dimanche, février 26, 2006

"Entre les désirs et leurs réalisations s'écoule toute la vie humaine.

Le désir, par nature, est souffrance; la satisfaction engendre rapidement la satiété : le but étant illusoire, la possession lui ôte son attrait; sous forme nouvelle renaît le désir, et avec lui le besoin : sans quoi, c'est le dégoût, le vide, l'ennui, adversaires plus rudes encore que le besoin.
Quand le désir et sa satisfaction se succèdent à des intervalles qui ne sont ni trop longs, ni trop courts, la souffrance, produit commun de l'un et de l'autre, baisse à son niveau le plus bas : et c'est là la plus heureuse vie."

Schopenhauer, le monde comme volonté et comme représentation.