mercredi, janvier 17, 2007

La salope, le soi et le yaourt.

Je baise rarement Anna entre midi et deux.

Quand je rentre je regarde le zapping et lis quelques blogs, ou plus spécialement certains commentaires.
Alors aujourd'hui est un jour moins commun, et je me perds rapidement dans une chatte russe entre une portion de ravioli Rana aux cèpes et un yaourt panier de Yoplait Quartiers de fraise décidément très bons.

Et cette psychologie fameuse, qui n'en épargne aucune, toutes classes et âges confondus. Mélange malhabile entre faux fantasmes et vrai passage à l'acte; cette recherche d'un bout d'autre profondément ancré en soi, un autre freiné par des règles sociales.

Salope rime pour elles avec ultra sexy, regards fusant de tout mâle normalement constitué, allumage et quasi vulgarité.
Salope, la plupart du temps, rime avec prohibition voire propre rejet.

Pourtant, la meilleure définition de la fulgurance, du désir sincère et soudain n'est vérifiable qu'à travers elle.
Alors, sous la bienveillance de l'autre, dans le regard-pardon-tolérant du couple, la femme s'autorise en y étant parfois invitée.

Parce que se faire baiser comme ça, sur un bout de table, un coin de mur et presque une assiette froide, est synonyme pour l'autre de pulsion, de désir ultime foudroyant l'espace d'une minute toute correcte représentation de soi, au profit d'une autre, la salope autorisée.
La transgression a pour utilité d'atteindre les hautes cimes de sa propre représentation en tant qu'être désiré.

Un éclair de lucidité animal dans un monde social.
Un monde de services.