jeudi, mars 06, 2008

Argonaute

Si je la baise, je ne la regarderai plus. J'aurais même du mal à supporter ses quelques tics déjà repérés et qui pour le moment n'entrent que dans la composition du désir envahissant mes journées et nos têtes à têtes.

Je fais parti de ceux qui ne seront jamais heureux, et même si ma vie a été sexuellement plus riche que la plupart des votres, j'ai toutes les raisons de me plaindre.

C'est le problème de ceux qui n'ont pas de rêve, cette incapacité fantastique à ne jamais se sentir arrivé. Ni enfant, ni mariage, ni toison d'or. Le chemin n'est plus qu'une sorte d'itinéraire obsessionnel jalonné de culs et de chattes dont les souvenirs s'égrènent, toujours, à chaque premier jour. J'ai très envie de cette fille. J'en ai plus envie que les autres.