mardi, mars 21, 2006

Silence

Les jours s'écoulent étrangement; je laisse un peu faire sans vraiment comprendre ni pouvoir réagir. Je vais chercher Anna vers 18h, qui vient chez moi, plaisante, souriante, rigolant pour un rien. Enfantine.
Elle file dans la cuisine à peine arrivée, coupe des choses comme des légumes, utilise des trucs comme de l'huile d'olive; ensuite il y a des mélanges, un four qui ne s'était pas ouvert depuis 2004, ça cuit, ça sent le sain, ça pourrait presque me plaire.

Alors moi je peux travailler tranquillement, pas trop loin, je fais semblant de voir si on a besoin de moi; une main me fait gouter, me sourit aussi, me frôle.
La vie reprend son cours réel quand une amie m'appelle et que j'entends depuis la cuisine
"qui c'est ?" Une amie ? Elle est comment... ?".
Rassuré, le rose momentané ferait presque oublier que tout virera au gris bientôt.

Quoiqu'il en soit, la simplicité extrême repose et apaise, sans toutefois pour l'instant réellement intéresser. Anna est un pansement Urgo. Qu'envisager de plus...