jeudi, novembre 22, 2007

Au Théatro

Ce coup de fil vers 11h confirme que je suis dans les deux derniers, le final se fera en RH quelque part vers Paris et je m'accorde un Atarax50 pour calmer toute idée palpitante de satisfaction.

Je ne sais pas qui est l'autre candidat, c'est peut être ce jeune au nez épaté croisé en sortant de mon entretien avec son manteau marron rèche et ses vaisseaux éclatés sur les joues.
Quelqu'un qui conduit une Opel ne peut vraissemblablement pas être très dangereux.
Malgré tout, il vaut mieux attendre d'être au siège devant une hypothétique pétasse de RH pour être définitivement fixé sur l'avenir; les occasions de face à face avec une blonde aux cheveux tirés étant toujours appréciables.

La soirée qui se voulait professionnelle hier m'a permis de passer plusieurs heures en compagnie de plateaux de fruits de mers et de parfaites raccoleuses venues de la concurrence, particulièrement efficaces dans le rôle attachant de filles à utiliser sans mode d'emploi.

Ainsi, les palpations de mes voisins médecins, les pelotages des cardiologues et les "je m'assois sur vos genoux y a pas de place" m'ont rappelé ce vieux sentiment lycéen d'une parfaite transparence, d'une totale inutilité, de cette indifférence générale que ressentent ceux qui n'ont même pas la capacité d'être détesté.