus, être réellement excité commence à prendre le large.

Il est fascinant pourtant de voir combien certains se persuadent de vies et de carrières exceptionnelles cachées derrière des salaires misérables et leurs manifestations baveuses. J'aime pourtant les gens qui se surestiment et il n'a jamais été vraiment agréable de baiser une fille sans prétention.

Je ne baise d'ailleurs plus, je répète, je me consume dans une constance facile et honteuse au nom douloureux d'habitude.

La palpation de mon ventre par cette jeune interne à la recherche d'une quelconque boule ou autre, a bel et bien été le moment le plus intense de ces six derniers mois. Je ne suis bien qu'en étant plutôt mal et le reste m'ennuie.

La possibilité d'avoir un jour une poussette à 3 roues et dedans une chose dépressive et nulle en maths m'apparaît de moins en moins comme une fatalité mais plutôt comme une gigantesque plaisanterie.

dimanche, novembre 04, 2007

Campioni del Mondo





Il y a trop de blondes à Milan, l'Italie perd la tête comme moi.

Au Hama, à quelques mètres du corso Magenta, je me goinfre de sushis et de mini jupes. Face à moi, le travail est desormais terminé. Du fin fond de la boue sibérienne, des grosses baskettes de running Reebok aux hauts zippés sur les bras, le résultat se démène encore un peu avec les baguettes mais il est complètement réussi.

Anna et Vanessa Bruno, ses bottes en cuir et son sac XL restent de loin ma plus grande réussite. Ecco, elle a 20 ans, lit la presse people, les blogs à la mode, se balade en mode T9 et remplace peu à peu ses icones orthodoxes par les échantillons L'Oréal du dernier Elle.
Elle reconnait une table basse Zanotta, une lampe Fontana Arte et différencie même un fauteuil Driade d'une copie Habitat. Elle ne prononce ni les mots Alinéa, Fly, Ikea ou Maisons du monde.

Deux fois par semaine, elle fait le marché et pour un moment encore passe plusieurs heures à me nourrir, à cuisiner, ranger, réviser ses cours et garder des enfants pour m'offrir ce joli cashmere-angora prune sur la Via Brera. Tutto a posto.
Elle s'arrête devant chaque bijoux qui brille parcequ'elle est russe, et stoppe son pas en me serrant la main à chaque robe de mariée parcequ'elle devient déjà française.
Allora, sto bene mais ça ne durera pas.