lundi, février 27, 2006

Constante de Planck

Ma boulangère a changé de boulangerie sans prévenir, sans me prévenir.

Surprise de la voir là, à l'autre bout de la ville, derrière d'autres croissants ou les brioches sont penchées près des St Genix; une femme ménopausée depuis peu l'escorte de près; la voilà accompagnée d'un "et avec ça ?" obsessionnel qui remplace son "il vous fallait autre chose ?" obsédant.
Suprise aussi de me voir, elle pense maintenant que je l'ai suivie. Tant pis.
Hasard d'une petite faim, et puis elle, finalement jolie.
Etrange sensation. Petit idéal extérieur, pourquoi ne parlais tu pas, pourquoi n'avoir rien à dire.

Si on allait boire un verre, ça me fait..plaisir de te revoir, intéressant ce hasard, je t'appelle ce soir. J'ai tout gardé parce que rien ne change, ni elle, ni moi, se rencontrer deux fois ne donne qu'une fin.

9h 30. Dans cette petite boulangerie de quartier traine un résidu de sexe.
Entre deux personnes qui s'interpénètrent un temps, il se crée à jamais un rayonnement fossile, sorte de bruit de fond de possession réciproque, de radiation chaude maintenue par les échanges de fluides passés.
Je baise des atomes de façon discontinue, et des particules étranges dans une expansion sans limites. L'énergie d'une particule est reliée à sa fréquence.

Pourquoi arrêter.