jeudi, mai 24, 2007

Equilibre de John Nash au Novotel

Au Novotel de Valence sud, Il y a d'abord Elise, magnifique blonde juste en face de moi. Elise et une tripotée de guignols en chemises à manches courtes. Elise et sa robe marron glacée, son envie de magnétiser les regards et d'entrainer les ombres masculines à elle, contre elle, pour elle.
Evidemment Elise est une représentation juste là pour soumettre les autres, les mamans, les trop rondes, les pas gâtées; là pour profiter d'une starification momentanée de cette concurrence absente. Elise est une chute libre inintéressante, un court-circuit à l'accès d'autres chairs.

Céline, elle, n'a pas les traits si fins, Céline a juste des gros seins, un peu comme Mélanie tiraillée dans son haut d'entrée de gamme, occupées toutes deux à tendre et distordre les fibres de viscose à chaque inspiration. Ces deux moches dehors avec leurs cigarettes dans un coin à l'abris des regards, c'est un boneto facile à manipuler comme des gobelets sans mise. Une aubaine.

Alors je bande un peu, à cette réunion, quand la première propose un déjeûner à l'aide d'un "on se voit pas assez souvent", je distribue des compliments à l'autre avec un léger arrière goût de honte quand vient l'échange de numéros.

Elles n'auront jamais qu'une incidence limitée, celle d'une chambre d'hôtel probablement, avec cet énorme mérite de me rappeler que je ne suis qu'un primate inconsistant.
Il faudra un flot d'alcool et une once de désespoir pour revoir l'une ou l'autre, ou bien le contraire. Il faudrait simplement se laisser aller.