dimanche, septembre 03, 2006

Roulette russe

6 mois aujourd'hui que j'ai rencontré Anna.

Aujourd'hui un repas champètre à la maison de campagne de mes parents. Avec eux.
Elle et eux, et puis moi.
Le faire parcequ'elle en avait envie, une récompense de gentillesse, le faire parce que je ne suis engagé nul part. Le faire comme jouer à la relation sérieuse, mais pour de faux.
Et si je veux d'abord, j'arrête tout. Il fait beau.

17h, j'en reviens, et quand un pavé d'autruche Picard grillote, je suis assis avec Dean Martin et un honnête St Joseph Chapoutier.
Assis parcequ'il le faut.
Assis parce que cette jeune conne russe a réussi ou toutes les autres à ce stade ont échoué. Assis parce que je suis choqué de son parfait comportement, sa tenue idéale, son élégance, ses jambes interminables, son cul inoui et cet accent, sa maturité soudaine.
Assis parcequ'effrayé devant son talent, devant son amour incroyablement réel, là qui lève délicatement le coude. Cette assurance d'un autre monde avait prévu des chocolats russes, pire, j'en ai mangé.

L'un de nous y croit, l'un de nous n'a jamais vidé son corps pour y avoir cru, et cette insouciance touche.
Je suis avec mon pire ennemi.

La roulette russe, elle y joue avec le sourire, un cercle sur mon front.
Cette journée a perturbé un équilibre. Alors elle est là ce soir, elle est là cachée dans un placard, là sous mon lit.
Tout est noir.

Chaque année en France, 70 000 animaux domestiques sont abandonnés.