Insomnie 2
4h05
3 nuits déjà que l’insomnie règne. Je suis épuisé d’être simplement allongé.
La fenêtre ouverte, un filet d’air passant et repassant sans cesse d’un côté à l’autre, et là, des yeux comme une fenêtre et des pensées comme l’air.
Côté cour le silence règne. Personne ne baise, au pire on tousse.
Coté rue aucune voiture. Un dimanche d’août dans une ville de province.
Les plus chanceux sont éparpillés aux coins de ce pays ou d’un autre, les moins sont entassés sous des tentes près du point d’eau le plus proche, généralement un petit lac accessible en scooter ou en TER.
Il n’est pas dit que les seconds ne s’amusent pas autant que les premiers.
Il y a des pédalos, des bouées géantes en forme de pieuvres et sur le bord de la route des voitures violettes comme dans Fast and Furious.
A cette heure ça joue aux cartes, lève son coude ou tente de mettre sa langue dans la bouche de quelqu’un d’autre, au mieux sa bite. Ceci est d’ailleurs valable quelque soit l’heure.
Moi je ferai ça en Espagne.
Voilà le privilège, pouvoir mettre sa langue et sa bite dans des filles un peu plus loin.
Le privilège est proportionnel à la distance qui sépare le point de départ d’une bite, de la chatte d’arrivée. J’en connais qui sont en Thaïlande.
Il y a pire que ne pas savoir pourquoi il est impossible de dormir : le contraire.
<< Home