lundi, octobre 27, 2008

Y a comme un hic

Je fume depuis quelques semaines ma première cigarette l'après midi en notant bien que ce plaisir a lui aussi nettement diminué. Je pourrais même arrêter bientôt, et tenter le sport.

J'ai même fait du Kart pour faire plaisir à des jeunes de la famille, hier, la vitesse, les virages, la compétition, les gants poisseux, la transpiration sous le casque, ça ressemblait à de l'action, de l'adrénaline. Super.
Et puis au bout du 15ème tour, j'ai eu envie que ça s'arrête; là, en crissant les pneus à chaque virage dans le hangard hurlant de gomme chaude et d'air saturé d'essence. Etre là à penser, dans un temps mort.
Ni le bon jour, ni les bonnes personnes, alors ça ne va pas. Je ne sais plus faire semblant.

Je me surprends à volontairement éviter les autres, alors que je me contentais de faire le mort facilement, je change de file, de trottoir, je tourne la tête pour ne pas avoir à dire bonjour, donner des nouvelles, poser des questions. Je ne rencontre quelqu'un qu'après m'y être réellement préparé, un lieu, une heure de début et de supposée fin. Ma vie n'a plus rien de spontané. Alors tout y est correct, acceptable, normal, pensé, totalement écoeurant.
J'hésite l'envoi de sms, puis supprime au dernier moment. Etre là, scotché sur National géographic et attendre les notes d'un dîner presque parfait pour qu'on me nourrisse ensuite. Une tutelle.

Je pourrais passer chaque fin de journée accompagné, ce serait encore possible oui, mais non, je rentre me branler en achetant un goûter à Anna qui révise; en posant les viennoiseries de la Talemelerie avec un sourire droit, crispé. Un quotidien sans risque, catastrophique.