mercredi, mars 22, 2006

Consumation

La simplicité est une chose, l'esprit tortueux une toute autre.
La simplicité ni ne suce, ni ne se fait sauter, principalement parce que son but premier est d'effleurer plus que toucher, de guider la passion plus que se l'enfoncer d'une main.

Que reste-t-il d'une beauté sous plexiglas, d'un paquet cadeau qu'on regarde avec envie sans oser l'abimer, rien qu'un peu.
La langue aussi russe soit elle, ne nourrit pas, elle attise simplement une envie ardente.

Je passe le plus clair de mon temps à me faire allumer par une délicatesse exotique pour le résultat d'une soirée bas de gamme. L'addition svp.
La vie dans un fantasme d'apparence plus réelle que d'autres, mais finalement une projection abstraite autoconstruite.
Fertilité d'imagination, voilà la perte du moment présent.
Evaluer c'est déjà constater un mal.
Son gateau aux pommes est bon, pourtant.

Mais il faut bien continuer, ne plus s'arreter à attendre l'improbable, et profiter parce que le choix est une chance, qu'elle roule comme un cycle, et moi dedans.

Je contacte la muette. Elle répond rapidement. Facilité du second degré.

Pourquoi toutes ces filles offrent leur cul à la pire espèce de mecs, les instables.

Parce que la salope qui sommeille s'accorde aujourd'hui le droit d'être un moment ce qui fait penser que les couples sont déjà morts.
Sa propre perte.
Etre une autre, même un soir, même une heure, même avec ce type qu'on ne voudrait surtout pas dans sa vie. Mais peut etre, et puis non, surtout pas.

La découverte de soi passe par le tiraillement, par la manifestation de son côté sombre, par l'expérience du mal : ne pas se brûler pour comprendre la flamme, se brûler pour connaître la douleur, une frontière qui cache la compréhension.

Alors parfois, se consumer dans une bouche.