jeudi, février 22, 2007

La belle et la bête

Une femme vulgaire, c'est d'abord une femme qui a compris que son corps n'était qu'une succession de membres et de muqueuses, essayant maladroitement de les mettre en valeur au même moment.

Ainsi, cette secrétaire médicale n'est qu'un gigantesque conflit d'attribution des rôles à ses bouts de chairs, mains, seins, yeux, fesses, jambes.
Une gondole sans tête, résumée à un soupçon d'être pour une tragédie du paraître.

Il est bon d'être en face d'elle. Et divaguer d'une liberté imposée. Suivre les indices autoritairement exposés.
La vulgarité ou plaisir d'offrir à la masse, de la micromondialisation corporelle. La vulgarité anéantit l'imagination à coup de tétons dans mes yeux et d'ongles carrés si longs.

Sans l'avoir téléchargée, elle est là, m'observant la regarder, et profiter de ces instants silencieux, étrangement gratuits.