samedi, juillet 22, 2006

Du bon usage du passé

Si le mois de juillet marque l’arrêt des allergies aux chênes et cyprès pour certains, la fin du mois quant à lui témoigne en général d’une recrudescence d’appels féminins, les ex, célibataires.

Si les vacances estivales marquent les premiers amours adolescents, elles révèlent aussi de manière soudaine la fin des couples qui auront tenu depuis l’hiver. Ceux des pré-trentenaires, les vrais, les lourds, les éternels insatisfaits.
Là, en ce moment, pour nombre de femmes, une période de chagrin et de doute, de remises en question, de tourments, et du je m’en fou je pars avec des copines dans le sud.
Cosmo et Elle, acquiescent :
Aout : "comment réussir un amour d'été, pour vivre une parenthèse exquise en toute légèreté".
L'intérêt étant d'essayer d'oublier l'extérieur des parenthèses.

En attendant le Sud, principalement l’Espagne, destination convoitée des célibataires françaises, la fille seule souffre dans la canicule urbaine.
Dans ces moments, quoi de mieux qu’un autre célibataire. Mais pas n’importe lequel.
Pas d’inconnu là, sans sa propre ville : dévalorisant ; il faut le laisser aux vacances, les vraies, là ou on s’oublie en levant les verres. Là ou la proximité avec les copines offre un bain douillet pour commettre des accros d’images.
Offrir son cul dans un autre pays, un exotisme excusable.

Cette semaine, 3 appels comme on prend des nouvelles, des filles baisées jadis, récemment seules, disponibles, quelques sms aussi.
Errance sentimentale ou simple échec récent, un été seul c’est un réveillon de Noël sur France2. Alors, se demander qui appeler. Ces soirs ce fut moi, nous serons sans doute plusieurs.
Plusieurs à être d’une rassurante et pathétique stabilité, des valeurs sûres : une oreille, une addition et une bite. L’ordre varie rarement.

Du besoin de reconnaissance, se faire séduire juste un peu devant un dîner, c’est si bon.
Et puis constater qu’en face chez l’autre sexe, les situations sont symétriques comme la nature.
Ne pas voir l’autre pour lui mais d’abord pour soi. Etre invitée à y croire encore. Toujours.

Je ne verrai pas Amandine ce soir, je me masturbe à la place en mangeant des tomates Picard confites à l'huile d'olive. Séparément.