samedi, août 05, 2006

Un petit pas

Partir de rien comme toujours, pour ne mener à rien comme souvent.
A elle et moi, de la rencontre par quintaux, par tonnes plus justement.
Chacun a sans doute ses raisons de se retrouver là en terrain neutre provençal.
Et il n’est nullement nécessaire que celles-ci soient les mêmes.
Au bord d’une falaise, encore, se pencher, toujours.


Pour quelques jours, les autres se sont arrêtés.

Anna m’envoie à la chaîne un mail midi et soir, à lire comme on avale un gros comprimé effervescent sans eau.
Ses phrases ruissellent de mots d’espoirs dans une prose infantile.
Ainsi, le soleil, la vie ensemble, les étoiles, le prince et l’amour sont les virgules et les points d’une sémantique étrange. L’unilatéralité transforme le sucre en aspartame et la lecture prend un goût d’écoeurement.
Celui d’avoir créer cette situation, crée de l’inutile avec du rien.

Cette avalanche de mails pour ne pas oublier, un lancinant programme de propagande partiellement efficace.
Ne pas oublier le futur sans elle, ce sera dur de lui expliquer.