mardi, novembre 27, 2007

Transparence de la femme déprimée

Dans un moment d'attente et par excès de sympathie, j'ai rompu le silence avec cette secrétaire.

15mn seulement ont suffi pour atteindre le seuil du couple en crise, de l'ex-mari possessif, du compagnon fauché, de la gamine en maternelle.
Inutile de garder un quelconque mystère quand le but à court terme ressemble à un changement de vie. Il faut tout sortir, dégainer les anecdotes "quel salaud", piétiner toute réalité du présent et conclure chaque phrase par un sursaut de conditionnel. Soupirer, surtout.

La transparence pleine et entière en jean taille 46.
Elle a de jolis yeux verts, le reste doit rester indescriptible tant chaque particule de tissu semble être au bord de la rupture.

Je lui demande son prénom et en partant, son numéro. Elle me tutoie alors. Ses grosses joues rougissent brutalement, elle préfère même en tourner la tête et plonger sa main dans un sac rempli de croissants qui doivent être, vu son tour de taille, d'une fidèle amitié.

Je parle d'un hypothétique déjeûner en laissant ma carte parce que ça me manquait finalement, de ne plus la donner.
Je ne fais que m'entrainer, parcequ'un jour prochain, je pourrais me ressaisir.