dimanche, mars 15, 2009

SAW

Le monde a vibré dans un silence total.

Je n'ai pas eu le temps d'avoir mal, ni celui de prendre appui pour me relever avant l'enchaînement des premiers coups de pieds. Une minute, à peine plus.

Quelques secondes pour croiser 7 mecs à capuche parfaitement rodés à ce genre de cause, une descente en ville pour écrire quelques minables faits divers.

Mon meilleur ami venu empêcher mon massacre, mis rapidement à terre pour subir le sien, la fille avec nous plantée là, terrorisée et silencieuse. Tout s'est fait dans le calme, avec attention. Presque une profession.

Les éléments les plus stupéfiants seront l'effet de surprise et l'acharnement gratuit, le plus chanceux, que j'écrive ces lignes presque tranquillement aujourd'hui. La mâchoire, l'arcade, le cou, le poignet, une douleur générale, tout dégonflera et passera.

Pas une révélation. Il y a un monde, là.