mercredi, août 23, 2006

Et au milieu coule une rivière

Dans une lointaine banlieue au nord de Grenoble. Hier soir.

Ici, je suis sous une fenêtre éteinte. Ce n’est pas la saison des tulipes.
Un petit gps portable ridicule est ventousé là, à coté d’un bouquet de roses blanches.
Ni eux ni moi ne savons vraiment pourquoi.
Le trajet d’une overdose de cigarettes et de questions.
Je suis une telenovela.

L’intense et rare émotion de ne pas savoir, de ne rien contrôler.

Laisser faire, laisser aller.

Pour des minutes interminables, se métamorphoser en un interrupteur qui s’allume, ou pas.
Dans le chaos d’une allée minuscule, elle descend.
Je suis a peu près mort.

Elle n’a pas changé en dix jours, hélas.
Une première vérité explose de ce moment de néant : je ne l’oublierai pas.
La seconde suit : retoucher une flamme, la reconnaître et être là.

Deux muets ici, face à face dans cet instant qui flotte et vacille sous la turbulence des stress.
Le temps n’a toujours pas repris, une minute est une heure.

Hier soir, j’ai vu un gros chat noir, questionné une magic ball, et laissé sans doute un peu de moi.


Je suis rentré maintenant.