La nicotine des autres
Il n'y a pas de bons moments pour arreter, au mieux certains sont moins mauvais.
Chaque non evênement de la journée irrite, chahute,et rend ce patch envahissant à souhait.
Je suis donc énervé et stressé, comme d'habitude, mais volontiers désagréable.
Toutes les banalités deviennent nouvelles sans pouvoir fumer. La pluie, un café, une serveuse dans un bar.
Cette vie de frustrations devient globale et il ne me reste plus grand chose aujourd'hui des plaisirs concrets et immédiats comme le sexe, la drogue, l'alcool, la manipulation d'autrui et la cigarette. Cet état de ni-ni rattrape la médiocrité ambiante, et je vois déjà moins bien leur différence depuis que j'en fait virtuellement partie.
Dans les embouteillages devant Ikea et Alinea, devant les caisses d'Etam ou de Feu Vert grouille la honte représentative et statistique, ou l'on se bouscule pour acheter la petite table basse en verre avec les pieds en bois clair ou fer forgé.
On s'usine dans le cadre moyen d'un goût moyen en ayant ce sentiment malgré tout de choix unique, de personnalisation. A repeindre les cadres en peinture or ou argent, à dégager les angles au pinceau, les week end passent et s'enfilent dans la réalisation du soi social.
Se réaliser en les enfilant, un chemin plus long.
Ce patch est une trés mauvaise idée.
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