Travaux personnels encadrés
18h22 et toujours ce petit chose quand mon portable vibre d'un appel de Laure, de joliesse berlinisée.
Je la prends dans la chambre, dans le noir, à l'adolescente. Lui parler pour l'entendre et parfois l'écouter, imaginer encore un peu, elle et moi contre du pvc ou du marbre, allant et venant cernés de nos propres pertes en imaginant évidemment nous en être sortis.
Pour l'heure, je rentre dans le cadre d'un TPE de lycéennes. Et ces presque majeures vont me poser à domicile demain, quelques questions sur les rencontres internet, sur l'évidence Meetic.
Tout ira vite sans doute, tant l'entre-temps qui me sépare d'elles est résumable en corps et âmes.
Voir dans leurs yeux, toute l'incidence de mon propre pathétisme.
L'occasion aussi, d'habiller Anna comme une vraie pute russe. Et la tendresse bordel.
Je lui dirai de venir là, poser une main sur mes couilles avec son aussi grotesque accent soviétique, et dire qu'elle me trouve beau et très beau, en sortant billets et envie de soldes.
Une scène de Benny Hill, finir petit, vieux et chauve et qu'on m'humilie le crâne.
En attendant deux lycéennes demain se goinfreront de mal aise, être, aimé.
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