Anna
Rentré de ce week end sur Paris, puis deuxième rendez vous avec Anna.
Trop peu de temps pour écrire là; mais cette gamine a quelque chose, florale, elle embaume la normalité d'un délicat accent; apparemment ce n'est pas une pute, pas encore.
Les heures en sa compagnie défilent au rythme d'une plongée dans la projection.
Une russe de même pas 19 ans, d'1m83, vraiment n'importe quoi, évidemment qu'elle se tirera dans deux ans, évidemment qu'il y a un mur droit devant. Mais c'est ça, une vie.
3ème rendez vous demain et tout est court-circuité, aucune stratégie possible face à ce regard, ce rire enfantin, ce coin d'oeil un brin salope, juste se laisser aller en flottant, imaginer le pire prochain et vivre le mieux présent parcequ'il est rare.
Alors je regarde les photos de Russie, de la grand-mère et des gamins sous la neige, quelle naïveté, je me demande comment cette bouche suce, puis j'oublie, je me baigne, garde une photo, règle l'addition, aucun merci; il devient rare ce merci, même avec les françaises, exceptionnel trop souvent, les temps n'ont jamais changé. L'acquis est un dû, dommage.
Elle, sera pardonnée, parce que ses gènes jouent avec moi mieux que les autres, et que cette jeune conne sait s'y prendre, ou justement parcequ'elle à tout l'air de ne rien savoir.
Elle veut que je choisisse son diner, comme Vendredi déjà, les clés d'un étrange pouvoir alimentaire, c'est comme ça là bas, alors j'exécute, dominé soumis malgré moi. Petite conne.
Mlle prendra un filet de boeuf Rossini et un verre de St Joseph Chapoutier, ce soir mlle prendra un Porc sauce aigre douce et un thé au jasmin; elle sourit. Cette fille est belle.
Elle ne m'embrasse pas mais prend ma main, parle à mon oreille, fait naitre un frisson. Facile.
Je suis con, mais vivement demain.
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