samedi, mars 11, 2006

2006 CC

Il manque parfois quelque chose de simple pour réussir une soirée : le rapprochement de plusieurs corps. Et que tout s'échange puisque tout déraille au fond des verres, le long des pailles, flotter un instant et laisser l'alcool envahir l'espace, cette bulle crée autour d'un groupe, heures après heures.
La tension sexuelle est une ombre palpable en milieu nocturne, fondante dans l'air à chaque bouffée, à chaque gorgée elle se transforme et mute, systémiques et lymphatiques, les queues sont éveillées, les chattes se lèvent et nous saluent.
Je bande un moment, puis sors un autre, reviens saupoudré d'envies nouvelles.
Chacun se cherche.
Coulées au fond de ma gorge, horizontale, musicale, jouons tous ensemble.
Chaque soirée doit se terminer par une orgie, parce que chacun attend sa jouissance, et ses seins là, ouverts au monde, cette main ici, fermée sur le mien, enfumé.

Quand né le dessein le desespoir accouche d'un fantasme, ici, entre deux poubelles vertes, je suis assis ,vomissant sur cette ville l'exaltation de la nuit, et tout recommence, infernal, quelques grammes de paracétamol pour une tête qui hurle. Toujours.