mercredi, décembre 05, 2007

Pourquoi pas

Ils sont tous venus engloutir leurs plats gracieusement budgétisés. Avant cela il y avait moi au bar, un whisky et l'attente. La longue attente.

La brune bouclée navigue dans son petit haut blanc moulant et son maquillage fraichement posé; le khôl souligne encore clairement son regard rond et c'est sur un tabouret de bar que le meilleur de ma lubricité s'exprime.
Il est évident que je ne coucherai pas avec une autre fille grande, mince et plutôt plate, j'aurais l'impression d'être chez moi, sans yuvutu. Il faut un corps différent, des cheveux avec d'autres volumes, une distance chatte-bouche plus courte, et des formes moins connues.

Cette petite brune ferait parfaitement l'affaire. Elle reste d'ailleurs suffisamment distante pour faire naitre un quelconque intérêt, et physiquement beaucoup plus crédible que la grosse des photocopies en bas de chez moi qui s'étale sur une chaise Kartell de Starck déjà désagréable pour les minces. Il lui faudrait au moins un Wassily pour bien s'y caler.

Ce soir au bar nous avons bavardés plus qu'à l'accoutumée, et j'ai bien vu que le premier bouton de son haut ne demandait qu'à exploser à l'approche du premier doigt venu. Du matin au soir, elle gère son affaire et doit au mieux se faire baiser très tard ou éventuellement le dimanche, épuisée, entre un café et une note de fournisseur.

Avant de partir, elle m'offre un diner pour deux "avec la personne que vous souhaitez", pour me remercier de lui emmener des dizaines de cons influents au fort pouvoir d'achat.
Si j'y vais avec un ami, je passerai définitivement pour un client gay, et emmener Anna témoignera directement de mes intentions. Celles du mec en couple lambda qui propose du cinq à sept avant de rentrer avec le pain.

Je n'ai pas de suggestion vraiment plus intéressante, mais je ne voudrais pas que ça se voit trop vite.