mardi, avril 08, 2008

Une frange bouclée

Je suis rentré tôt. Aujourd'hui ressurgit cette capacité à laisser sonner le téléphone devant moi sans décrocher, sans écouter leurs messages. Il y a plusieurs mondes. Je n'arrive pas à maintenir une relation durable avec ceux là.

La brune à frange m'appelle trop souvent et du haut de ses 35 ans minaude toujours une fois le mal fait; je déteste ça, les femmes enfants de cet âge. Après ses sms, viennent les messages répondeurs basés sur de petits mots gentils qui manquent à dire plus qu'à entendre.

Elle commence déjà à me demander "ce qui ne va pas", "pourquoi tu fais la tête", "tu es distant aujourd'hui", "on se voit pas alors" et je n'ai plus la force d'en rire. Quoi qu'elle attende, elle n'aura plus rien. Ses regards en coin quand nous sommes accompagnés et qui se veulent témoin d'une certaine complicité me répulse, mais j'y réponds malgré tout poliment, pour qu'elle ne cerne pas dans l'immédiat la faillite totale de notre collaboration.
Je ne suis responsable de rien, je ne ressens plus grand chose.