Est et Ouest
Oui et Non dans une même phrase, un pourquoi pas permanent, un regard appuyé et fuyant, les soirées avec Anna passent et repassent dans une platitude déconcertante.
Elle n'a pas de seins, alors sorti de ses yeux bleus je m'ennuie vite.
L'accent lasse déjà, le brin salope laisse place à des phrases inaudibles, des compliments niais, je ne suis pas celui là, si elle savait. Elle me dit qu'elle chante, qu'elle danse, alors je fais hum, je souris, elle est belle, alors tout s'autosuffit pour quelques jours encore, probablement.
Elle ne supporte pas la fumée, alors je ne fume pas, elle ne conduit pas alors je la ramène.
Voilà comment nait la honte des premières habitudes, le dégout du commun, la frustration de l'autre.
L'étrangère devient une banalité simple, juste un peu plus grande, juste un peu mieux faite.
Faut il préférer de beaux seins qui écrivent de beaux blogs...
Il suffit de peu de choses pour que cette fille et son accent débarquent chez moi, brosse à dent et visa, il en suffit d'encore moins pour que je la croise en jogging le dimanche matin.
La place rouge était vide...mais je reste.
La virginité n'a d'intérêt que comme camouflage.
Se croire le dernier valorise, être le premier exorcise.
Alors promenons nous, ici, dans cette ville ou cette fille n'existe pas, ou ce physique métamorphose mon égo en gouffre béant gavé d'envie.
Il faudra aller plus loin, pousser à leur bout les limites de ce potentiel fulgurant, palper du fantasme et retourner du cul, prête à tout elle l'est à l'Est, j'attends à l'Ouest ou l'on se couche.
Nous verrons.
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