mercredi, novembre 21, 2007

Rapports artistiques

En manque de vacances, obligé de déjeuner avec ces foutues trentenaires apathiques comme moi, de payer pour écouter leur escorting relationnel. La plupart sont mes putes sociales qui forcent le sourire dans le "je te rappelle bientôt c'était sympa". Bien sur que c'était sympa.

Il remonte à 2004 le dernier souvenir ou je remercie une personne féminine de m'offrir un simple verre. Ne pas trop en demander donc.

Aussi, j'oublie les anniversaires, je ne remarque pas les nouvelles coiffures ni les changements de couleur, j'oublie les prénoms de qui baise qui, je rappelle uniquement en fin de semaine, je ne vois que ce qui attire l'oeil du primate et qui s'arrête aux kilos pris depuis le dernier déjeuner et c'est déjà beaucoup.

Le thème du mois est "Londres" ponctué de l'insupportable "improbable". Toutes y sont, y vont, y passent. Je supporte la soumission et le dictact des rhétoriques avec bonne humeur et un fond de Cognac. Easy jet et son improbable cheptel grenoblois.

L'intérêt du temps à partager se restreint dramatiquement si je ne suis pas l'acteur sexuel qui pénétre la narration venant d'en face.
Or, je n'arrive plus à stimuler l'insatisfaction, à tendre vers l'immonde, à désirer l'autrui suffisamment pour tourner le dos à une Russie qui répond immédiatement aux moindres attentes. Contempler l'hécatombe générale, et les autres en grève.